Questions impossibles, notation sévère, pression... Après les enseignants, les parents d'élèves dénoncent les tests organisés cette semaine.
Décidément, le ministère de l’Education nationale a le chic pour mettre en rogne les enseignants... et les parents d'élèves. Au menu de la discorde cette semaine: les évaluations nationales des élèves de CM2. 100 questions, en français et en maths, pour mesurer les acquis avant le passage en 6e. Les critiques fusent depuis plusieurs jours. Les voici :
Décidément, le ministère de l’Education nationale a le chic pour mettre en rogne les enseignants... et les parents d'élèves. Au menu de la discorde cette semaine: les évaluations nationales des élèves de CM2. 100 questions, en français et en maths, pour mesurer les acquis avant le passage en 6e. Les critiques fusent depuis plusieurs jours. Les voici :
Des questions trop difficiles pour les élèves
«Sur le principe, on n'est pas contre des évaluations, d'ailleurs on en a toujours fait. Mais des comme ça, jamais ! », s'emporte une enseignante du XVIIIe arrondissement de Paris. Ce nouveau test national ne semble pas adapté à des élèves de CM2
(cliquez ici pour le consulter).
«Certaines questions portent sur des points du programme qui n’ont pas encore été étudiés en classe», comme les divisions à virgule ou la règle de trois, abordées en fin d'année seulement.«En français, pareil : lisez ce texte d’Ernest Hemingway qu’on leur a donné. Bien trop long et compliqué à leur niveau», soupire une autre prof.
«Certaines questions portent sur des points du programme qui n’ont pas encore été étudiés en classe», comme les divisions à virgule ou la règle de trois, abordées en fin d'année seulement.«En français, pareil : lisez ce texte d’Ernest Hemingway qu’on leur a donné. Bien trop long et compliqué à leur niveau», soupire une autre prof.
Méthode de notation trop sévère
«La notation est binaire : soit vous avez tout juste, soit tout faux. C’est vraiment un système de notation à l’ancienne. Pas franchement pédagogique.» Un exemple : il est demandé aux élèves de conjuguer dix verbes à l’impératif. Et bien, si l’enfant fait neuf bonnes réponses et une faute, il a zéro !"
«Si l’objectif est de décourager les élèves, c’est réussi», ironise une enseignante en classe Zep, dans le nord de Paris. Et d’avouer : «Moi aussi au fond, je suis profondément découragée. Peut-être même plus que mes élèves...» Un sentiment partagé par un grand nombre d’instits «qui redoutent d’être jugés sur les résultats de leur classe». Du coup, certains ne cachent pas avoir soufflé quelques réponses, histoire d’améliorer le niveau général. «Cela fausse tout… Et puis, surtout quel exemple donne-t-on aux élèves ! »
Pression sur les enseignants… Et sur les élèves
«Les enfants étaient très stressés et angoissés toute cette semaine. On a beaucoup parlé de ces évaluations dans les médias et du coup, les parents aussi s’en sont mêlés…» raconte une enseignante. Dans son école, les familles ont même organisé une «journée classe morte», pour protester contre ces évaluations.
«A quoi vont réellement servir ces stats ? L’anonymat des enfants sera t-il préservé ?» Voilà les principales craintes des parents. Les enseignants sont en effet tenus de retranscrire les notes des élèves dans une base de données informatique. Mais déjà, certains ont annoncé qu'ils feront de la résistance.
(Source : M. Piquemal, http://www.liberation.fr/)
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