samedi 31 janvier 2009

Veillée d'armes dans les facs

Un mot d'ordre de grève générale et reconductible a été lancé dans les universités à partir de lundi, 2 février. Dans tout le pays la communauté universitaire, professeurs et étudiants s'opposent à la réforme du statut des enseignants-chercheurs, aux suppressions de postes et à la mise en place des nouveaux masters préparant aux concours d'enseignement. Les Instituts Universitaires de Formatage des Maîtres ont annoncé leur intention de se joindre au mouvement.

LE 2 FEVRIER L'UNIVERSITE S'ARRÊTE !http://www.sauvonsluniversite.fr/

vendredi 30 janvier 2009

8000 manifestants à Bourg

(Source : Le Progrès - 30/01/2009)

Un flic karchérisé

Et de deux ! Après le Préfet de la Manche, c'est maintenant au tour du directeur de la police de la Manche d'être muté sur ordre du Prince. Même motif, même punition. "Qu'est-ce qui s'est passé de grave ?" se demande le malheureux pandore karchérisé ; "pas grand-chose, si ce n'est que le Président a entendu les manifestants le siffler..." Les despotes ont les oreilles fragiles !

jeudi 29 janvier 2009

Une marée de manifestants

Première estimation de cette journée de grève nationale et de manifestations : au moins 2,5 millions de manifestants à travers le pays. Des défilés impressionnants dans plus de 200 villes. On parle de quelques 10.000 personnes dans les rues de Bourg-en-Bresse.

Premières estimations

Ce matin le ministère annonce que 36,82% des enseignants sont en grève : 47,92% dans le primaire, 32,04% dans les collèges, 24,18% dans les lycées d'enseignement professionnel, 24,24% dans les lycées d'enseignement général et technologique et 22,42% des personnels ATOSS. De son côté le SNES a recensé 60% de grévistes dans les collèges et les lycées, tandis que le SNUIpp a comptabilisé près de 70% de grévistes dans le primaire.
Au collège de Vonnas, 70 % des profs sont grévistes.

Poésie

LE PRESIDENT ET LE MINISTRE

Le Président
Entrez-donc mon ami et venez prendre place
Afin de me conter ce qui vous embarrasse
La réforme est lancée, elle avance à grands pas
Mais je vois bien qu’à tous, celle-ci ne plait pas.
Aussi voudrais-je entendre de votre propre bouche
Pourquoi les enseignants prennent ainsi la mouche.
Le ministre
Mon bienfaiteur et Prince ne vous alarmez point
Voyez comme en ces temps je sais rester serein.
J’ai fait ce qu’il fallait et fait preuve d’audace.
Le Président
Allez contez moi donc je ne tiens plus en place !
Le ministre
J’ai d’abord pour vous plaire modifié les programmes
Pour faire des élèves des besogneux sans âme.
Ils se feront gaver du matin jusqu'au soir
Et n’auront plus de sens à donner au savoir ;
Voilà qui nous fera des citoyens dociles
Qui ne s’attacheront qu’à des choses futiles.
Le Président
Fort bien, les programmes sont un bel artifice
Pour manœuvrer les gens non sans quelque malice.
Voyez ce que je fis pour prendre le pouvoir
Promettant des réformes, n’en disant que très peu,
Pour qu’une fois reçu l’aval des isoloirs
Je puisse me sentir libre et faire ce que je veux !
Mais veuillez donc poursuivre votre plan de disgrâce
Car je veux tout savoir !
Le ministre
Voilà ce qui se passe :
Je commence par rayer en trois ans les RASED
Et pour tromper les gens sur le maintien de l’aide
Je laisse aux enseignants l’entière liberté
De s’occuper tout seuls de la difficulté.
Ils auront pour cela comme unique bagage
La chance de pouvoir faire quelques journées de stage !
J’ai enlevé deux heures d’école par semaine
Mais évidemment pas pour ceux qui mal apprennent :
On dit la journée de trop longue durée
Qu’il faudrait réformer notre calendrier
Et moi je vous dis qu’il en faut d’avantage
Et qu’il faut les forcer même jusqu’au gavage !

Le Président
C’est à n’en point douter une idée fort plaisante,
Le mérite sera la seule valeur payante !

Le ministre
Pour ceux qui veulent apprendre de maître le métier
Je les envoie le faire à l’université.
Voyez l’inanité d’une bonne formation
Nous qui n’avons besoin que d’agents et de pions !
Cela vous plait-il ?
Le Président
Assurément je pense,
Mon humeur est ravie et elle est d’importance
Car c’est elle qui règle le cours de mes pensées
Qui font toujours écho à l’actualité.
Mon caprice me met dans des emportements,
J’ai des mots qui ne sont plus ceux d’un Président,
Je flatte ce qu’il faut des instincts les plus bas,
Parle plus en mon nom qu’en tant que chef d’état,
Sur toutes mes idées je veux qu’on légifère
Et ne supporte pas qu’on m’empêche de le faire.
Des médias je me sers et grâce à mon emprise
Ils me suivent au mieux dans toutes mes entreprises,
Enfin, si j’utilise les services de la presse
C’est parce qu’aux yeux de tous il faut que je paraisse.
Mais contez-moi encore votre train de mesures.
Le ministre
De l’école en danger j’augmente la fêlure :
Il existe des classes que l’Europe nous envie
Accueillant les plus jeunes des enfants du pays.
Il serait opportun de les faire disparaître
Pour affecter ailleurs ce réservoir de maîtres
Qui ne font de leur temps que des couches changer
Et ne connaissent point les joies de la dictée.
Des enseignants en moins réduiraient nos dépenses
Et il n’y aurait plus de maternelles en France !
Afin de remplacer les absences des maîtres
Avec tous ceux qui veulent, une agence va naître.
Si celui qui remplace se trouve être plombier,
La chaudière de l’école il pourra réparer,
S’il est mécanicien et connait son affaire
Les voitures des collègues il pourra bien refaire,
Et si par de la chance il se trouve enseignant
Il pourra prendre en charge d’une classe les enfants !
Le Président
Je reconnais bien là votre astuce admirable
Et votre esprit retors qui ne se sent coupable !
Cette école qui veut faire des citoyens
Il faut qu’à l’avenir elle n’en fasse rien !
Œuvrez donc mon ami, la tâche n’est pas mince
Car c’est l’éducation qui menace les Princes !!!!


(Merci à Marie-Claude d'avoir déniché ce joli texte)

Les lycées réformés... en douce

En recevant quelques lycéens de Saint-Lô l'autre jour, Notre Souverain autocrate avait suggéré que quelques lycées expérimentent la réforme de la classe de seconde à la prochaine rentrée, une façon détournée d'imposer des mesures rejetées par tous au mois de décembre. Aussitôt dit aussitôt fait. Voilà que son fidèle Darcos écrit aux proviseurs pour les inciter à proposer spontanément la candidature de leur lycée à l'expérimentation de certaines dispositions prévues dans la réforme de la seconde telle qu'elle avait été présentée en novembre. Les belles promesses de concertation faites à Saint-Lô sont balayées d'un revers de main. Hirsch, Descoings et consorts n'ont été nommés que pour amuser la galerie. Il n'est plus question de "repartir à zéro". "J'écoute, mais je ne tiens pas compte" affirmait l'autre jour le Roi de la provoc' qui, on le voit, ne tient compte de rien, pas même de ses propres déclarations.

mercredi 28 janvier 2009

Un préfet sanctionné

Pour ne pas avoir su empêcher les manifestations qui ont eu lieu lorsque Sa Majesté est venue à Saint-Lô, le préfet de la Manche est sanctionné et déplacé. Et oui, ça se passe comme en Sarkozie.

Les sceaux pour Darcos ?

Depuis que Son Altesse a officialisé la prochaine répudiation de Rachida qu'il veut exiler à Strasbourg, on se bat à la Cour pour garder les Sceaux. Borloo, Boutin, Pécresse et notre bien aimé Darcos sont désormais sur les rangs pour emménager place Vendôme. «Je vais rester cinq ans ministre, confiait-il la semaine dernière en privé et avec assurance. Mais peut-être pas à l'Éducation. L'idée du Président est que j'aille ailleurs. Où ? Je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, l'Élysée souhaite que je tienne encore un peu ici». Fatigué d'être la cible d'attaques incessantes de la part des profs, des parents et des lycéens qui dénoncent sa politique destructrice et ses réformes imbéciles, Darcos vise un ministère régalien et souhaite gagner quelques places dans la hiérarchie gouvernementale. «S'il parvient à remettre la réforme de la classe de seconde sur les rails, on dira que c'est grâce à Richard Descoings et à Martin Hirsch. S'il n'y parvient pas, on dira que c'est de sa faute», décrypte un conseiller, tandis qu'un autre reconnaît que «Xavier Darcos estime que le ministère de la Justice est intéressant parce qu'il est au cœur des préoccupations immédiates des Français». Qu'il ne considère pas l'Education comme une priorité et une préoccupation essentielle des citoyens, ce n'est pas un scoop. Mais le choix du ministère de la Justice répond à une certaine logique : après avoir fermé des classes, il souhaite naturellement poursuivre son oeuvre et s'occupant de l'ouverture de nouvelles prisons.

Bon anniversaire

Aujourd'hui 28 janvier, jour de tes 54 ans,
les profs du collège de Vonnas ont le plaisir
de te souhaiter un...

269 profs en moins dans l'Académie de Lyon

Le rectorat de Lyon annonce la prochaine suppression de 161 postes fixes et d'une centaine de postes de TZR dans le second degré soit, au total,
269 postes en moins
à la rentrée 2009.

Dans le même temps les prévisions envisagent 269 élèves en moins dans notre académie, ce qui signifie :
un poste de prof supprimé pour un élève en moins.

Darcos recrute... des jaunes

En prévision du mouvement de grève de demain, qui s'annonce très suivi dans le primaire où deux instituteurs sur trois déposeront leurs craies, certains Inspecteurs d'Académie sont prêts à tout pour trouver du personnel pour assurer le S.M.A. si cher au coeur de leur ministre et ne reculent devant aucune infâmie. Ainsi, celui du Maine et Loire a sollicité les étudiants de première année des I.U.F.M. et les élèves majeurs des sections de BEP sanitaire et social. Sa collègue de la Sarthe a quant à elle écrit aux retraités de l'Education nationale pour les inviter à reprendre le collier pour quelques heures de garderie et a envoyé aux maires de son département une liste (avec noms et adresses) des enseignants retraités susceptibles d'assurer le service minimum. Fort heureusement, ces initiatives n'ont guère rencontré d'écho, peu de gens étant prêts à jouer les briseurs de grève.
Sur le sujet voir la lettre de Paul Barbier, instituteur honoraire, à l'Inspectrice d'Académie du Maine-et-Loire : http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-27212987.html#SlideFrame_1

mardi 27 janvier 2009

Les désobéisseurs écrivent à Darcos

Ils n'étaient qu'une poignée début novembre, ils sont aujourd'hui près de 2 000 professeurs des écoles à entrer officiellement en "résistance pédagogique" contre les réformes du ministère de l'éducation nationale, voire "plusieurs dizaines de milliers" à être en désobéissance "officieusement", précise Alain Refalo, professeur des écoles à Colomiers (Haute-Garonne), l'un des "meneurs" de cette fronde inédite au sein de l'éducation nationale.
Dans une
lettre qui sera adressée le 27 janvier à Xavier Darcos, cent-cinquante de ces "désobéisseurs pédagogiques" demandent officiellement au ministre de l'Education nationale le retrait de son dispositif d'aide personnalisée aux élèves en difficultés ainsi que des nouveaux programmes du primaire mis en place à la rentrée dernière.
Le "mouvement" a débuté le 6 novembre 2008 avec une lettre ouverte rédigée par Alain Refalo à travers laquelle il avait informé son inspecteur de circonscription qu'il entrait en désobéissance pédagogique et refusait d'appliquer les réformes du ministre de l'éducation nationale. Lundi 26 janvier, ils étaient officiellement 1937 dans trente départements différents, à avoir signé une lettre individuelle ou collective qui matérialise cet engagement (...).

Face à cette mobilisation, Xavier Darcos estimait dans Le Figaro la semaine dernière qu'"on parle beaucoup de la centaine d'enseignants militants qui agissent par pure idéologie et pas assez des 380 000 professeurs des écoles qui font leur travail avec un grand dévouement. Quand un professeur refuse d'aider ses élèves, il rompt la confiance que la Nation place dans l'école" (...).
Au-delà de la réaction du ministre de l'Education nationale, les autorités académiques commencent à sanctionner les enseignants récalcitrants. Ainsi, Alain Refalo s'est vu signifier, la semaine dernière, un retrait de salaire de deux journées par semaine pour refuser d'appliquer les deux heures hebdomadaires de soutien aux élèves en difficulté. Une sanction qu'avait déjà subie une douzaine de ses collègues fin décembre. Mais la sanction aide a popularisé cette cause selon Alain Refalo : "La mobilisation devrait s'en trouver renforcée".

(Source : P. Jacqué, http://www.lemonde.fr , 26/01/2009)

lundi 26 janvier 2009

Deux Français sur trois pour la grève

(Sondage publié par Le Parisien - Aujourd'hui en France le 25 janvier et réalisé auprès de 1007 personnes de 18 ans et plus interrogées les 21 et 22 janvier 2009)

BOURG EN BRESSE

RASSEMBLEMENT AU CHAMP DE FOIRE à 14 h. 30



samedi 24 janvier 2009

Darcos dénonce la désobéissance

«J'adresse un appel solennel aux organisations syndicales pour qu'elles se désolidarisent de ces enseignants, très peu nombreux d'ailleurs, qui refusent de mettre en place les évaluations» en primaire. Gêné par l'ampleur d'un mouvement de refus des évaluations de CM2 qu'il ne peut plus minimiser après que de nombreuses écoles aient été occupées par des parents d'élèves et que de nombreux instituteurs lui aient fait savoir officiellement par courrier qu'il ne les organiseraient pas dans leurs classes, Darcos a appelé "solennellement" les syndicats "à prendre leurs responsabilités et donc leurs distances sans ambiguïté avec ces pratiques".
A ce propos, lire la lettre de "désobéissance" adressée au ministère par Pierre Devesa, instituteur à Péron dans l'Ain, qui ne souhaite pas collaborer à ce qu'il qualifie de "vaste entreprise de fragilisation et de dépréciation de l'école".

Evaluations en CM2 : pourquoi ça coince

Questions impossibles, notation sévère, pression... Après les enseignants, les parents d'élèves dénoncent les tests organisés cette semaine.

Décidément, le ministère de l’Education nationale a le chic pour mettre en rogne les enseignants... et les parents d'élèves. Au menu de la discorde cette semaine:
les évaluations nationales des élèves de CM2. 100 questions, en français et en maths, pour mesurer les acquis avant le passage en 6e. Les critiques fusent depuis plusieurs jours. Les voici :

Des questions trop difficiles pour les élèves
«Sur le principe, on n'est pas contre des évaluations, d'ailleurs on en a toujours fait. Mais des comme ça, jamais ! », s'emporte une enseignante du XVIIIe arrondissement de Paris. Ce nouveau test national ne semble pas adapté à des élèves de CM2
(cliquez ici pour le consulter).
«Certaines questions portent sur des points du programme qui n’ont pas encore été étudiés en classe», comme les divisions à virgule ou la règle de trois, abordées en fin d'année seulement.«En français, pareil : lisez ce texte d’Ernest Hemingway qu’on leur a donné. Bien trop long et compliqué à leur niveau», soupire une autre prof.

Méthode de notation trop sévère
«La notation est binaire : soit vous avez tout juste, soit tout faux. C’est vraiment un système de notation à l’ancienne. Pas franchement pédagogique.» Un exemple : il est demandé aux élèves de conjuguer dix verbes à l’impératif. Et bien, si l’enfant fait neuf bonnes réponses et une faute, il a zéro !"
«Si l’objectif est de décourager les élèves, c’est réussi», ironise une enseignante en classe Zep, dans le nord de Paris. Et d’avouer : «Moi aussi au fond, je suis profondément découragée. Peut-être même plus que mes élèves...» Un sentiment partagé par un grand nombre d’instits «qui redoutent d’être jugés sur les résultats de leur classe». Du coup, certains ne cachent pas avoir soufflé quelques réponses, histoire d’améliorer le niveau général. «Cela fausse tout… Et puis, surtout quel exemple donne-t-on aux élèves ! »

Pression sur les enseignants… Et sur les élèves
«Les enfants étaient très stressés et angoissés toute cette semaine. On a beaucoup parlé de ces évaluations dans les médias et du coup, les parents aussi s’en sont mêlés…» raconte une enseignante. Dans son école, les familles ont même organisé une «journée classe morte», pour protester contre ces évaluations.
«A quoi vont réellement servir ces stats ? L’anonymat des enfants sera t-il préservé ?» Voilà les principales craintes des parents. Les enseignants sont en effet tenus de retranscrire les notes des élèves dans une base de données informatique. Mais déjà, certains ont annoncé qu'ils feront de la résistance.

(Source : M. Piquemal, http://www.liberation.fr/)

jeudi 22 janvier 2009

A la table du roi

Notre bon Sire a reçu ce midi à déjeuner douze lycéens de Saint-Lô, "présentables" et choisis "au hasard" parmi ceux qui manifestaient l'autre jour lors de sa venue dans la Manche. Entre la queue de veau et les macarons aux fruits exotiques, Sa Majesté leur a promis "de la concertation", mais aussi d'expérimenter la réforme de la seconde à la prochaine rentrée avant sa généralisation en 2010. Il a promis de les revoir à nouveau d'ici trois mois pour suivre avec eux le processus de réforme des lycées.
Témoignage de l'un des convives, Cyril, lycéen à Saint-Lô, sur :http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2009/01/cyril-lycen-de.html

Le projet Darcos

"Je suis loin d'avoir épuisé toute l'ambition que son projet présidentiel portait pour l'école". X. Darcos - Le Figaro - 22/01 /2009

La fusée Darcos

Dans une conférence de presse, Darcos nous promet aujourd'hui une année 2009 "riche pour l'Education nationale" et se défend par la même occasion d'avoir terminé son action, affirmant bénéficier toujours de la pleine confiance de Sa Majesté. "J'en vois qui écrivent que ma mission est terminée. Une lettre de mission c'est une rampe de lancement que vous donne un président. Sur cette rampe, une fusée ne s'arrête pas en cours de route parce qu'elle a décollé. Il faut continuer".

Des emplois-gadgets contre l'absentéisme

Alors qu'il n'entend pas renoncer à la suppression de 13500 postes d'enseignants à la prochaine rentrée et que, de concert avec Sarko, il clame haut et fort que l'Education nationale bénéficie de trop de moyens, Darcos déclare aujourd'hui dans Le Figaro son intention de créer, dans le cadre du plan de relance de l'économie, 5000 emplois de médiateurs chargés de lutter contre l'absentéisme scolaire.
"Je veux faire de l'absentéisme une grande cause de l'Éducation nationale. De plus en plus d'élèves sont absents de manière régulière. Or, tout est lié. L'absentéisme mène au décrochage, qui conduit à l'échec scolaire, lequel mine l'insertion professionnelle et sociale des jeunes. Et c'est lorsqu'un jeune n'est plus encadré, qu'il n'a plus de projet, qu'il peut être conduit à tous les échecs. L'absentéisme est un fléau, et les solutions actuelles pour y remédier ne fonctionnent pas. Certains établissements préviennent les pa­rents rapidement via des SMS ou des appels téléphoniques, mais cela ne suffit pas. Que fait-on lorsque les familles ne veulent pas se déplacer ou ne répondent pas aux appels de l'école ? L'école doit alors aller à leur rencontre. Avec Fadela Amara, qui fait un travail admirable auprès de ces jeunes, nous avons décidé de recruter 5 000 «médiateurs de la réussite scolaire», qui feront l'interface entre l'école et les parents. (...) Ce seront des personnes qui connaissent les quartiers, les fa­milles, mais qui relèveront de l'Éducation nationale. Il s'agit d'emplois aidés dans le cadre du plan de relance. Ont été ciblés 215 quartiers en difficulté dans lesquels le médiateur aura aussi une fonction d'insertion. C'est important, car, géographiquement, les écoles, collèges et lycées de l'éducation prioritaire sont plus touchés que les autres. Ils seront opérationnels dès le mois de mars pour remplir leur mission."

Encore une fois Darcos est à côté de la plaque. Faire de l'absentéisme la cause de l'échec scolaire, c'est confondre cause et conséquence, puisque c'est l'échec scolaire qui contribue à l'essor de l'absentéisme. Combattre ce qu'il présente comme un fléau passerait plutôt par le renoncement à sa politique de restriction des moyens alloués à l'Education, afin de faire reculer l'échec scolaire. Les emplois-gadgets qu'il nous sort aujourd'hui de son chapeau ne serviront donc à rien. Et si il veut raccrocher les absentéistes, qu'il commence par donner aux assistantes sociales, intermédiaires naturelles entre l'école et les parents de ces élèves, des conditions de travail décentes.

La Fronde des écoles de l'Ain


(Source : Le Progrès - jeudi 22 janvier 2009)

mercredi 21 janvier 2009

Nuit des écoles

En cette fin de mois de janvier, l'opération "Nuit des écoles" est relancée dans plusieurs départements comme la Haute-Garonne, le Vaucluse, la Seine-Maritime, Paris et le Val-de-Marne.

http://nuit.des.ecoles.over-blog.com/

mardi 20 janvier 2009

Yes they can !

Alors que le monde entier s'extasie devant le grand carnaval qui a lieu à Washington, rappelons qu'en matière d'éducation Mr O. a promis à ses électeurs de créer des écoles maternelles, d'aider les écoles en difficulté et surtout de recruter, de former et de mieux payer les enseignants américains. Rien à voir donc avec le programme de Sarko et de Darcos qui, non seulement méprisent les professeurs, mais n'ont d'autres buts que de réduire massivement les moyens alloués à l'Education nationale, de supprimer des postes en grande quantité, d'ôter aux jeunes enseignants tout droit à une réelle formation, de remplacer l'école maternelle par des "jardins d'éveil", de réduire à néant tous les dispositifs d'aide aux enfants en difficulté, etc, etc. Yes they can !

Des syndicalistes au palais

Les dirigeants des principaux syndicats de l'éducation ont été discrètement reçus aujourd'hui par Sarkozy pour un tour d'horizon "sur les dossiers actuels". Cet entretien, qui n'était pas annoncé dans l'agenda de Sa Majesté, "a donné lieu à un échange informel sur la situation à l'Education nationale et sur les dossiers actuels" déclare-t-on du côté du palais. "Le président voulait connaître l'état d'esprit de la profession", a expliqué sans rire G. Aschieri à quelques journalistes. Les questions de la maternelle, la réforme du lycée ainsi que la revalorisation de la condition des enseignants auraient été abordées lors de l'entretien. Espérons seulement que les syndicalistes ne se laisseront pas berner par le bonhomme, comme cela fut le cas par le passé...

Soldes massives à Besançon

Depuis hier la totalité des 180 profs du lycée Jules Haag de Besançon sont en grève et bloquent l'accès à leur l'établissement. Nos collègues bisontins protestent contre la suppression de leur filière des "métiers de la mode" qui accueille pourtant une centaine d'élèves et la disparition programmée de 14 ou 15 postes de profs, dans un lycée qui a déjà perdu 50 postes depuis 2003 ! Rappelons que Sarko et Darcos ont tous les deux affirmé qu'aucun poste ne devrait disparaître dans les lycées à la prochaine rentrée...

Une banderole "Jules Haag, soldes 100% d'élèves, liquidation totale", barre la porte principale de l'établissement

lundi 19 janvier 2009

Les taux d'encadrement s'améliorent

Après avoir pendant longtemps rebattu les oreilles de tout le monde en proclamant lors de chaque interview que le taux d'encadrement des élèves était excellent avec un prof pour 12 élèves, Darcos a fait encore plus fort hier sur Europe 1 : "l'Education nationale, ce sont 1,2 millions de personnes qui s'occupent de 12 millions d''élèves, soit un adulte pour dix élèves".
Or si on prend les chiffres avancés sur le site même du ministère, on constate que le nombre d'enseignants des écoles, collèges et lycées (public et privé) est de 880 068. Darcos inclut donc dans ce qu'il appelle les "adultes" les 204 946 non-enseignants et les 145 993 profs et administratifs de l'enseignement supérieur public !
Comme la mauvaise foi et le populisme ne l'étouffent pas, il a également rappelé que le budget de son ministère absorbait la totalité des recettes de l'impôt sur le revenu et qu'il était de ce fait redevable aux citoyens contribuables de la bonne utilisation de leurs deniers.

Quand des profs boycottent les bacs blancs

A Chambéry, les profs de trois lycées ont décidé à une écrasante majorité de ne pas organiser cette année de bac blanc, afin de protester contre les suppressions de postes qui ont lieu dans leurs établissements et contre celles qui se préparent pour la rentrée 2009.

dimanche 18 janvier 2009

Bienheureux sont les collèges

Invité ce matin du Grand Rendez-Vous d'Europe 1, Darcos a répondu à la question de Claudine Proust, qui l'interrogeait sur l'absence apparente du collège dans ses préoccupations, qu'il n'y avait aucune raison de s'y intéresser en particulier, dans la mesure où la situation y est pleinement satisfaisante.
"Grâce aux dispositifs mis en place par mes prédécesseurs et notamment par François Fillon, les collèges disposent de moyens extrêmement variés. On a laissé s'installer des réponses appropriées selon les territoires (réseaux ambition réussite, zones d'éducation prioritaire) et, au fond, le collège arrive à répondre à la diversité des questions qui lui ont été posées et en particulier grâce aux réseaux ambition réussite créés par Gilles de Robien (...) qui permettent de donner des moyens importants, presque 20% de moyens en plus donnés au collège et qui au fond, bon gré mal gré, arrive à répondre aux défis qui lui sont lancés".
Qu'on se le dise ! Les collèges ne manquent pas de moyens. Ils sont largement pourvus et les élèves y travaillent dans d'excellentes conditions... Claironner cela alors que les D.H.G. s'annoncent de nouveau à la baisse relève une fois de plus de la provocation.

samedi 17 janvier 2009

Boycott des évaluations nationales en CM2

A la veille des évaluations de CM2, de nombreuses écoles ont décidé de les boycotter. L'argumentation des maîtres est partout la même. Ils ne souhaitent pas mettre leurs élèves en difficulté en les confrontant à une évaluation en partie inadaptée au niveau atteint en ce mois de janvier, car elle reprend des notions de fin de cycle non encore traitées. Ils déplorent également le manque évident d'intérêt pédagogique de cette épreuve et s'inquiètent de l'utilisation ultérieure qui pourrait être faite des résultats.
L'évaluation devrait s'étendre sur une ou deux journées et comporter 60 questions en français et 40 en mathématiques. Dix grandes "compétences" seront mesurées :
"lire", "écrire", "vocabulaire", "grammaire", orthographe", "nombres", "calculs", "géométrie", "grandeurs et mesures", "organisation et gestion de données".
En fonction de leurs acquis, les élèves seront répartis dans quatre catégories. L'objectif de ces tests serait d'avoir une image "objective et fiable des connaissances et compétences" des élèves, donnant ainsi aux responsables du système éducatif des indicateurs "précis". Mais il suffit d'aller lire le test de la dictée publié par http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-26808195.html#SlideFrame_1 pour se rendre compte à quel point les résultats n'auront aucun sens. Pourtant, à partir du 26 janvier, les parents devraient être informés individuellement des résultats de leur enfant et de ceux de sa classe, puis le tout sera ensuite rendu public, notamment sur le site du ministère, avec des données statistiques nationales, par académie, et par département.

Un samedi pour l'Education

Nouvelle journée de mobilisation et de manifestations pour ceux qui, vaille que vaille, s'opposent au sacrifice de l'école sur l'autel du sarkozisme. Derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : "Enseignants, parents, lycéens, étudiants, personnels: tous ensemble", 4 500 à 8 000 personnes ont défilé cet après-midi à Paris, entre République et Opéra, pour réclamer un "investissement dans l'éducation" et dénoncer les suppressions de postes d'enseignants et la baisse constante du budget tant dans l'Education que dans les universités. Les manifestants étaient également 6 000 à 8 000 dans les rues de Lyon, près de 2 000 à Marseille, peut-être 3 000 à Toulouse, un millier à Rennes. Dans l'Ain, Le Progrès estime à un peu plus de 800 le nombre de manifestants, dont au moins 250 à Pont-de-Vaux, autant que devant les grilles de la préfecture, à Bourg-en-Bresse. Les estimations nationales portent sur 50 000 à 60 000 personnes dans tout le pays, un prélude à la journée de grève générale du 29 janvier selon les organisations qui appelaient à ces rassemblements.

vendredi 16 janvier 2009

Coup de blouse

La nouvelle réforme est en marche. Première annonce de Darcos au cours d'une virée à Londres : il s’est dit favorable à ce que les élèves d’un même établissement portent une tenue identique, dans laquelle il voit un «facteur d’intégration». En effet, "dans certains établissements où il y a une très grande mixité sociale, de très grandes disparités d’origine, on pourrait expérimenter en effet que les élèves aient tous les mêmes tee-shirts ou une tenue comparable".
«Si on n’appelle pas l’uniforme le retour à la blouse grise et que l’uniforme est sous forme d’un tee-shirt siglé qui signale l’appartenance à l’établissement, je pense que ça a beaucoup d’avantages, ne serait-ce que parce que ça supprime les différences visibles de niveau social ou de fortune, et que ça met tous les élèves dans une situation d’égalité les uns par rapport aux autres

Cette idée du retour à l'uniforme est une vieille marotte de Darcos. "On y a tout de suite vu évidemment un côté réactionnaire et vieillot, en disant : ça y est, il veut mettre tout le monde en blouse grise". Mais non Xavier, tu es en phase avec les djeun's. D'ailleurs ils te manifesteront à nouveau leur soutien dans quelques jours... de manière uniforme.

Les voeux du prince

Nous serions tentés de dire qu'il n'y a rien à retenir du discours creux prononcé par Sarko lundi. Sa ligne politique est confirmée, une fois de plus : "réformer" l'école ou plutôt continuer à l'affaiblir sans se soucier du mouvement de colère en cours et surtout sans revenir sur les suppressions massives de postes engagées l'an dernier. "Je suis plus déterminé que jamais à poursuivre l'action engagée. Tous les gouvernement ont reculé (...). Eh bien c'est un droit que je ne m'accorde pas." Sarko persiste donc à vouloir nous envoyer droit dans le mur.
Les quelques annonces fumeuses et purement médiatiques qui ressortent de cette escapade dans le bocage ne changent rien. Les lycéens sont certainement rassurés d'apprendre que leur avenir est désormais entre les mains d'un "haut-commissaire" jusqu'alors spécialisé dans la lutte contre l'exclusion et qui, en plus, doit maintenant "construire une politique de la jeunesse" : jeunes, pauvres, précarisés, exclus, même combat ! Quant à la nomination de Richard Descoings, directeur de l'I.E.P. de Paris, à la tête d'une "mission" chargée de "conduire la concertation" pour la réforme des lycées, ce n'est que foutaise. Car rien ne fera reculer les fossoyeurs de l'école : la réforme des lycées sera lancée dès septembre 2010 ! Mais pas un mot sur ce qu'elle sera, sur son contenu et ses orientations. Rien d'étonnant, il n'y a aucun projet éducatif. La seule priorité est de réduire les coûts.
La réforme se fera "sans enlever un centime et sans supprimer un poste au niveau du lycée", a pourtant assuré Sarkozy avec son aplomb habituel. Mais personne n'est dupe. 13500 postes seront bien supprimés à la prochaine rentrée et les collèges paieront à nouveau le prix fort.

"Bien sûr il faut écouter, bien sûr il faut expliquer", a déclaré le gnome élyséen entre deux haussements d'épaules et trois rictus ; "j'ai été très attentif aux inquiétudes qui se sont exprimées, parfois avec une certaine force, ces derniers mois. Elles sont bien compréhensibles : jamais peut-être on n'avait demandé, en si peu de temps, autant d'efforts à tous les personnels de l'Education nationale".
Mais cette farce normande n'était qu'un arrogant pied-de-nez en direction des lycéens et de leurs professeurs. Il n'y a vraiment rien de bon à attendre d'un tel personnage, même quand il affirme avoir "beaucoup de respect pour les enseignants (...) tout le monde sait bien que c'est un métier difficile". Tout le monde... sauf lui !

Des voeux nerveux

Lundi, depuis la cité de saint Laud, évêque et grand voyageur, le petit chanoine gyrovague nous a adressé ses voeux mais n'a pas su garder son sang froid. Tout énervé par les huées et les sifflets des manifestants qui résonnaient à ses oreilles, transpirant et grimaçant de colère, le petit satrape s'est emporté, vociférant contre le préfet ("Quel con, ce préfet !"), ses conseillers (des "abrutis") et, bien sûr, les profs qu'il chérit tant : "ce sont des hyènes !".
Bref, tout le monde en a pris pour son grade.

vendredi 9 janvier 2009

Quand les places sont chères

Cette année, le nombre de postes ouverts aux concours externes de recrutement sera de 15 600 au lieu de 18 600 en 2008 et environ 22 000 en 2007. 3 000 postes en moins donc, soit une baisse de 15 %. Le primaire est le plus touché avec 30% de postes en moins (7 000 postes contre 10 000 en 2008) et un manque à gagner de 3 000 stagiaires, tandis que dans le second degré, tous concours confondus, 8 600 postes seront offerts, comme l'an dernier. Des chiffres qui ne sont pas en rapport avec l'évolution des populations scolaires qui continuent à augmenter dans le primaire et qui devraient repartir à la hausse dans le secondaire.

jeudi 8 janvier 2009

Coup de froid sur les lycéens

Difficile remobilisation des lycéens après la trêve des confiseurs. Les manifs qui ont eu lieu aujourd'hui ont apparemment eu moins de succès qu'il y a trois semaines avec, par exemple 1000 à 3000 manifestants à Paris et 800 à 2000 à Lyon. Même dans l'Ouest où le mouvement avait atteint son apogée, la remise en marche a été plus laborieuse : 800 personnes à Nantes, jusqu'à 700 à Quimper, 400 à 500 à Rennes et au Mans, 350 à Caen et à Angers, 250 à Lorient, tandis que Brest n'a pas bougé. "Un bon tour de chauffe pour les semaines à venir" estime-t-on cependant du côté de la Fidl qui envisage «des opérations coup de poing plus ciblées» dans le courant du mois de janvier.
Des incidents ont malheureusement émaillé la manifestation lyonnaise et des accrochages ont eu lieu entre des casseurs cagoulés et la police dans le quartier de la Part-Dieu.

Rased : Darcos lâche un peu de lest

Toujours soucieux - sur ordre ? - de calmer temporairement le jeu, Darcos tente une nouvelle diversion et annonce que le nombre de suppressions de poste de Rased prévu pour 2009 pourrait être ramené de 3.000 à 1.500. A suivre... avec méfiance.

mercredi 7 janvier 2009

Et ils pompaient et ils pompaient

Pour protester contre la publication annoncée, école par école, des résultats des prochaines évaluations de CE1 et de CM2, dans le seul but de mettre en concurrence les écoles entre elles, les instits désobéisseurs publient en ligne les épreuves de CM2 avec leurs corrigés. Elles peuvent être téléchargées sur le site http://www.darcos-demission.org/. Rappelons d'ailleurs que, devant la résistance, Darcos a promis une prime de 400 euros à ceux qui accepteront de "travailler plus pour gagner plus" et feront passer ces épreuves pipées par avance, comme c'est toujours le cas quand il s'agit d'évaluations nationales, en primaire comme au collège. Mais ne croyez pas que leur initiative relève de la triche. Ils ne font qu'appliquer la méthode Darcos, celle qu'il avait lui même initiée en 1982 quand, prof de français à Périgueux, il avait révélé les sujets du bac à ses propres élèves pour améliorer leurs perfomances (voir dans les archives notre post du 7 juin 2008).

Re-signons

Le mois dernier des instits désobéisseurs avaient fait circuler une pétition en ligne qui dénonçait l'avalanche de réformes de Darcos et réclamait sa démission. Ils avaient recueilli quelques 15 000 signatures. Malheureusement, dans la nuit du 15 au 16 décembre, tout a disparu : bug informatique ou visite de hacker ? Mystère...
Les initiateurs de cette pétition - "STOP à la démolition de l’école publique ! STOP au mépris ! M. Darcos doit démissionner" - ont donc profité des vacances de Noël pour reconstruire et sécuriser leur site (
http://www.darcos-demission.org/). Si vous êtes d'accord avec eux, n'hésitez pas. Un petit clic pour se remettre d'un grand choc et se préserver d'un plus grand encore.

mardi 6 janvier 2009

Prise de tête

Pendant que Darcos recule et discourt sans méthode et que Sarko, de son côté, tourne en rond au Proche-Orient, que fait Fillon, le premier collaborateur du grand homme ? Il avance crânement... Jamais là où on l'attend - comme Droopy à qui il ressemble tant - il délaisse les inaugurations d'autoroutes pour prendre en main le dossier ô combien délicat et essentiel pour la Nation du transfert au Prytanée de La Flèche, sur ses terres sarthoises, du crâne de Descartes. Résidant actuellement au musée de l'homme, le brave René devrait prochainement rejoindre le respectable lycée militaire où il étudia jadis entre 1607 et 1614, alors que l'endroit abritait un collège de jésuites. Brave Fillon, toujours au service... du chef.

dimanche 4 janvier 2009

No future

Les derniers chiffres de l'Insee sont formels. La France comptait 63 185 925 habitants en 2006, soit trois millions de plus qu'en 1999 et devrait franchit la barre des 64 millions d'âmes dans quelques mois. Avec environ 800 000 naissances par an, c'est même le seul pays en Europe où l'excédent naturel (+ 300 000/ an) est très largement supérieur au solde migratoire (+100 000 / an). Les Français font des enfants. Alors pourquoi le ministre de l'Education nationale supprime-t-il ainsi à tour de bras les postes d'enseignants et s'acharne-t-il à supprimer des classes ? La preuve n'est donc plus à faire que la politique conduite par Darcos n'est qu'une politique à court terme qui compromet gravement l'avenir des enfants nés au cours dernières années.