samedi 30 juin 2012

Le maire UMP de Feillens prêt à la grève de la faim pour sauver une classe


« Si dimanche soir je n’ai pas reçu un papier signé de l’inspection d’académie, confirmant le maintien de la huitième classe, j’entamerai une grève de la faim. » Le maire et conseiller général [U.M.P. ! ] n’en démord pas. Fatigué d’emprunter les voies administratives jusque-là « inefficaces », il opte pour la manière forte.
En février, l’inspection d’académie annonçait une fermeture conditionnelle de la classe de Jérôme Panier. « La condition pour la maintenir, c’était l’inscription d’au moins 182 élèves pour septembre. À l’époque, c’est ce que nous avait dit l’inspecteur d’académie, Lionel Tarlet ». Mission accomplie selon Guy Billoudet : « Puisque nous sommes à 183 inscrits, sans compter les petits de 2 ans qui font monter le total à 192. » Pourtant, mercredi, les syndicats annoncent que la 8e classe fermera ses portes, et jeudi, le maire en a la confirmation dans les colonnes du Progrès. « J’ai immédiatement contacté l’inspection d’académie, histoire de rappeler à l’inspecteur ses engagements. Et là, surprise, personne ne répondait. »
À 14 heures, il reçoit un appel de l’inspectrice de la zone, Mme Devertu. « Elle m’assurait que M. Tarlet n’avait jamais tenu de tels propos sur un seuil de maintien de la classe. Or, l’entretien s’était déroulé en ma présence, avec beaucoup de témoins ». Certes, il n’y a jamais eu d’accord signé. « Mais enfin, on nous prend pour des imbéciles ! La parole donnée à une valeur républicaine selon moi. Si on ne tient pas ses engagements, quel exemple donnons-nous aux enfants. Je ne peux pas accepter cela, d’où ma volonté de faire une grève de la faim. C’est radical, mais si dimanche, après la remise des dictionnaires aux futurs CM2, je n’ai pas de nouvelles positives, je ne rentrerai pas chez moi. »
Guy Billoudet prévoit de continuer ses activités d’élus « tant que je le peux physiquement », et de rester dans son bureau de la mairie toutes les nuits, sans plus se nourrir. « Chacun prendra ses responsabilités. Je n’ai pas fait de check-up physique et je ne sais donc pas comment mon corps réagira, mais je suis prêt à aller jusqu’au bout, arrivera ce qui arrivera. Si je meurs, on aura qu’à dire que c’est pour la France », lance-t-il, exaspéré. « J’essaie de remplir la mission politique que l’on m’a confiée le plus honorablement possible. J’en viens à me demander si on a toujours besoin des élus dans ce département. Je ne voulais pas en arriver là, mais il faudra bien. Quant à ma femme, elle est un peu inquiète mais me soutient dans ma démarche. »
(Source : Le Progrès, 30 juin 2012)

jeudi 28 juin 2012

Mobilisation contre les suppressions de classes dans l'Ain

Une centaine de parents et enfants des écoles concernées ont manifesté toute la matinée d'hier. L’administration a pris 22 mesures d’ouverture ou de réouverture, levé 3 fermetures conditionnelles et maintenu 6 fermetures. Plusieurs autres cas seront tranchés à la rentrée, en fonction de l’évolution des effectifs.
(Source : Le Progrès, 28 juin 2012)

"Lettre à tous les personnels de l'éducation nationale"


Comme Sarkozy en 2007 avec sa célèbre "Lettre aux éducateurs", Vincent Peillon et George Pau-Langevin ont décidé de s'adresser directement aux professeurs et autres personnels de l'Education nationale. Le Bulletin officiel de l'éducation nationale n°26 du 26 juin 2012 publie leur "Lettre à tous les personnels de l'éducation nationale". Très empathique, cette missive prétend "renouer la confiance qui a tant fait défaut ces dernières années" et énonce les 18 priorités du ministère pour la prochaine rentrée, tout en dénonçant le bilan des années Chatel. A lire avec tout le recul nécessaire et sans croire aux miracles...

Peanuts

280 postes de profs et 75 postes de conseiller d'éducation seront créés dans le secondaire pour la rentrée. C'est ce qu'a annoncé Vincent Peillon le 26 juin, alors qu'il visitait un collège à Asnières.On peut douter que quelques dizaines de profs en, plus suffiront à rendre acceptables les conditions de cette rentrée. Si les CPE et les 60 profs d'EPS annoncés seront recrutés sur les listes complémentaires aux concours, le recrutement des autres profs s'avère plus délicat compte tenu de la baisse du nombre de candidats inscrits aux capes. Le ministère pense avoir trouvé une solution en demandant aux jurys de l'agrégation de proposer une liste complémentaire de 70 noms en anglais, de 60 en lettres modernes et de 90 en mathématiques, trois disciplines dans lesquelles on a du mal à recruter mais qui, à l'agrégation, disposent d'un vivier important de candidats. Une solution bricolée qui risque de susciter des commentaires dans les salles des profs... 

mercredi 27 juin 2012

dimanche 24 juin 2012

(source : Le Journal du Dimanche, 24 juin 2012)

samedi 23 juin 2012

Vers une réforme de la formation


Le ministère se prépare à revoir la réforme de la formation des profs (la «mastérisation») entrée en vigueur il y a deux ans et qui envoyait les profs débutants devant des classes sans avoir été préparés. Conformément à une promesse de campagne de François Hollande, Vincent Peillon a donc annoncé que les modalités de formation des enseignants seraient revue de fond en comble lors d'une concertation qu'il s’ouvrira à la fin de ce mois de juin. Le sujet est délicat et, pour le moment, le ministère évite de s'engager trop en avant en ménageant autant ceux qui sont favorables à une formation qui privilégie les dimensions professionnelles du métier que ceux qui préfèrent une formation qui met en avant la dimension disciplinaire. Mais en attendant, dans la perspective de la prochaine rentrée, les rectorats doivent "bricoler" en revoyant les services des "stagiaires" sur la base de 15 heures hebdomadaires au lieu de 18. Pour l’instant, un tiers des académies auraient pris des mesures dans ce sens, même s'il y a unanimité pour reconnaître que cette réduction de service de 3 heures n'aura qu'un effet très limité sur le charge de travail qui incombera toujours à ces jeunes profs. Pour boucher les trous induits par la réduction du service hebdomadaire des stagiaires, Peillon a eu l'occasion le mois dernier de rappeler qu'il n’est pas contre le recours à des profs retraités, une déclaration "à la Chatel" qui fut reçue avec étonnement et fort peu appréciée dans les établissements. Aussi, pour calmer le jeu, le ministre s'est-il empressé de rappeler son engagement à abroger le décret très contesté, signé in extremis par Luc Chatel au lendemain du 2e tour de la présidentielle, qui réforme l’évaluation des profs à compter du 1er septembre prochain.

vendredi 22 juin 2012

(source : L'Express, 14-20 juin 2012)

mercredi 20 juin 2012

1000 créations de postes en primaire à la rentrée

Après une série de cafouillages sur la semaine de 4 jours, la durée des vacances de la Toussaint et l'éventuelle avancée de la date de la rentrée, Vincent Peillon a confirmé la création de 1000 postes en primaire à la rentrée. Tout le monde est d'accord pour reconnaître que cela ne suffira à combler les dégâts de la précédente administration Chatel, mais l'intention ne saurait être critiquée. Les académies de Créteil et de Versailles se tailleraient la part du lion en obtenant respectivement 80 et 100 postes supplémentaires. L'académie de Lyon en recevrait 65, autant que celles de Grenoble, Rennes, Bordeaux et Aix-Marseille. Il s'agit pour le nouveau ministre de «corriger les injustices des suppressions de postes» décidées par son prédécesseur, en tenant compte du niveau de "difficulté sociale et scolaire" propre à chaque académie mais aussi du facteur "ruralité, de façon à aider les académies dont les territoires ruraux ont été mis en difficulté par la fermeture de classes".

La répartition académie par académie : Aix-Marseille : 65 ; Amiens : 25 ; Besançon : 10 ; Bordeaux : 65 ; 
Caen: 20 ; 
Clermont-Ferrand : 25 ; 
Corse : 5 ; 
Créteil : 80 ; 
Dijon: 20 ; 
Grenoble : 65 ; 
Guadeloupe : 5 ; Guyane : 15 ;
Lille : 30 ; 
Limoges : 10 ; 
Lyon : 65 ; 
Martinique : 5 ; 
Montpellier : 35 ; 
Nancy-Metz : 10 ; 
Nantes : 50 ; 
Nice : 15 ; 
Orléans-Tours : 40 ; 
Paris : 15 ; 
Poitiers : 35 ; 
Reims : 15 ; Rennes
: 65 ;
Réunion : 15 ; 
Rouen : 20 ; 
Strasbourg : 15 ; 
Toulouse : 50 ; 
Versailles : 100

vendredi 1 juin 2012

Peillon fait du Chatel


Nouvelle déclaration hasardeuse de Vincent Peillon qui, dans un entretien accordé au Parisien du 31 mai,  a estimé que recourir contre rémunération à des professeurs retraités pour assurer des missions de tutorat auprès de leurs jeunes confrères stagiaires serait "une belle idée", Même s'il s'est empressé d'ajouter que cela ne saurait se faire sans une concertation préalable, il n'envoie pas là un signal encourageant, dans la mesure où cette idée est dans la lignée de celles qu'avait pu émettre son prédécesseur Luc Chatel. Heureusement, il a su su limiter son ardeur à vouloir faire appel aux "bonnes volontés" à la seule "transmission d'expérience", en excluant l'éventualité de faire appel aux seniors en mal d'élèves et trop accros à l'école pour faire des remplacements... pour le moment.,