samedi 31 décembre 2011

Bonne année quand même

(source : Charlie Hebdo, 27 décembre 2011)

vendredi 23 décembre 2011

Fondapol propose une réforme du collège

Constatant l'échec du collège unique, la fondation Fondapol propose dans ses "12 idées pour 2012", une réforme du collège avec l'instauration d'un collège light pour élèves en difficultés scolaires et comportementales. Il s'agit de permettre aux élèves "les plus disposés à apprendre" de tirer de l'école "tout le profit qu'ils sont en droit d'en attendre", tout en offrant une formation professionnelle aux autres, via l'apprentissage. Verrons-nous réapparaître les CEG et les CET ? Ce projet s'appuie sur 8 propositions :

- "Organiser la différenciation des programmes pour répondre à la différenciation sociale et culturelle afin de mieux assurer l'égalité des chances".

-"Dans les zones identifiées comme devant faire l'objet d'une action spécifique, de nouveaux établissements d'enseignement secondaire doivent voir le jour sous le nom d' "écoles fondamentales" ". Elles accueilleront les enfants ayant des difficultés en français, mathématiques et "savoir être", qui ne pourront suivre une scolarité au sein du collège général. A partir de la 3e, elles conduiront aux filières d'apprentissage et aux formation professionnelles.
- "Très différemment, l'enseignement dispensé dans les écoles fondamentales doit se concentrer sur trois matières : français, mathématiques, éducation physique et sportive (augmentation de 50 % du nombre d'heures). Enfin, toutes les heures de cours doivent intégrer un objectif de socialisation des élèves, notamment au travers de la relation avec les enseignants et les autres élèves ("savoir être")".


- La salle de classe doit être reconfigurée, la disposition ne mettra plus en scène une confrontation netre le professeur et les élèves". Les élèves devront être placés autour de tables équipées en matériel informatique et l'enseignement s'appuiera largement sur les TICE.

-"Afin de renforcer la communauté enseignante et de créer un réel suivi des élèves, les enseignants doivenêtre présents dans l'établissement de façon continue durant toute la semaine".

-"La rémunération des enseignants et des chefs d'établissement engagés dans une école fondamentale doit être doublée".

- "Le chef d'établissement doit avoir autorité pour le choix de son équipe pédagogique."

- "Chaque trimestre, une commission départementale d'orientation peut décider du passage de certains élèves du collège vers une école fondamentale ou, inversement, d'une école fondamentale vers le collège".

(Source : Fondapol, "12 idées pour 2012", p. 86-90)

jeudi 22 décembre 2011

Fondapol propose un nouveau statut pour les profs

Dans son programme de réformes pour 2012, la fondation Fondapol, un des think-tank de la droite que dirige le politologue Dominique Reynié, propose une nécessaire redéfinition de la mission des enseignants. "Dans le cadre d'établissements devenus autonomes, les obligations de service devront se déduire des missions, et non en être l'objet." Au delà des "invariants" - "transmettre les savoirs essentiels, instruire et enseigner"- les profs devront donc se préparer à l'accompagnement individualisé des élèves en difficultés, "y compris en dehors du temps scolaire ordinaire", à encadrer les lycéens pour "les associer à des projets tout autant qu'à des programmes" et "les aider dans leur choix d'orientation". Une "disponibilité nouvelle" sera attendue : "les professeurs, présents dans les classes, doivent également l'être dans les établissements en dehors de la classe, auprès des élèves, pour assurer d'autres tâches, qui peuvent varier d'un établissement à l'autre selon les besoins des élèves et les choix exprimés par l'établissement". Quant aux nouveaux enseignants, ils auront le choix entre "une carrière classique et statutaire vouée dans sa durée à l'enseignement" et un parcours contractuel plus court "comportant des obligations de service plus soutenues, ne se réduisant pas au seul face à face pédagogique, offrant en contrepartie des rémunérations plus attractives, et donnant finalement vocation à exercer une autre activité soit dans le monde éducatif, soit en dehors ou autrement".

(Source : Fondapol, "12 idées pour 2012", p. 92)

mercredi 21 décembre 2011

Journal de bord d'une prof d'anglais (suite)

Retrouvez le 3e épisode de la chronique de Marine, prof d'anglais dans un collège Eclair de la région PACA : «Une odeur de brûlé envahit la salle de cours» (3 novembre-15 décembre).

(Source : Le Canard Enchaîné, 21 décembre 2011)

samedi 17 décembre 2011

14380 postes supprimés en 2012

En application du principe du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui part en retraite, le ministère de l’Éducation nationale va perdre 13 980 postes d’enseignants à la prochaine rentrée. Disparaissent 5 700 postes de professeurs des écoles ; 6 550 postes de professeurs dans les collèges et les lycées ; 1 350 postes dans l’enseignement privé sous contrat ; 280 dans l’enseignement agricole. S’y ajoutent 400 postes administratifs(...). Ces 14 380 suppressions s’ajoutent aux 16 000 de l’an dernier. Ainsi, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, en 2007, ce sont 80 000 postes de fonctionnaires de l’Education nationale qui ont disparu.

(Source : Ouest-France, 17 décembre 2011)


Pour les collèges et lycées, les académies les plus touchées seront Lille (589 suppressions), Versailles (495), Nancy-Metz (425), Créteil (362), Aix-Marseille (285), Lyon (263) et Grenoble (260).

(Source : Libération, 19 décembre 2011)

Ce sont les recteurs qui décident localement des suppressions. Le ministère a déjà expliqué qu'il tablait sur une dizaine de «leviers» qui devraient les guider. Le nombre d'élèves par classe devrait augmenter dans les écoles et les collèges, sauf en éducation prioritaire où un plafond réglementé fixe un maximum de 25 élèves. Les suppressions porteront sur des postes d'assistants de langues, d'assistants pédagogiques et d'enseignants en surnombre. Des établissements seront regroupés, des options mutualisées. «Aujourd'hui, 300 collèges publics et 500 collèges privés comptent moins de 200 élèves», faisait-on observer dans l'entourage de Luc Chatel, à la rentrée.

(Source : Le Figaro, 19 décembre 2011)

5700 postes supprimés en primaire en 2012

Au mois de juin dernier, face à la grogne des élus locaux, Sarko Ier annonçait la fin des fermetures de classes en primaire. Bien naïfs ceux qui ont cru encore une fois à la sincérité du Président. Le défenseur du triple A les a bien pris pour des triples C... En effet, hier, en guise de cadeau de noël, le ministère de l'Education nationale a annoncé 5700 nouvelles suppressions de postes dans les écoles primaires à la rentrée 2012. Si l'académie de Lille sera la plus touchée et perdra 399 postes, aucune région ne sera épargnée par cette nouvelle saignée : Versailles (- 260), Amiens (- 235), Créteil (- 233), Toulouse (- 227), Aix-Marseille (- 219), Strasbourg (- 216), Bordeaux (203), Orléans-Tours (- 196), Dijon (- 181), Caen et Rennes (- 179), Montpellier (- 172), Rouen (- 166), Besançon (- 154), Grenoble et Reims (- 153), Nice (- 143), Clermont-Ferrand (- 141), Nantes (- 137), Guadeloupe (- 134), Limoges (- 131), Lyon et Poitiers (- 129), Paris (- 98), Martinique (- 97), La Réunion (- 69) et Corse (- 20).

Les profs dans les rues de Bourg-en-Bresse

Jeudi, près de 200 profs ont manifesté dans les rues de Bourg-en-Bresse sous une pluie battante pour dénoncer la réforme des prodécures de notation. En passant devant la rue de la paix, où se trouve l'inspection académique, les militants de la FSU ont pris le temps de rebaptiser la ruelle "Impasse pour l'Education". Le cortège s'est dispersé ensuite devant la préfecture après qu'un "Petit Père Chatel", juché sur un camion, ait lancé quelques paquets de fumigènes dans la cour en énumérant toutes les mauvaises réformes que le ministre a pu offrir au monde de l'éducation. Alors que le ministère annonçait 16,4 % de grévistes dans le secondaire, dans plusieurs collèges de la région on constatait l'absence d'un prof sur deux en moyenne.

dimanche 4 décembre 2011

Lyéce Carriat : un mois de carence en allemand

Entre congé maternité, désistement et manque de candidats, les germanistes n’ont pas de cours d’allemand depuis un mois. Les parents d’élèves montent au créneau.
« Dans l’histoire, qui est-ce qui trinque ? Les élèves ! », s’agace David Demolder, président de la FCPE au lycée Carriat, à Bourg. Il s’inquiète du non-remplacement d’un professeur d’allemand, en congé maternité depuis un mois. Le lycée peine à trouver son remplaçant. Les parents d’élèves, réunis au sein de la FCPE, ont envoyé des mails au rectorat pour protester. « Dans l’Ain, on sait que c’est très difficile de faire venir des professeurs pour certaines matières, en maths, italien… », rappelle le président de la FCPE départementale, Philippe Pélissier. Depuis la restriction des effectifs, il n’y a plus de professeurs tournants dans le département, pour remplacer les absents. « Il n’y a plus de réserve, poursuit-il. On ne peut pas être à flux tendu ou demander aux autres enseignants de pallier ces absences. »
Du côté du rectorat, « cette situation reste exceptionnelle, pour Bruno Brevet, responsable du personnel enseignant. Ce n’est pas un problème structurel mais plutôt conjoncturel. » Trois professeurs avaient été trouvés, mais ils se sont désistés. Le dernier recours a été Pôle Emploi. Un candidat a répondu à l’annonce diffusée : une personne qui n’est pas enseignante de métier mais qui en connaît les rudiments. Elle devrait se présenter en début de semaine, à Carriat, pour assurer les cours pendant quatre mois. Les élèves, notamment les Terminales, bénéficieront de cours de rattrapage pour se remettre à niveau. Le problème semble résolu, pour cette fois.

(Source : E.Viresolvit, Le Progrès, 4 décembre 2011)