dimanche 28 août 2011

De nouvelles réformes pour la rentrée

La rentrée scolaire 2011 dans les collèges et les lycées sera marquée par de nouvelles réformes et expérimentations. A noter que tous les établissements ne sont pas nécessairement concernés par chacune des mesures suivantes.
- Réforme du lycée
Elle est mise en place à partir de la première, avec à noter un "tronc commun" d'enseignements, deux heures par semaine d'"accompagnement personnalisé", une épreuve anticipée d'histoire-géographie en 1ère S et un nouvel enseignement de "littérature en langue étrangère" en 1ère L.
- La scolarisation des enfants handicapés
Elle continue d'augmenter, avec 212.640 élèves accueillis en milieu ordinaire. Pour les accompagner, 2.000 contrats "d'assistants d'éducation" vont être créés pour remplacer les contrats aidés plus précaires.
- Expérimentation d'une autonomie de recrutement
Les 325 collèges et lycées du dispositif "Eclair" (Ecoles, collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite) expérimentent un recrutement d'enseignants sur "avis" du chef d'établissement. 911 postes au total sont concernés, d'après le ministère.
- L'arrivée de la philosophie en seconde et en première
Dans environ 300 lycées, un enseignement de philosophie sera expérimenté à ces niveaux: au sein du cours d'éducation civique, juridique et sociale (ECJS), pendant les "enseignements d'exploration" de seconde, ou encore lors d'"ateliers" organisés dans le cadre de "l'accompagnement personnalisé".
- "Cours le matin, sport l'après-midi"
Cette expérimentation, lancée il y a un an, est doublée et concernera 250 collèges et lycées, regroupant au total 15.000 jeunes. En l'absence d'équipements sportifs nécessaires, elle ne sera cependant pas généralisée.
- Evaluation nationale expérimentée en classe de 5e
Il s'agit d'évaluer en français et mathématiques les élèves de 5e de quelques collèges "volontaires", à l'instar de ce qui est déjà fait au CE1 et en CM2. Cette évaluation a vocation à être généralisée en 2012.
- Expérimentation de classes de 3e "prépa-pro"
Ces classes sont destinées aux élèves susceptibles d'aller ensuite en lycée professionnel, avec retour possible dans un parcours classique "pour éviter l'orientation par l'échec". Ils vont préparer le brevet, mais au sein d'un lycée professionnel, "afin de découvrir les différents secteurs de la voie professionnelle".
- De nouvelles sanctions contre la violence
Un nouvel éventail de sanctions aux élèves doit en partie entrer en vigueur à la rentrée, mais certaines mesures restent contestées par le milieu éducatif.


(source : http://tempsreel.nouvelobs.com , 28 août 2011)

dimanche 21 août 2011

Les recettes de Chatel pour sécuriser le bac

(source : Le Journal du Dimanche, 21 août 2011)

Encore un retraité non remplacé

(source : Le Canard Enchaîné, 17 août 2011)

samedi 20 août 2011

Le modèle finlandais

Après le Danemark en 2010, c'est en Finlande que Chatel, toujours en quête de "réussite" et de "performance" est allé cette année chercher l'inspiration. "Il y a un nombre de recettes, que j'ai vu fonctionner ici, qui sont transposables" dans le système français a-t-il déclaré en sortant d'un collège d'Helsinki. Parmi les bonnes recettes, il a notamment retenu le continuum entre le collège et l'école, l'autonomie des établissements et "l'adaptation des rôles et des missions des enseignants à un système d'éducation moderne". Ces missions sont l'enseignement bien sûr mais aussi le soutien et le travail en équipes pédagogiques, puisque tous les enseignants finlandais doivent passer trois heures par semaine en réunions pour discuter des méthodes d'enseignement, des performances individuelles des élèves et coordonner les leçons avec leurs collègues. Le ministre, qui a trouvé cette démarche "très intéressante", s'est par ailleurs entretenu avec les profs du crû sur les questions du budget, de leurs salaires de leurs horaires de travail. L'histoire ne dit pas s'il est rentré àParis convaincu qu'il faut faire travailler plus les profs français pour que notre l'école devienne aussi performante que l'école finlandaise.

(source : Le Figaro, 17 août 2011)

mercredi 10 août 2011

lundi 1 août 2011

Quand Ségolène parle d'éducation

Avant de partir en vacances, la présidente de la région Poitou-Charentes, candidate aux primaires socialistes, donne aujourd'hui une interview au Nouvel Observateur, dans laquelle elle aborde les questions d'éducation. Extrait :

Q : Le PS propose dans son projet un "nouveau pacte éducatif". Qu'est-ce qui vous distingue des autres candidats à la primaire sur ce point ?
R : Lorsque j’entends que l’Education nationale coûte trop cher, je réponds : "Essayez l’ignorance et vous verrez ce que cela coûte". Pour moi l’Education nationale est un pilier de la République, avec la sécurité sociale et la sécurité. Ce pilier vacille aujourd’hui, parce que l’éducation n’est plus une valeur essentielle pour ceux qui nous gouvernent : non seulement ils ont infligé à ce grand service public le plus grand plan social de toute l’histoire -plus de 65.000 suppressions d’emplois-, mais ils ont accepté une montée des inégalités scolaires et une montée de la violence.
Moi, je n’accepte pas qu’un enfant d’ouvrier, ou d’employé, ait seulement une chance sur quatre d’obtenir un diplôme d’enseignement supérieur.
Moi, je n’accepte pas qu’il y ait eu plus de 44.000 faits de violence grave à l’école au cours de la dernière année. Personne ne peut enseigner ni apprendre dans la peur et la violence. Avec la même détermination, je généraliserai le soutien scolaire gratuit, car je ne sépare pas la lutte contre la violence de la lutte pour la réussite scolaire. Les étudiants auront dans leur cursus universitaire, une mission de soutien scolaire pour les collégiens et les lycéens qui leur donnera des points supplémentaires. Et chaque fois que cela sera nécessaire, il y aura un deuxième adulte dans la classe, par exemple un enseignant stagiaire car je rétablirai l’année de formation.
Q : Vous étiez, en 2007, partisane de la suppression de la carte scolaire. Mais depuis, son assouplissement a posé des difficultés d’affectation pour de nombreux lycéens. Comment corriger le tir ?
R : J’ai dit que la carte scolaire était contournée par tous ceux qui en avaient les moyens. Cela fait longtemps qu’elle ne permet plus d’atteindre l’objectif de mixité sociale qu’elle devait initialement favoriser. Mais j’ai affirmé que mon objectif fondamental était l’équité : la carte scolaire pouvait être assouplie si dans le même temps on investissait de façon imaginative dans les établissements délaissés pour les rendre réellement attractifs. Je me suis toujours opposée à la suppression de la carte scolaire telle que la droite l’a mise en œuvre, c’est-à-dire sans moyens pour corriger les inégalités. Les établissements délaissés devront recevoir des moyens diversifiés : section sport-études, musique-études, langues étrangères, internat de qualité pour que les enfants qui y sont assignés, réussissent.