mardi 29 septembre 2009

Sur le pont d'Avignon

En annonçant ce matin à Avignon son plan jeunesse, Notre Juvénile Majesté a déclaré une «guerre sans merci» contre le décrochage scolaire, ce «trou noir», ce «triangle des Bermudes» dans lequel selon lui 100.000 jeunes disparaissent chaque année. Sa Grandeur s'engage donc à proposer à chacun d'entre eux, «dès la rentrée prochaine», «une formation ou un emploi». «Ce ne sera pas un choix, mais une obligation», a-t-il martelé, rappelant que si les jeunes ont des droits ils ont aussi «des devoirs». Les missions locales auront «plus de moyens» pour suivre ces jeunes, a-t-il promis, tout en se gardant bien de donner des chiffres, car pendant que Sarko danse à Avignon il n'y a plus un sou en caisse. Heureusement pour lui, les promesses sont gratuites. Il en a donc profité pour renchérir dans le vide en pomettant à ceux qui seront prêts à "se battre" pour suivre ces formations, des aides personnalisées pour financer leurs projets.
Quant aux lycéens, qui vont prochainement faire à nouveau l'objet de toutes ses attentions réformatrices, il leur promet de mettre le paquet sur la question de l'orientation qui justifie à ses yeux le démantelement du lycée : «pourquoi devrait-on choisir en seconde une filière qui vous engage pour toujours ? Je plaide pour que l'orientation soit progressive en seconde, première, terminale, et qu'on puisse revenir sur son choix si on s'est trompé.» Pour cela, les lycéens devraient recevoir des «livrets de compétence» et seront suivis par des "tuteurs" et par un "référent" au sein de chaque lycée. Des «plate-formes régionales d'orientation» seront aussi généralisées en 2010. Parrallèlement d'autres efforts seront faits pour promouvoir l'apprentissage qui, affirme notre apprenti-président, doit être «plus attractif», y compris dans la fonction publique.

Des promesses encore des promesses, mais qu'en sera-t-il des actes quand on sait que l'objectif principal reste toujours le même : réduire les dépenses en matière d'éducation. Or il ne peut y avoir de bonnes formations de dispensées sans que de gros efforts budgétaires soient faits pour l'Education.

Alleluia

La messe est dite. Dans une indifférence presque générale, l'Assemblée Nationale a adopté dans la soirée d'hier la proposition de loi du sénateur Jean-Claude Carle (U.M.P. - Haute Savoie) qui vise à rendre obligatoire une contribution municipale aux frais de scolarité des élèves qui sont scolarisés dans le privé hors de la commune. Cette loi inique fixe quatre conditions permettant ce financement : 1°) si la commune de résidence "ne dispose pas des capacités d'accueil nécessaires à la scolarisation de l'élève" ; 2°) si "un frère ou une sœur" sont déjà scolarisés dans un établissement de la même commune ; 3°) en "cas de raisons médicales" ? ? ? une crise de foi par exemple ! 4°) si la commune "n'assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants" en cas d'obligations professionnelles des parents.
Le Collectif pour la promotion et la défense de l’école publique de proximité (CDPEPP), qui a récemment mis en ligne une pétition pour protester contre ce texte de loi, appelle les députés de l'opposition à déposer un recours devant le Conseil constitutionnel.
http://ecoledeproximite.lautre.net/petition/php/index.php
Le Comité National d'Action Laïque (C.N.A.L. http://www.cnal.info/), qui a pris position contre la loi Carle, s'est félicité que les députés opposés à cette loi aient déposé un recours auprès du Conseil Constitutionnel et appelle désormais les élus locaux à ne pas payer et les citoyens comme les maires à multiplier les contentieux.

lundi 28 septembre 2009

Sarko assassine Jules Ferry

Neuf mois après son adoption par le Sénat la loi Carle est en passe d'être adoptée aujourd'hui par l'Assemblée Nationale. Petit rappel pour ceux qui auraient oublié ou qui n'auraient jamais su quelle menace elle fait peser sur l'école publique, laïque et républicaine.
Il s'agit de créer aux frais du contribuable un chèque éducation pour les écoles privées. Cette loi vient entériner une précédente votée en 2004, en pleine torpeur estivale, pour obliger l’ensemble des municipalités à financer, sans accord préalable, la scolarité des élèves fréquentant une école privée hors de leur commune de résidence. Coût de l'opération : 400 millions d'euros par an. La nouvelle mouture étend cette obligation de financement à des situations particulières, qui ne seraient justifiées qu’a posteriori par les parents, ce qui revient donc à offrir un chèque éducation aux parents consommateurs qui pourront donc désormais changer leur enfant d'école selon leur gré... et toujours aux frais de leur commune de résidence puisque celle ci devrait prendre en charge les frais de transport du petit exilé. La menace est réelle pour les petites communes rurales mais aussi pour les banlieues défavorisées. Mais quelle aubaine pour les écoles catholiques de centre ville. Au secours Jules Ferry , les amis du chanoine sont devenus fous !

dimanche 27 septembre 2009

On l'aura dans le Fillon

Annonces en rafale de la part du Premier Collaborateur de Notre Majesté ce matin dans le Journal du Dimanche. Cadeaux aux entreprises dont la suppression de la taxe professionnelle, augmentation du forfait hospitalier, déremboursement de médicaments "non indispensables" - sauf pour les malades - diminution progressive de la prime à la casse pour les vieilles bagnoles mais aussi des bonus pour les neuves, gabelle carbonée - qu'il préfère appeler "taxe anti-carbone" - et très bientôt la fiscalisation des indemnités d'accident du travail.
Et l'école dans tout ça ? Elle va devoir encore se serrer la ceinture, de deux crans cette fois puisque Fillon persiste à annoncer la poursuite de "la réduction des emplois publics par le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, soit une baisse de 33 000 emplois" dont, rappelons-le, 20 000 pour la seule Education Nationale.

samedi 26 septembre 2009

Sarko rince la grosse pomme

Selon Hervé Féron, député P.S. de la Meurthe et Moselle, la garden party organisée par notre Merveilleux Souverain au Manahattan Center Sudio lors de sa semaine new-yorkaise aurait coûté la bagatelle de... deux millions d'euros. Le site Bakchich.Info révèle que les 4000 invités ont été particulièrement choyés lors de cette sauterie donnée en l'honneur du couple impérial : "au menu, haute gastronomie et bulles bien françaises, le tout permis grâce à la mobilisation de pas moins de vingt-deux cuisiniers et cent quarante serveurs. Un cuisinier pour 182 personnes et un serveur pour 29". Voilà qui redonnera envie à ces pauvres expatriés de revoter massivement pour Sa Grandeur en 2012. Choqué, le député Féron déclare qu’à « l'heure où le gouvernement brade les services publics, l'éducation, la Poste, utiliser ainsi les deniers de l'Etat à des visées purement électoralistes est inadmissible ». Mais nec pluribus impar, la Gloire du Souverain n'a pas de prix.

L'école ne coûte pas trop cher

Récemment un rapport de l'O.C.D.E. est venu contredire la politique que suivent les gouvernements français qui se sont succédés depuis 2002. Voilà sept ans que tous les locataires de la rue de Grenelle, d'un Luc à l'autre, de Ferry à Chatel, ne cessent de répéter à qui veut l'entendre que l'école coûte trop cher à l'Etat. En affirmant que la France dépense 15 à 25 % de moins par élève que les 29 autres pays membres, l'O.C.D.E. vient tordre le coup à ce dicours éculé. Ce sont surtout les écoliers du primaire et les étudiants de l'Université qui font les frais des restrictions budgétaires. Certes le collégien et lycéen français figurent parmi ceux qui coûtent le plus mais, alors que le gouvernement actuel fait tout son possible et plus encore pour asphyxier les établissements secondaires au motif que les effectifs n'y augmentent plus - ce qui ne sera plus vrai d'ici deux ans - partout ailleurs, constatent les auteurs du rapport, les dépenses par élève ont augmenté en moyenne de 35 % entre 1996 et 2006, une décennie pendant laquelle le nombre d'élèves est resté plutôt stable dans l'ensemble des 30 pays. Dans la foulée, l'O.C.D.E. dénonce également les belles réalisations de Darcos comme, par exemple, la semaine de quatre jours, les programmes éfouffants du primaire et les classes surchargées, conséquence des réductions de postes et des fermetures de classes. Alors, il est pour qui le bonnet d'âne ?

jeudi 24 septembre 2009

Chatel renonce à fouiller l'école

Hortefeux, le meilleur ami des Auvergnats, et Chatel, le meilleur ami des écoliers, ont enfin présenté le «plan de sécurisation de l’école» annoncé il y a quelques mois par Darcos. Ceux qui imaginaient les collèges et les lycées transformés en bunkers impénétrables vont rester sur leur faim. Pas le moindre Robocop a l'horizon. Premier renoncement : l’habilitation des responsables d’établissements pour la fouille des cartables, une mesure qui bénéficiait pourtant du soutien total du petit poulet de l'Elysée, a été abandonnée pour le moment et rejoint les tests A.D.N. dans les oubliettes de la Sarkozye, sans que Carlita y soit cette fois pour quelque chose.
Le plan reprend toutefois nombre de dispositions ébauchées au printemps dernier par Darcos, qui tenait tant à «sanctuariser l’école» : «la généralisation des diagnostics de sécurité» des collèges et des lycées est ainsi annoncée «d’ici à fin 2010». Il s'agit de mener des audits qui devraient permettre aux conseils d’administration de décider éventuellement de travaux d’aménagement comme la pose de grilles, «de sas de sécurité, de vidéoprotection, voire de portiques de sécurité», a expliqué Chatel, pour qui «la première des libertés, c’est la sécurité». De plus, le réseau des gendarmes et des policiers référents («correspondants sécurité-écoles», c'est plus rassurant) sera réactivé et généralisé à tout le second degré, «voire pour certains établissements du premier degré» où sévissent de dangereux délinquants pré-pubères. Des «équipes mobiles» pour faire de la prévention, apaiser les tensions ou pour seconder des personnels lors d’une crise seront également lancées dès «la semaine prochaine» et, à terme, ce seront 20 à 50 postes par académie qui seront créés. Moins de profs et plus de flics, c'est conforme au crédo sarkoziste.

Coupable d'ignorance

La belle déclaration que fit hier soir notre Souverain rancunier qui, pour assouvir sa soif de vengeance, n'a pas hésité à fouler au pied la présomption d'innocence devant deux journalistes serviles et quelques millions de sujets téléspectateurs, vient démontrer que nous avions raison quand, en février dernier, nous révélions que ce grand justicier avait largement usurpé ses diplômes de droit. Notre post fit à l'époque pas mal de bruit sur la toile et nous valut d'être repris par nombre de sites et de blogs et parfois d'être obligeamment conspués par quelques sarkophiles zélés.

Qualifier de coupable tout prévenu comparaissant devant un tribunal correctionnel est une erreur impardonnable qui renverrait à ses chères études tout étudiant en première année de droit. Mais le problème de Sarko, c'est qu'après avoir fait trois ans de droit en dilettante, il a depuis tout fait de travers.

Ouyapacours

La F.C.P.E. lance un site pour recenser les carences de l'Education Nationale. Toujours très réducteurs quand il s'agit de parler des profs, les principaux médias de la Sarkozye se sont empressés de présenter cette initiative comme une entreprise de recensement des profs absents car, c'est bien connu, il faut remettre ces tire-au-flanc face à leurs responsabilités. Ainsi Le Parisien / Aujourd'hui en France rappelle complaisamment aujourd'hui que, selon un rapport commandé par Darcos à un cabinet d'audit, en 2008-2009 l'absentéisme des enseignants a été "deux fois supérieur à celui des salariés du privé et que 45 % des congés maladie ont été posés par les instituteurs, pour un durée moyenne de onze jours par an".
Utilisons plutôt ce site pour signaler les vrais carences du système, conséquence de la politique de la bande à Sarko, en y faisant apparaître tous les postes non pourvus depuis la rentrée par manque de profs et, plus tard, tous les remplacements qui ne seront pas assurés dans de bonnes conditions faute de personnel compétent et diplômé.

mercredi 23 septembre 2009

Touche pas à mon flic !

Pascal Besuelle, le prof. d'histoire-géo qui avait été accusé, vraisemblablement à tort, d'avoir frappé un policier lors de la manifestation qui avait suivi la visite de Notre bon Souverain à Saint-Lô en janvier dernier, comparaissait lundi devant le tribunal de grande instance de Coutances. Avec une mansuétude qui n'a d'égale que son indépendance, la justice vient de le condamner à trois mois de prison avec sursis, 500 euros de dommages et 1000 euros de frais de justice. Une sanction particulièrement lourde, puisqu'elle excède la demande du procureur qui avait requis deux mois avec sursis. Le Président du tribunal peut maintenant dormir sur ses deux oreilles car il ne risque pas d'être viré comme l'avait été à l'époque le Préfet de la Manche.
La preuve est faite que, dans les prétoires de la Sarkozie, il vaut mieux être flic que prof.

lundi 21 septembre 2009

Haro sur les sorties scolaires

Extrait d'un notice adressée par l'Inspection générale au ministre de l'Education Nationale à propos de l'organisation de sorties scolaires en primaire où, rappelons-le, la semaine a été, sur caprice du ministre précédent, raccourcie à quatre jours :
"Dans l'immédiat, il est indispensable de lutter contre les habitudes de grignotage du temps installées avec les sorties scolaires et les interventions extérieures, qui déconcentrent les élèves et qui font perdre beaucoup de temps sur les apprentissages, en prenant des mesures de restriction des empiètements tolérés, et parfois encouragés, sur le temps scolaire, en revoyant et limitant les agréments et autorisations."
Ainsi, les sorties scolaires et les intervenants extérieurs sont dorénavant synonymes de perte de temps et de déconcentration !

Rappelons pour mémoire ce que notre Président vénéré écrivait en septembre 2007 dans sa célèbre "Lettre aux Educateurs" :
"Il faut que nos enfants rencontrent des écrivains, des artistes, des chercheurs, des artisans, des ingénieurs, des entrepreneurs qui leur feront partager leur amour de la beauté, de la vérité, de la découverte, de la création. Des liens doivent être tissés entre les institutions culturelles, les centres de recherche, le monde de l'édition, des entreprises et les écoles, les collèges, les lycées.
Il ne faut pas que les enfants restent enfermés dans leur classe. Très tôt, ils doivent aller dans les théâtres, les musées, les bibliothèques, les laboratoires, les ateliers. Très tôt ils doivent être confrontés aux beautés de la nature et initiés à ses mystères. C'est dans les forêts, dans les champs, dans les montagnes ou sur les plages que les leçons de physique, de géologie, de biologie, de géographie, d'histoire mais aussi la poésie, auront souvent le plus de portée, le plus de signification. Il faut apprendre à nos enfants à regarder aussi bien le chef d'œuvre de l'artiste que celui de la nature. Pas plus qu'il ne faut hésiter à les mettre en contact avec les grandes œuvres de l'esprit humain et avec ceux qui les maintiennent vivantes
."

Bêbête de meeting

Désastreuse la première prestation de Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, lors du discours inaugural qu'elle a prononcé la semaine dernière, toute de blanc vêtue telle une madone de Charléty, pour le lancement de sa campagne en Ile-de-France. On a rarement vu plus minable oratrice. Pire même que Ségolène, l'ex. du bonhomme François qui, ce soir là, était invité sur le plateau de Canal +.

dimanche 20 septembre 2009

La tyrannie des parents d'élèves

(Source : Marianne, 19-25 septembre 2009)

Les humeurs de Darcos

Décidément très content de son nouveau job, notre très social ami Darcos aurait déclaré récemment : "maintenant, je me réveille de bonne humeur". Pour notre part voilà plus de deux ans que grâce à lui nous nous couchons de mauvaise humeur...

vendredi 18 septembre 2009

Le problème de la semaine

Par une belle journée de septembre, un Immense Souverain de 1680 mm. décide de quitter son palais parisien pour aller visiter une usine de pompes à chaleur à Culoz dans l'Ain, à un millier de kilomètres de chez lui. Pour accomplir ce périple, il mobilise un Airbus A 319, mais aussi un Transall pour transporter jusqu'à Chambéry la cohorte de journalistes qui l'accompagne dans chacun de ses déplacements. Les deux appareils sont précédés par deux hélicoptères Super Puma venus spécialement de Paris pour assurer le transfert de notre Illustre Voyageur et de sa suite jusqu'à Culoz, tandis qu'une passerelle est acheminée par la route depuis Lyon pour permettre à notre géant des airs de descendre de sa monture. Par ailleurs, pendant la nuit, un poids-lourd a transporté le carrosse blindé qui doit conduire Son Altesse de Culoz au petit village d'Artemare d'où il a décidé de s'adresser à son peuple. Pour que cette belle journée aux champs ne soit pas gâchée par une quelconque populace mal intentionnée, toute une compagnie de C.R.S. venue spécialement des Yvelines est déployée dans la campagne environnante, appuyée par quelques unités d'élite venues de Paris, Lyon et Marseille, sans oublier des dizaines de pandores locaux, tous motorisés. 1°) Sachant que le bilan carbone de cette escapade bucolique est estimé à 50 tonnes de CO² et que le jour même notre grand pollueur a estimé le prix de la tonne de CO² à 17 €, calculez le montant du chèque qu'il aurait dû signer à l'ordre de M. Woerth, grand argentier du royaume, s'il avait eu un quelconque sens moral.
2°) Sachant que sa visite dans l'Ain a duré 1 h. 1/2, quel est le bilan carbone de chaque minute de déplacement ? Vous exprimerez votre réponse en kg de CO² et en Euros.
3°) Sachant que le généreux Souverain a annoncé à cette occasion à son peuple sa décision de lui imposer une nouvelle gabelle d'un montant de 4,5 centimes d'Euros par litre de carburant, combien de litres de ce précieux nectar faudrait-il acheter pour égaler le montant du chèque que n'a pas perçu M. Woerth ?
4°) Quelle distance faudrait-il parcourir à bord d'une voiture diesel qui consomme 6 L. de gazole aux cent kilomètres pour égaler le bilan carbone de Notre Royal Glouton ? (Attention, la présence d'un autocollant Maif sur la lunette arrière n'augmente pas la consommation du véhicule).
5°) Combien de Nicolas Sarkozy dépourvus de talonnettes pourrait-on aligner bout à bout pour égaler cette distance ?
(Source : Le Canard Enchaîné, 16 septembre 2009)

jeudi 17 septembre 2009

Mais que viennent-ils faire dans cette galère ?

"La rentrée a bien eu lieu à l'IUFM de Bourg. Après une année de doute et d'interrogation sur l'éventuelle fermeture du site, les étudiants ont assisté à leur réunion de rentrée au lycée Quinet. Mais c'est bien rue du Général-Delestreint que les 130 élèves de première année suivront leurs cours. L'établissement compte également une cinquantaine d'étudiants n'ayant pas réussi leur concours et qui suivront une formation adaptée (sic !) et 240 professeurs stagiaires deuxième année.Même si la réforme, qui aurait dû prendre effet dès cette rentrée, ne sera finalement effective qu'en 2010, d'importants changements sont à noter. Après une année de formation, leur concours de professeurs des écoles en poche, les élèves vont devenir enseignant. Guidés par un maître de stage, ils seront rattachés à une seule école et déchargés des obligations de classe pour compléter leur formation. Supprimés donc les trois stages dans trois cycles différents et le temps de formation est nettement diminué.
Quant à l'éventuelle fermeture de l'IUFM à Bourg, le responsable du site, Georges Combier, explique : « Rien n'est arrêté ».
Courage les petits !
(Source et photo : Le Progrès, 17 septembre 2009)

Des écrouelles à 200 000 € !

Demain notre Souverain thaumaturge doit visiter l'hôpital Paul Brousse à Villejuif pour y célébrer la 2.500ème greffe hépatique. Une cérémonie en « grande pompe » si l’on en croit un communiqué du syndicat Sud de l’hôpital…
« L’hôpital est en état de siège, les entrées sont triplements filtrées. Un chapiteau doit être dressé sur le parking pour un coût de location de 70.000 euros ». Attendez, ce n’est pas tout. Toutes les consultations de vendredi ont été annulées et, pour éviter toute forme de manifestation avec des vrais gens, les personnels ont été priés de prendre des congés (non offerts), surtout ceux qui mesurent plus d' 1,68 m. et qui dénoncent la réforme hospitalière ! D'ailleurs pour les décourager davantage de venir « un parking de location pour le personnel a été réservé pour un coût de 6.600 euros ».
Mais le pompon, c'est le buffet qui devrait coûter la bagatelle de... 60.000 €… Miam miam.
A cela il faudra ajouter le déplacement des forces de l’ordre, quelques centaines de flics, comme d'habitude.
Bref le coût de la sortie impériale est estimé au bas mot à quelques... 200.000 € non remboursés par la Sécu mais pris en charge en grande partie par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, ce qui représente selon Sud "l'équivalent de huit infirmières sur un an".

Espérons qu'à ce prix là quelques scrofuleux pourront quand même lui toucher les mimines et guérir. Et surtout, comme dirait Carlita : "nous ramène pas la grippe à la maison Chouchou."

mercredi 16 septembre 2009

Désobéir c'est commencer à réfléchir

(Source : Le Canard Enchaîné, 16 septembre 2009)

C'est qui qu'est malade ?

Luc Chatel a indiqué ce matin qu'à ce jour 46 classes et 22 établissements scolaires sont fermés pour des cas de syndromes grippaux. Mais, toujours aussi efficaces, ses services n'ont pas été en mesure de préciser dans l'immédiat si ces chiffres concernaient la métropole ou l'ensemble de la France !

"Sarkozy m'a proposé l'Education Nationale"

Serait-ce par manque d'imagination ou faute de candidats que Luc Chatel s'est retrouvé Ministre de l'Education Nationale ? A ceux qui s'interrogent sur l'erreur de casting, Alain Juppé apporte un élément de réponse en révélant que notre Illustre Souverain lui avait initialement proposé, en juin dernier, d'entrer au gouvernement en prenant le portefeuille de l'Education, offre que l'ancien repris de justice, qui a déjà eu sa dose d'ennuis dans le passé, avait prudemment déclinée. "Il est vrai que Nicolas Sarkozy m'a proposé l'Education nationale et que j'ai refusé. Pour moi, entrer dans un gouvernement n'est pas d'actualité, même si je cherche, bien sûr, à être utile à mon pays" déclare l'ex-meilleur d'entre eux dans une interview à Paris Match, l'album-photos officiel de la Sarkozie. Maintenant on en est sûr : si Chatel est devenu ministre de l'Education Nationale, ce n'est certainement pas parce qu'il le vaut bien.

Bouana démission !

HORTEFEUX Démission !
Pétition mise en ligne par Charlie Hebdo
A signer et à diffuser sans modération

http://www.charliehebdo.fr/petition_hortefeux/

dimanche 13 septembre 2009

Chatel soutient Brice le raciste

Porte parole du gouvernement, notre ami Chatel a été parmi les premiers à faire preuve de solidarité à l'encontre de Brice, le bon aryen du gouvernement, dont le racisme n'a maintenant plus de secret. Il a dénoncé "une polémique absolument ridicule" et affirmé "qu'aucun propos raciste n'a été prononcé" par le Dupont-Lajoie de la place Beauvau. Il en a aussi profité pour s'élever contre le "harcèlement" dont font l'objet les membres du gouvernement de la part de ceux (journalistes ?) qui se plaisent ainsi à "monter en épingle des bribes de séquences sur internet, sorties de leur contexte".
Vive l'Auvergne !
P.S. : Nous avons pris sur nous de corriger les petits bafouillages du ministre qui en V.O. parle de propos "proposé" et de "brides de séquences".

En attendant la grippe

Après le collège des Pins à Castries dans l'Hérault, c'est au tour du collège Gérard Philippe à Avignon et du lycée Pierre et Marie Curie à Menton dans les Alpes-maritimes de fermer leurs portes pour une semaine pour cause de grippe A. Aux dernières nouvelles le collège de Vonnas est toujours épargné. On peut donc (encore) en rire...
Après les "essentiels" de Chatel, voici les "indispensables" de Bachelot

La grippe pourra-t-elle atténuer les conséquences de la politique éducative du gouvernement ?

vendredi 11 septembre 2009

A.V.S. : "on a un statut de merde"

Mais en quoi consiste le métier ? Qui sont les auxiliaires de vie scolaire ? Quel est leur statut ?
Sur Le Post, Sophie, 30 ans, A.V.S. depuis 2005 à Paris, raconte le quotidien d'un métier "très riche", mais peu reconnu.
A.V.S., ça consiste en quoi ?
"C'est très divers, ça change tous les ans. Cette année, je travaille aux côtés d'une petite fille de 5 ans. Cette petite fille est polyhandicapée. Elle souffre de surdité sévère, d'un problème d'insensibilité au niveau de la peau et d'une hypotonie bucco-faciale. Pour faire simple, elle ne déglutit pas assez et bave beaucoup. Au quotidien, je l'accompagne à temps plein : 24 heures de cours par semaine. Je l'accueille le matin, je lui répète les consignes de l'enseignant et la soutient dans ses tâches. Je la surveille dans la cour de récré pour qu'elle ne se blesse pas puisqu'elle ne sent pas quand elle se fait mal. Et puis je m'occupe de ses changes puisque cette petite fille n'est pas propre. En plus, j'aide également les autres enfants de la classe, le cas échéant."
C'est la première année que vous travaillez avec cette petite fille ?
"Oui. Avant, je me suis occupée d'un enfant autiste et d'un enfant souffrant d'hémiplégie et de retards dans l'apprentissage. J'ai également travaillé 2 ans avec une petite fille en fauteuil, sous assistance respiratoire. Et l'an dernier, j'avais en charge un petit garçon polyhandicapé qui avait des troubles organiques et comportementaux."
Ce n'est pas difficile de changer tous les ans ?
"Si, parce qu'il faut s'adapter rapidement à de nouvelles situations et à de nouvelles difficultés. Et pourquoi ne pas faire un travail sur le long terme avec le même enfant ? La réponse est simple : il ne faut pas créer de relation de dépendance avec l'enfant et le laisser évoluer avec d'autres personnes. Dans certains cas, c'est quand même difficile, notamment avec les enfants autistes qui ont du mal avec le changement."
Comment devient-on A.V.S. ?
"Par envie, en tout cas pour moi. J'avais déjà travaillé avec des adultes handicapés. J'ai passé mon BAFA et travaillé avec des enfants. Et puis j'ai une licence de sciences de l'éducation. Du coup, j'ai postulé. On suit une formation sur 2 ans, tout en étant en poste. Pour être AVS, il n'y a besoin que d'un niveau bac ou bac+2. Beaucoup, comme moi, sont surdiplômés. Et surtout, on a un statut de merde. Oui, je le dis."
Justement, quel est votre statut ?
"Un contrat à durée déterminée, sous-payé, archi-précaire. Bon, il faut reconnaître qu'on est payé sur 12 mois alors qu'on a toutes les vacances scolaires. Mais au-delà de ça, il n'y a pas de concours interne pour intégrer l'Education Nationale, on n'a pas de plan de carrière clair... Et au niveau des salaires, ça tourne aux alentours de 800 euros pour des contrats de 20h. J'ai entendu parler d'un "1131 euros" pour un A.V.S. en collège ou en lycée. Pas plus."
Comment voyez-vous votre avenir ?
"Je pense faire une validation des acquis par l'expérience (VAE) pour obtenir un poste de moniteur-éducateur en milieu spécialisé. Pour pouvoir avoir un statut pérenne et surtout plus de moyens pour accompagner les enfants..."
Le bilan sur votre expérience d'A.V.S. est si négatif...
"Non. C'est un travail enrichissant. On rencontre des enfants différents, des équipes différentes. C'est souvent très positif. D'autant qu'on forme une génération qui aura une autre vision du handicap pour l'avoir côtoyé à l'école. Mais parfois ça se passe mal..."
C'est-à-dire ?
"La loi a le mérite d'exister et de permettre la scolarisation des enfants handicapés. Mais il faut voir dans quelles conditions. Les A.V.S. sont là parce que ça coûte moins cher que l'hôpital de jour. Et dans certains cas, les enfants ne sont pas à leur place. On leur en demande trop, on les met en position d'échec sans leur donner les moyens d'aller plus loin..."
(Source: Le Post.fr ; 11 septembre 2009)

jeudi 10 septembre 2009

Les courses de Darcos

Lors de l'université d'été de l'U.M.P. à Seignosse, Xavier Darcos s'est laissé aller à quelques confidences sur son passage rue de Grenelle : "Dès que je suis devenu ministre de l'Education Nationale, a-t-il déclaré, je ne pouvais plus faire mes courses, je n'osais plus sortir. Quand j'ai quitté le ministère, les blogs se sont éteints et j'ai retrouvé une sérénité personnelle que je n'avais plus depuis longtemps". Et non, monsieur Darcos, tous les blogs ne se sont pas éteints. Certains comme le nôtre continuent, malgré les dispositifs de veille. Quant à vos courses, n'hésitez pas à l'avenir à demander quelques conseils à votre successeur. Il connaît quelques militantes qui se feront un plaisir d'aller les faire à votre place.

mardi 8 septembre 2009

Il y a pire que la grippe

Les premiers cas de grippe A ont été signalés hier dans des établissements scolaires de l'Ain. Le terrible fléau s'est abattu sur le lycée Lalande, le collège de Thoissey et une école primaire de Belley. Prions pour eux. Mais un mal encore pire que la grippe devrait frapper Culoz et Artemare jeudi matin.

Les A.V.S. veulent être mieux reconnus

(Source : Le Progrès, 8 septembre 2009)

lundi 7 septembre 2009

Arnaque à la Vie Scolaire

Légèrement handicapé, le petit Clément ne peut pas être scolarisé dans l'école de son village de Bon-Encontre près d'Agen, faute d'A.V.S (auxiliaire de vie scolaire) pour s'occuper de lui. Pour mettre l'Etat face à ses responsabiltés, ses parents ont donc décidé de porter plainte contre le ministère de l'Education Nationale pour faire appliquer la loi du 13 février 2005 qui impose une obligation de résultats par l'État, dans le cadre de la politique d'intégration des enfants handicapés. L'initiative pourrait faire école dans le département du Lot-et-Garonne et, pourquoi pas, à l'échelle nationale car nombreux sont les élèves qui se retrouvent dans la même situation que Clément. Comme partout, à Vonnas les moyens sont aussi très insuffisants pour pouvoir accueillir correctement les élèves en difficultés puisque nous n'avons en cette rentrée de septembre qu'une A.V.S. nommée dans l'établissement, pour un service de 20 heures seulement.
Rappelons pour mémoire que sur les 25 000 A.V.S et E.V.S (emplois de vie scolaire) en poste pendant la dernière année scolaire, 5 000 ont vu leur contrat s'achever cet été et n'ont pas été remplacés. Merci qui ?

"Les enseignants ne sont pas assez payés".

Ces paroles pleines de bon sens ont été prononcées hier soir sur R.T.L. par Luc Chatel qui a promis pour la rentrée 2010 une "revalorisation significative" des salaires des enseignants en début de carrière : "Les enseignants français ne sont pas assez payés en début de carrière et en milieu de carrière, nous allons y remédier". A quelle hauteur ? Le mystère demeure car l'audacieux n'a pas voulu donner de chiffres précis, de peur que son collègue Woerth ne l'entende. "Je souhaite que ces questions soient arbitrées, bouclées d'ici la fin du mois de janvier, début du mois de février, pour être mises en oeuvre dans le cadre de la rentrée 2010" a-t-il ajouté en promettant d'ouvrir "la discussion dès demain". Et ça tombe bien car demain... c'est aujourd'hui.

dimanche 6 septembre 2009

Inhumaine Pécresse

Mercredi dernier, s'exprimant devant le Conseil pour le développement des humanités et des sciences sociales, Valérie Pécresse a exprimé une volonté de reprise en main des disciplines liées aux sciences humaines qu'elle considére comme trop « subjectives », trop indépendantes et trop contestataires. Il est vrai que ces disciplines ont pour but de développer chez ceux qui les pratiquent une véritable pensée critique, ce qui est totalement incompatible avec le sarkozysme.

samedi 5 septembre 2009

Sarkollywood

Pour son premier déplacement de rentrée, Notre Souverain carboné avait choisi jeudi d'aller mâcher son chewing-gum dans une usine d'équipements automobiles flambant neuve près de Flers, dans l'Orne. Une visite très soigneusement préparée, à côté de laquelle l'excursion de notre ami Chatel à Intermarché fait bien pâle figure. En effet Lucho a encore beaucoup à apprendre en matière de bidonnage. Un reportage de la télé Belge dévoile quelques unes des recettes élyséennes :
1°) choisir une usine isolée en pleine campagne desservie de préférence par une seule route facile à neutraliser par la maréchaussée, pour éviter toute approche hostile et vociférante ;
2°) mobiliser et acheminer en autocar des ouvriers figurants, tous volontaires et bien disciplinés pour permettre aux caméras d'immortaliser l'émouvante rencontre entre le monarque ruminant et son peuple ;
3°) veiller au moment du discours à placer derrière le grand homme à talonnettes des figurants choisis selon un critère de taille, pour qu'aucun d'entre eux ne dépasse notre Grand Masticateur.
Du grand art. Parions que même le chewing gum était un hollywood.

A vos masques !

Deux jours après la rentrée un premier cas de contagion grippale est signalé dans un établissement scolaire. C'est le lycée d'Arsonval à Saint-Maur dans le Val-de-Marne qui décroche la timbale. Huit cas de grippe H1N1 y ont été confirmés dans une classe de première. Il semblerait pour le moment que le préfet ait décidé de fermer la classe incriminée toute la semaine prochaine.

vendredi 4 septembre 2009

Quand le grand fauve chasse

Hier, jour de rentrée dans le primaire, l'inspecteur de la circonscription de Bourg a fait la tournée des écoles pour compter les élèves, à la recherche de ses prochaines proies. La mission que lui avait assignée l'Inspecteur d'Académie était claire : identifier avant la fin de la journée les classes qui pourraient être fermées. Pour la seule ville de Bourg-en-Bresse, six classes seraient sur la sellette.
Ambiance : "Arrivée devant une classe de CP. Six élèves inscrits sur la liste ne sont pas présents. « Vous êtes dans une école en état de surveillance », redit tranquillement Alain Dupré au directeur qui assure de son côté que plusieurs élèves devraient être là. « Il faut que vous arriviez avant la fin de la matinée à faire le point ». Au bout d'une petite heure, l'inspecteur repart, le directeur défend une dernière fois son école « avec un contexte particulier », classée en Zone d'éducation prioritaire (ZEP). Direction l'école élémentaire voisine de Brou, qui peut aussi, après comptage, perdre sa cinquième classe." (Source : Le Progrès - 4 septembre 2009)

Les Visiteurs

(Source : Le Progrès - 03 septembre 2009)

mercredi 2 septembre 2009

Chatel pris en faute

Selon le site l'Express.fr., le dossier de presse distribué avant-hier aux journalistes lors de la conférence de rentrée du ministre a fait sensation par le nombre et la qualité des fôtes d'ortografe qu'il renfermait. Exemples :
"La rèforme de l'enseignement primaire, qui est entré en application à la rentrée 2008 s'appuie sur des horaires et des". On ignore la suite et le sens de la phrase.
"En 2009 se sont 214 289 élèves qui ont suivi 38938 stages."
"Ces formations concerneront prioritairement les enseignants qui exercent pour la première fois en école maternelles."
Nous savions déjà que Luc Chatel, qui nie la réalité des suppressions de postes, était fâché avec les chiffres. Le voila brouillé avec les lettres.

Une rentrée "officielle"

Branle-bas de combat ce matin au collège de Vonnas. En ce jour de rentrée, M. Sauret, l'Inspecteur d'Académie nous a rendu visite, accompagné de tout un aréopage politique local, savoir M. Le député Voisin, M. le Conseiller général Clayette et M. Chaize, maire de Vonnas. Après un petit tour dans l'établissement, tout ce beau monde s'est retrouvé dans la salle de technologie pour assister à la rentrée d'une classe de 3e, avant de rencontrer un petit groupe d'une demie douzaine de profs pour évoquer les conditions dans lesquelles s'annonce cette nouvelle année scolaire. Nous publierons très prochainement un compte rendu de cet entretien.