SCANDALEUSE la bonne idée de Martin Hirsch de récompenser financièrement les élèves de lycées de banlieue pour leur assiduité. Le petit frère des Sarkozistes est en effet à l'origine de l'expérimentation honteuse qui va débuter la semaine prochaine dans trois lycées professionnels de Champigny-sur-Marne, Bobigny et Ozoir-la-Ferrière (académie de Créteil), où six classes recevront une cagnotte de 2000 euros qu'elles pourront faire fructifier en limitant les absences au maximum au sein de leur groupe, en attendant qu'un bonus leur soit accordé par leur prof principal en fonction de leurs notes de vie de classe. Les plus méritants pourront ainsi espérer gagner jusqu'à 10 000 euros pour financer un "projet collectif", voyage scolaire, achat de matériel informatique, examen du code de la route par exemple. Oui,vous avez bien lu : payer des élèves pour qu'ils viennent en cours ! Personne n'en avait rêvé, Sarko et sa bande de bouffons vont le faire !
Une initiative qui tombe à point au lendemain de la confirmation de la suppression de 16 000 postes au budget 2010 et de la disparition du statut d'enseignant stagiaire, alors que s'ouvrent de prétendues discussions sur la vraie-fausse revalorisation des salaires des profs. 10 000 €, c'est sept mois du salaire d'un prof débutant, cinq mois de celui d'un certifié en milieu de carrière. Le prix du danger ? Non, le prix de la honte.
Une initiative qui tombe à point au lendemain de la confirmation de la suppression de 16 000 postes au budget 2010 et de la disparition du statut d'enseignant stagiaire, alors que s'ouvrent de prétendues discussions sur la vraie-fausse revalorisation des salaires des profs. 10 000 €, c'est sept mois du salaire d'un prof débutant, cinq mois de celui d'un certifié en milieu de carrière. Le prix du danger ? Non, le prix de la honte.
Au fait M. Hirsch, les profs d'histoire-géo du collège de Vonnas, particulièrement assidus, auraient besoin d'un gros millier d'euros pour pouvoir acheter la trentaine de manuels de sixième qu'il leur manque, faute d'une dotation budgétaire suffisante. En attendant, ils doivent jongler avec soixante bouquins pour plus de 90 élèves, mais contribuent ainsi à l'allègement du poids des cartables ! Et ils ne sont pas les seuls car les profs de français sont dans la même situation. Quant aux profs d'anglais à la frugalité bientôt légendaire, voilà huit ans que leurs élèves travaillent avec les mêmes manuels : même chez Emmaüs personne n'en voudrait !
2 commentaires:
bravo pour votre article et votre mobilisation.
Nous rebondissons et vous citons ici :
"La cagnotte "anti-sèchage" de Mr Hirsch."
-http://4tous.net/ecoledemain/spip.php?article383
Amitiés
Moka63
Certains étudiants de fac me faisaient le même genre de réflexion en mars-avril : "c'est une honte de ne pas nous payer pour aller en cours !"
Au final, on va y arriver !!!
Bonne continuation
Etienne
Enregistrer un commentaire