lundi 9 février 2009

Pécresse prend la tangente et nomme une médiatrice

Dans le conflit qui l'oppose au monde de l'université et de la recherche, Valérie Pécresse, en bon disciple, applique la recette que maître Sarko a initiée à Saint-Lô : elle ne renonce pas à son décret et nomme un médiatrice, Claire Bazy-Malaurie, présidente de chambre à la Cour des comptes, "pour prolonger la concertation avec l'ensemble de la communauté universitaire sur le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs" et pour "lever tous les malentendus qui s'expriment". Mais ces bonnes intentions ne sont qu'une façade car Pécresse reste droite dans ses bottes comme le confirme l'entretien accordé à Libération.fr (http://www.liberation.fr/societe/0101317981-la-communaute-universitaire-est-acquise-a-l-autonomie)
Préalablement, lors d'une "conférence sur les réformes de l'université" qui s'est tenue à La Sorbonne, les présidents ou vice-présidents de neuf universités (Paris-III Censier, Paris-IV Sorbonne, Paris-VIII Saint-Denis, Paris-X Nanterre, Paris-XIII Villetaneuse, Montpellier-III, Besançon, Rouen et Grenoble-III) avaient demandé au gouvernement de renoncer et de retirer ses projets de réforme. Rappelons que la même demande avait été formulée la veille par Axel Kahn, président de Paris V.
Dans ce contexte, plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont attendus demain dans les rues des villes universitaires, tandis que l'Unef appellent "à consolider la grève" illimitée entamée le 2 février "avec l'objectif de paralyser toutes les activités dans les universités et tous les établissements d'enseignement supérieur et de recherche". De son côté, L'UNL a lancé un appel aux lycéens à se joindre aux cortèges afin de "lutter pour un droit à l'avenir".

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