mardi 29 septembre 2009

Sur le pont d'Avignon

En annonçant ce matin à Avignon son plan jeunesse, Notre Juvénile Majesté a déclaré une «guerre sans merci» contre le décrochage scolaire, ce «trou noir», ce «triangle des Bermudes» dans lequel selon lui 100.000 jeunes disparaissent chaque année. Sa Grandeur s'engage donc à proposer à chacun d'entre eux, «dès la rentrée prochaine», «une formation ou un emploi». «Ce ne sera pas un choix, mais une obligation», a-t-il martelé, rappelant que si les jeunes ont des droits ils ont aussi «des devoirs». Les missions locales auront «plus de moyens» pour suivre ces jeunes, a-t-il promis, tout en se gardant bien de donner des chiffres, car pendant que Sarko danse à Avignon il n'y a plus un sou en caisse. Heureusement pour lui, les promesses sont gratuites. Il en a donc profité pour renchérir dans le vide en pomettant à ceux qui seront prêts à "se battre" pour suivre ces formations, des aides personnalisées pour financer leurs projets.
Quant aux lycéens, qui vont prochainement faire à nouveau l'objet de toutes ses attentions réformatrices, il leur promet de mettre le paquet sur la question de l'orientation qui justifie à ses yeux le démantelement du lycée : «pourquoi devrait-on choisir en seconde une filière qui vous engage pour toujours ? Je plaide pour que l'orientation soit progressive en seconde, première, terminale, et qu'on puisse revenir sur son choix si on s'est trompé.» Pour cela, les lycéens devraient recevoir des «livrets de compétence» et seront suivis par des "tuteurs" et par un "référent" au sein de chaque lycée. Des «plate-formes régionales d'orientation» seront aussi généralisées en 2010. Parrallèlement d'autres efforts seront faits pour promouvoir l'apprentissage qui, affirme notre apprenti-président, doit être «plus attractif», y compris dans la fonction publique.

Des promesses encore des promesses, mais qu'en sera-t-il des actes quand on sait que l'objectif principal reste toujours le même : réduire les dépenses en matière d'éducation. Or il ne peut y avoir de bonnes formations de dispensées sans que de gros efforts budgétaires soient faits pour l'Education.

Aucun commentaire: