14 000 nouveaux profs ont fait leur première rentrée le mois dernier. Mais tous ne sont pas en acier trempé et un certain nombre de ces "stagiaires", comme on persiste, à tort, à les appeler, ont déjà craqué ou sont en grandes difficultés. La chose était malheureuseument prévisible du fait de leur affectation sur des postes à temps plein et de la disparition de toute formation professionnelle digne de ce nom. Or l'Education nationale ne fait rien pour les aider et, pire, rejette sur eux toute la responsablilité de ce qu'elle considère comme leur échec. Révélée par France Inter, l'histoire de Laurence, 23 ans, est particulièrement scandaleuse.
Deux semaines après la rentrée, abandonnée seule face à ses élèves, sans n'avoir jamais reçu la moindre fomation, Laurence, épuisée, est allée voir son médecin qui l'a mise en arrêt maladie parce qu'elle n'y arrivait plus. Elle a alors reçu une lettre de son inspecteur d'académie lui demandant, en des termes aussi brutaux que honteux, de réfléchir à son avenir et d'envisager de démissionner : "si le métier vous semble trop dur, si vous ne supportez pas ses contraintes, il ne faut pas persévérer, il faut démissionner. Les élèves ont le droit d'avoir un professeur fiable chaque semaine devant eux. Si vous pensez ne pas y arriver, ne le faites pas. Il vous reste maintenant à bien réfléchir à la décision que vous allez prendre. Vous êtes la seule à pouvoir le faire. Mais si vous décidez d'enseigner, il faut le faire correctement, par respect pour vos classes". Des propos d'une violence intolérable de la part d'un représentant d'une institution qui préfère donc faire porter par les stagiaires eux mêmes la responsabilité des difficultés auxquelles ils sont confrontés, au lieu de leur apporter tout le soutien et toute l'aide dont ils auraient besoin. Pour le moment, comme à son habitude, le cabinet de Luc Chatel a refusé de faire un quelconque commentaire sur cette affaire.
Deux semaines après la rentrée, abandonnée seule face à ses élèves, sans n'avoir jamais reçu la moindre fomation, Laurence, épuisée, est allée voir son médecin qui l'a mise en arrêt maladie parce qu'elle n'y arrivait plus. Elle a alors reçu une lettre de son inspecteur d'académie lui demandant, en des termes aussi brutaux que honteux, de réfléchir à son avenir et d'envisager de démissionner : "si le métier vous semble trop dur, si vous ne supportez pas ses contraintes, il ne faut pas persévérer, il faut démissionner. Les élèves ont le droit d'avoir un professeur fiable chaque semaine devant eux. Si vous pensez ne pas y arriver, ne le faites pas. Il vous reste maintenant à bien réfléchir à la décision que vous allez prendre. Vous êtes la seule à pouvoir le faire. Mais si vous décidez d'enseigner, il faut le faire correctement, par respect pour vos classes". Des propos d'une violence intolérable de la part d'un représentant d'une institution qui préfère donc faire porter par les stagiaires eux mêmes la responsabilité des difficultés auxquelles ils sont confrontés, au lieu de leur apporter tout le soutien et toute l'aide dont ils auraient besoin. Pour le moment, comme à son habitude, le cabinet de Luc Chatel a refusé de faire un quelconque commentaire sur cette affaire.
France Inter, qui révélait cette histoire ce matin, a consacré un dossier à "la galère des profs stagiaires". Le tableau est édifiant : stagiaires qui communiquent par e-mail et par téléphone avec un tuteur qu'ils ne voient jamais et qui sera pourtant chargé de les évaluer, services partagés entre deux établissements, classes sur trois niveaux au lieu de deux, charge de classes à examen, pseudo-journées de formation complètement déconnectées des besoins réels, mais au cours desquelles on leur fait comprendre que seuls les plus forts s'en sortiront, surdité des chefs d'établissements face aux problèmes rencontrés. A lire et à entendre sur :
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