Elle soutient le principe de recrutement des professeurs "au niveau master et par concours", mais appelle les ministères de l'éducation et de l'enseignement supérieur à revoir leur position sur la date des concours d'enseignement dans le cursus des candidats. Avec le poids particulier qui est le sien, cette institution joint ainsi sa voix à celles de la plupart des protagonistes de ce dossier. Ces derniers réclament que les épreuves d'admissibilité aux concours d'enseignement soient placées en fin de première année de master (M1) et non, comme prévu actuellement, en deuxième année (M2) (...).
L'Académie observe que le concours en M2 "pose de grandes difficultés" et "souligne avec insistance" qu'une admissibilité "au plus tard" en fin de M1 "peut seule permettre" une réelle utilisation universitaire de cette année, une gestion des flux de candidats et une bonne organisation des stages. S'agissant des masters des futurs professeurs du secondaire, elle " rappelle la nécessité de positionner soigneusement" cette nouvelle voie par rapport à celles conduisant à la recherche. Pour le professorat des écoles, elle souhaite que les masters soient précédés par des "licences pluridisciplinaires de qualité" délivrant une "formation généraliste". Pour l'agrégation, elle réclame un dispositif permettant aux "meilleurs étudiants" de présenter ce concours avant l'obtention du master. Enfin, l'Académie des sciences préconise la mise en place d'un dispositif contractuel d'allocataire dès la deuxième année de licence à l'intention des "jeunes de bon niveau, attirés par l'enseignement mais que dissuade la longueur des études".
Des nombreuses critiques portées sur cette réforme, celle qui vise la date des concours est la plus partagée, en raison de la "saturation" de l'année de M2, qui imposerait aux étudiants de finaliser leur master et de passer le concours, tout en effectuant des stages dans des établissements scolaires. Une autre interrogation porte sur le sort des titulaires de masters recalés au concours : leur réorientation serait problématique. Beaucoup pensent qu'ils seraient quand même recrutés par l'éducation nationale en marginalisant le système des concours.
Malgré les démentis du gouvernement et bien qu'aucun grand syndicat d'enseignants n'ait relayé leur inquiétude, cette analyse s'est imposée au sein du monde universitaire. "
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