dimanche 31 octobre 2010

Sarko renforce sa main-mise sur les institutions

Dernière provocation de Sarkozy : le jour même de la septième journée de manifestations contre sa réforme des retraites, le satrape récompensait une nouvelle charretée de fidèles en procédant à une série de nominations au Conseil Economique, Social et Environnemental. Cette institution est rappelons-le, la troisième assemblée de l'Etat. Comme l'Assemblée Nationale et le Sénat, elle intervient dans le processus législatif, même si sa fonction n'est que consultative. Parmi les heureux élus citons les conseillers élyséens sur le départ, Pierre Charon et Raymond Soubie, l'artisan de la réforme inique des retraites, l'ex-amant de Carlita Arno Klarsfeld, Sophie de Menthon la "grande gueule " sarkoziste du Medef, l'ancien sénateur et médiateur de la République Jean-Paul Delevoye, par ailleurs toujours maire UMP de Bapaume, Annick du Roscoät, conseillère régionale des Pays-de-Loire et présidente d'honneur du CNI, Jean-Paul Bailly, président du groupe La Poste, l'escrimeuse Laura Flessel, membre du team Lagardère, la cantatrice Sylvie Brunet et Claire Gibault, chef d'orchestre et ex-députée européenne UDF, sans oublier la journaliste-skipper Catherine Chabaud et sa collègue Maud Fontenoy, la navigatrice dont Sarko avait si bien su tâter les capacités en matière de développement durable. Les heureux élus pourront se pourlécher de 3768 € bruts par mois de pourboire, pour deux sessions mensuelles. Le népotisme reste bien un des piliers essentiels du sarkozisme.
http://www.gouvernement.fr/gouvernement/mesures-d-ordre-individuel-108

samedi 30 octobre 2010

A Batz Sarko !

(source : Le Canard Enchaîné, 27 octobre 2010)

vendredi 29 octobre 2010

5000 manifestants à Bourg-en-Bresse

" Bien que nettement en baisse par rapport aux précédentes journées nationales, la mobilisation a dépassé toutes les espérances des organisateurs et des manifestants, hier après-midi, dans les rues du chef-lieu de l'Ain. Avec, en plus, une pointe d'aigreur vis-à-vis des parlementaires.
« Tout doit péter, on ne croit plus en rien… » Le jeune homme qui s'exprime ainsi est pourtant bien coiffé, bien habillé, presque le gendre idéal. Sauf que derrière l'apparence, il y a la réalité faite de colère, de déception, de rejet des institutions qui n'entendent pas ses cris. Il est salarié, travaille sur les lignes de production de l'un des géants du poids lourds… Et pourtant, il voit son avenir en noir foncé.
La manifestation d'hier après-midi à Bourg aurait pu être celle du dépit et de la colère. Tout au long du parcours, le message a pourtant été celui du combat : « Ce n'est pas fini, continuons la lutte ! » « Nous y croyons encore ! » « On ne se laissera pas faire ! »
Il est évident que la victoire parlementaire arrachée après des heures de débats à l'intérieur des hémicycles parisiens n'a pas encore convaincu ni la rue ni l'opinion. Et cela au-delà des frontières générationnelles. Là est peut-être la force d'un syndicat comme la CFDT, parvenir à unir et à fédérer au-delà des dates de naissance et des convictions. Dans le cortège burgien hier, on avait le droit de ne pas systématiquement voter à gauche pour dénoncer « une réforme considérée comme inévitable, mais injuste et mal accompagnée par un bouclier fiscal plutôt digne de l'Ancien Régime ». La CGT a fait parler la masse avec presque 2 000 militants sous ses drapeaux : mairie de Bourg, Poste, Trucks, EDF, Lejaby, SNCF… Puis les enseignants ont embrayé autour de la FSU, du SnuIPP et de l'Unsa, juste avant Force ouvrière et ses 200 fantassins. Comme une armée en campagne, le défilé a eu ses troupes d'appoint en fin de colonne : Parti socialiste, NPA, Front de gauche, quelques communistes et alternatifs.
La mobilisation a certes baissé, mais elle est restée forte. Au point de dépasser toutes les espérances raisonnables (...). "
(source : J.M. Perrat, Le Progrès, 29 octobre 2010)

(photos MC²)

jeudi 28 octobre 2010

Le Big Brother de l'UMP

Qui avait déjà entendu parler de Martial Saddier ? Pas grand monde. Une rapide recherche sur Google nous apprend que ce technicien agricole est un spécialiste reconnu de la culture des pommes. Mais depuis 2007 il est aussi l'obscur député UMP de la 3e circonscription de Haute-Savoie, celle du Mont-Blanc. Ce brave homme, défenseur des abeilles et des apiculteurs, n'aime pas le net et encore moins le désordre, et entend le faire savoir. Il a récemment adressé un courrier à Nathalie Kosciusko-Morizet, la Secrétaire d'Etat à l'économie numérique pour s'enquérir des moyens à mettre en place pour traquer et identifier les lycéens qui utilisent la ruche Facebook pour lancer des appels à bloquer les lycées. Ecore un qui ne comprend rien aux réseaux sociaux qu'utilise la jeunesse aujourd'hui. En effet, privez-les de Facebook et ces sales gosses utiliseront MSN, Twitter, enverront des SMS et peut-être même... se téléphoneront.

Bourg-en-Bresse ne capitule pas

Deux millions de Français ont encore défilé aujourd'hui pour exprimer une fois de plus leur rejet de la réforme inique des retraites imposée par le gouvernement. Selon un comptage réalisé par Le Progrès, le défilé burgien a quand même rassemblé 5000 personnes, contre 7 à 8000 pour les précédents, tandis qu'on en dénombrait près d'un millier à Belley. Le recul de la mobilisation est réel, à la fois du fait de la lassitude qui s'est emparée d'une partie des contestataires et de l'impact certain qu'ont eu les vacances scolaires, mais le nombre de manifestants reste encore très élevé au lendemain du vote de la réforme dans sa forme définitive par l'Assemblée nationale. On ne peut pas croire le sourd-dingue de l'Elysée entendra la demande de non promulgation de la loi formulée par les syndicats, alors que deux français sur trois déclarent toujours soutenir la mobilisation. Aussi la lutte doit-elle continuer !

mercredi 27 octobre 2010

7e Manifestation contre la réforme des retraites
BOURG-EN-BRESSE

Champ de foire - 14 h. 30 - comme d'ab'

mardi 26 octobre 2010

Santé ! Sarko taxe les mutuelles

Après la réforme des retraites, c'est au tour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale d'être débattu à l'Assemblée Nationale. Et une fois de plus les perspectives sont inquiétantes, puisque de nouveaux déremboursements sont prévus, afin d'économiser 2,5 milliards d'euros. Cela aura pour conséquence immédiates d'augmenter les dépenses des mutuelles, par exemple de 15 millions d'euros pour la seule MGEN. D'où l'inquiétude de son président, Thierry Beaudet, qui dénonce également une augmentation des taxes sur les contrats : "nous serons aussi impactés par le budget de l'Etat qui prévoit de taxer à 3,5 % les contrats dits solidaires et responsables, soit 95 % des contrats santé en France, dénonçait-il hier dans Le Parisien. Il faut y ajouter la taxe destinée à financer la CMU, augmentée de 2,4 % en 2010. Ce deux taxes représentent 9,4 %. La santé va donc être plus lourdement taxée qu'un hamburger".
Il faut donc s'attendre à une inévitable hausse des cotisations à la MGEN. Mais son président assure que la "bonne assise" de la mutuelle "permettra probablement de limiter la hausse à 4 %" au lieu de 7 à 8 % : "mais les Français doivent savoir que lorsqu'ils verseront 100 € pour leur complémentaire, près de 10 € partiront en taxes".

Bref, plutôt que s'attaquer sérieusement au problème du "trou" d'une Sécu dont la dette ne cesse de gonfler, le gouvernement joue encore un fois à cours terme avec un seul objectif : faire rentrer de l'argent dans SES caisses. Quel vilain petit menteur a dit qu'il n'a pas été élu pour augmenter les impôts ?

lundi 25 octobre 2010

La physique ou le physique ?

Dans nombre d'établissements la rentrée des vacances de la Toussaint s'annonce sportive. En effet, conséquence de la réforme de la formation, les profs débutants - que nous n'osons plus appeler stagiaires, comme persiste à le faire le ministère - vont enfin bénéficier de quelques journées de formation profesionnelle. Mais qui va les remplacer ? En théorie, il était question d'envoyer au feu les étudiants en année de préparation des concours. Mais faute de candidats ou de moyens financiers, les rectorats s'emploient à trouver d'autres solutions moins onéreuses. Ici, on va affecter sur leurs postes des TZR qui jusqu'alors remplaçaient des congés maternités, déshabillant Pierre pour habiller Paul ; là on va affecter sur des postes de langues des assistants étrangers sans aucune qualification ; ailleurs, dans l'académie de Créteil par exemple, on va les remplacer par des profs en surnombre, malheureusement pas toujours dans la même discipline : par exemple des profs de sciences physiques pour remplacer des profs d'EPS (la physique à la place du physique ! ) ; ou encore par des instituteurs, comme dans les académies de Nantes et de Paris. Bref, un peu partout on bricole sans se soucier le moins du monde de l'intérêt des élèves et de la qualité du service public d'Education. Encore une fois, merci Chatel, merci Sarkozy !

dimanche 24 octobre 2010

Copé veut un examen d'entrée en 6e

Dans une interview publiée ce matin dans Le Parisien, Jean-François Copé, qui rêve toujours autant de devenir calife à la place du calife, annonce pour mardi une réunion de son club Génération France, autour du thème de l'éducation, "et notamment de l'enseignement primaire". Défendant l'idée que "l'entrée au collège ne doit se faire que pour l'enfant qui maîtrise totalement les savoirs fondamentaux", il propose "de créer un examen de fin de CM2 (...), un examen de passage en 6e" et une réorganisation complète du programme du primaire dans cette perspective. Si un enfant arrive en fin de primaire sans avoir acquis les compétences fondamentales, écrire, lire et compter, alors, déclare Copé, "mieux vaut redoubler, pour [le] protéger, que le faire passer au collège et lui faire courir un vrai risque de décrochage".

samedi 23 octobre 2010

Un étudiant modèle

Voilà un exemple à suivre par tous les lycéens qui ont bloqué leurs établissements et manifesté ces derniers jours : Jean Sarkozy a enfin validé sa deuxième année de droit lors de la session de rattrapage de septembre. Il est vrai qu'il a su préparer cette brillante réussite en prenant son temps puisque, compte tenu de son âge, 24 ans, il n'a que cinq ans de retard. Fier de son rejeton, Papa lui a fait un beau cadeau, avec une légère anticipation : la veille, le Prince Jean avait en effet été brillamment réélu président de la section UMP de Neuilly-Puteaux avec un beau score "bananier" de 85,62 % des voix. Après son échec - momentané - à la présidence de l'Epad, on attend maintenant avec impatience la prochaine étape de ce parcours prometteur qui devrait le conduire au Palais Bourbon. Une circonscription aurait déjà été repérée, celle d'André Santini, l'ancien secrétaire d'Etat à la fonction publique recasé par Papa à la présidence du Conseil de surveillance de la Société du Grand Paris ; malheureusement Dédé la Cumule ne serait pas encore prêt à démissionner de son siège de député. Pour patienter, Junior pourra toujours briguer l'année prochaine la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine, que Papa avait confiée à Devedjian, puis la mairie d'Issy-les-Moulineaux dont il se dit aussi qu'elle pourrait l'intéresser. En attendant, hier après-midi, le conseiller général Sarkozy Jean a été confirmé par ses pairs comme représentant de l'assemblée départementale au sein de l'Epadesa, né de la fusion de l'Epad et de l'Epasa, un établissement public voisin. Décidément, chez les Sarkozy, on ne se refait pas.

Bourg : "les lycéens persistent et signent"

"« Pourquoi on est là ? Pour se montrer, dire qu'on est pas d'accord avec cette réforme, qu'on reste mobilisés et que ça va continuer. On est debout dès quatre heures, chaque matin… Le gouvernement fait la sourde oreille, alors on est venus devant la préfecture, pour qu'il entende… », explique Pauline, qui a manifestement bien intégré sa leçon d'instruction civique, et qui la met en œuvre avec application, ce matin, devant les grilles de la préfecture. Elle vient de rameuter ses troupes - une bonne cinquantaine d'élèves issus des lycées Lalande, Quinet et Carriat à Bourg -, venus se frotter hier à l'un des exercices de démocratie préférés de leurs aînés : la manif devant les grilles de la préfecture de l'Ain. Et la démocratie, justement, c'est ce que ces lycéens sont venus revendiquer, arguant de leur droit à la parole mais surtout à être écoutés. Et selon Arthur, de ce point de vue, « c'est un peu pitoyable. » Ozgur enfonce le clou : « On a fait toutes les AG et on est toujours là ». Tandis que, conformément au mot d'ordre national de la FCPE, Michel Matray, président de la fédération des parents d'élèves de Quinet, veille quelques mètres plus loin. « L'idée est d'éviter tout problème. Les enfants, car ce sont encore des enfants, ont quelque chose à dire et ils le disent… » "
(source et photo : Le Progrès, 23 octobre 2010)

vendredi 22 octobre 2010

Adopté !

C'est avec une majorité de 177 voix contre 153 que le sénat vient, sur injonction présidentielle, d'adopter ce soir, lors d'un vote bloqué, le projet de loi portant sur la réforme des retraites. Mais du côté de la rue et du peuple citoyen rien n'est joué.

jeudi 21 octobre 2010

Guy Môquet "fusillé" une deuxième fois

Il y a trois ans, au nom du "devoir de mémoire" Sarko Ier décidait de faire du 22 octobre une journée de commémoration de l'esprit de résistance et invitait les profs d'histoire des lycées à lire à leurs élèves et à commenter avec eux la célèbre lettre écrite par le jeune militant communiste Guy Môquet à la veille de son exécution, à Châteaubriant, le 22 octobre 1941. Mission accomplie : "Résistance !". Les lycéens qui scandaient ce mot dans les manifestations de ces derniers jours ont parfaitrement intégré le concept. Merci qui ?
Le 10 septembre dans la note de service n° 2010-137, le ministère de l'Education nationale rappelait aux chefs d'établissement de veiller "à mobiliser les élèves et les équipes éducatives autour de cette commémoration" et invitait tous les lycéens "à commémorer cet événement tragique, symbole de l'engagement de tous ceux qui, au péril de leur vie, firent le choix de la Résistance et de la lutte pour la liberté", au motif que "leur courage constitue un exemple pour les jeunes d'aujourd'hui". Un mois plus tard, le ministre Chatel lui même mettait en garde la jeunesse de notre beau pays en lui rappelant à quel point "manifester sur la voie publique est dangereux", tout en dénonçant avec véhémence les "tentatives de récupérations ou d'irresponsabilité de personnes qui veulent mettre les lycéens en danger en les appelant à participer à des actions". Les temps changent...

La pression monte à Etrez

Depuis hier matin le site de stockage de gaz d'Etrez, un site stratégique classé Seveso 2, est bloqué par des opposants à la réforme des retraites. A l'appel de l'interprofessionnelle, une soixantaine de personnes, parmi lesquelles des enseignants, ont perturbé l'activité toute la journée de mercredi et ce matin à nouveau, discrètement surveillés de loin par la gendarmerie. La distribution a été ramenée de 450 000 m3 / heure à 50 000 m3. Le but de cette occupation est d'empêcher l'alimentation en gaz des entreprises du couloir de la chimie. Mais les grévistes de GDF entendent toutefois cibler leurs "victimes" et ne pas remettre en question l'alimentation en gaz des foyers de la région, à un moment où les températures se rafraîchissent. Pour les jours qui viennent ils font appel à toutes les bonnes volontés citoyennes pour venir les aider et les soutenir dans leur action. Pour ceux qui ne peuvent se déplacer, une caisse de solidarité a été créée pour aider les grévistes à poursuivre leur action. Les dons peuvent être adressés à la FSU ou à la CGT.

(photos : Le Progrès, 21 octobre 2010)

mercredi 20 octobre 2010

Déclarations du jour

"Je mènerai à son terme la réforme des retraites, car mon devoir en tant que chef de l'Etat est de garantir aux Français qu'eux-mêmes et leurs enfants pourront compter sur leur retraite et que le niveau des pensions sera maintenu" a martelé le petit Caudillo lors du Conseil des ministres de ce matin. "S'il n'y est pas mis un terme rapidement, ces désordres, qui cherchent à créer la paralysie du pays, pourraient avoir des conséquences en termes d'emploi en détériorant le déroulement normal de l'activité économique (...). J'ai donné hier des instructions pour débloquer la totalité des dépôts de carburants afin de rétablir au plus tôt une situation normale". NA !
Quant à Brice il mérite le prix de l'humour - ou de la bêtise - politique quand il déclare sans rire et sans lapsus : "l’immense majorité des gens n’a pas à subir la loi d’une minorité". On ne peut être que d'accord avec lui.

Sarko le cynique ne craint que les lycéens

(source : Le Canard Enchaîné, 20 octobre 2010)

Le scandale de la non-formation des profs


(source : Le Canard Enchaîné, 20 octobre 2010)

Dans l'Ain, la pression ne retombe toujours pas

Dans les rues de Bourg-en-Bresse :

"Mieux que samedi et presque autant que mardi dernier… La mobilisation reste très forte contre la réforme des retraites et une certaine idée de la société. « De plus en plus nous manifestons pour un tout ! Contre la réforme des retraites bien entendu, mais aussi contre une certaine idée de la société actuelle, injuste et déshumanisée… ». Cette remarque d'un des 7 000 manifestants présents hier après-midi dans les rues de Bourg-en-Bresse montre que la mobilisation ne faiblit pas. La participation a frôlé celle de mardi dernier (7 500) et a largement dépassé celle de samedi (4 000). Les syndicats parviennent visiblement à maintenir la pression malgré la répétition des rassemblements, six en quelques semaines.
Toutes les centrales ont déployé leurs banderoles. Seule l'Unsa était cette fois en retrait, n'alignant qu'une poignée de participants. En revanche, la CGT avec près de 3 000 manifestants remontés à bloc a fait très fort. Selon l'intersyndicale, les appels à la grève ont aussi été nombreux : 69, dont 43 dans le secteur privé et 26 dans le public. Le secteur de la métallurgie s'est fortement mobilisé suivi de l'agroalimentaire et du commerce.
« On n'est pas fatigué et on peut continuer ! » ont scandé les manifestants tout au long de leur parcours. Ils seront informés sous peu s'ils devront ou pas rechausser : « L'intersyndicale nationale se réunit jeudi en début d'après-midi. Nos unions départementales se retrouveront quant à elles à 17 heures à Bourg, expliquait Marie-Thérèse Bugaud de la CGT. Nous saurons à ce moment la forme que prendra le mouvement. Car il faut tenir compte de pas mal de paramètres, notamment les questions de ravitaillement en carburant ! » Les leaders syndicaux affichaient donc le sourire des grands jours hier en fin d'après-midi. (...) Une CGT hypermobilisée hier. Dès le matin, ses cheminots avaient été dépêchés en urgence à proximité des établissements scolaires burgiens bloqués par les élèves. La rumeur courait en effet depuis la veille que des agitateurs extérieurs risquaient de provoquer des incidents. Finalement, les syndicalistes ont pu se faire discrets, la journée s'étant déroulée sans heurts."
(source ; J.-M. Peyrat, Le Progrès, 20 octobre 2010)

Dans les lycées et les collèges :
"Peu d’établissements ont échappé aux blocages, hier, dans l’Ain. Les lycées de Bellegarde, Ambérieu, La Boisse, Trévoux, Belley… et presque tous les autres ont en effet suivi le mouvement avec enthousiasme, en organisant sit-in et barrages.À Bourg, seul Gabriel-Voisin a gardé ses portes ouvertes. Tandis qu’aux Sardières, tout proche on signalera l’attitude de lycéens responsables filtrant les entrées et sorties des personnels et de leurs camarades non grévistes, sans pour autant entraver leur circulation, et exigeant la présence des grévistes à l’entrée ou à l’intérieur de l’établissement. Une attitude sans doute commune à l’ensemble des lycéens du département, puisqu’hier au soir, on ne déplorait aucun incident en marge des manifestations et des blocus. Qui, à Bourg, avaient d’ailleurs reçu le soutien d’une poignée de cheminots, venus faire un peu de pédagogie. De quoi agacer la Peep de l’Ain, qui estimait hier, dans un communiqué, « totalement irresponsable de la part d’organisations syndicales, politiques et de parents d’élèves, d’envoyer dans la rue des jeunes mineurs… » et qui en appelait les parents qui ne cautionnent pas ces actions à s’exprimer, vendredi et samedi, lors des élections de leurs représentants.
Du côté de l’Éducation nationale, la mobilisation a surtout été significative dans les collèges. Le Snes estime à 45 % le taux d’enseignants qui n’ont pas assuré leurs cours, hier, soit plus que les 12 octobre et 25 septembre. Le syndicat faisait même état de records dans le département : aux collèges de Vonnas (71 %), de Beynost (56 %) et surtout Reyrieux, où 44 enseignants sur les 45 attendus hier étaient absents (soit 98 %). Et notait « la grande difficulté rencontrée pour collecter des chiffres fiables sur les lycées, en raison des grandes perturbations engendrées par les blocus engagés par les lycéens »."
(source : M. Moustier, Le Progrès, 20 octobre 2010)

Dans les rues de Belley :
"La 6e manifestation en un mois contre la réforme des retraites a connu un succès incontestable et elle restera comme une des plus suivies. En effet, selon un rituel qui ne se dément pas, les manifestants se sont rassemblés devant la mairie de Belley et la mobilisation a paru immédiatement très importante, nettement plus forte que samedi dernier. Les jeunes ouvraient le défilé avec des slogans demandant la démission du chef de l'État repris allégrement par les manifestants parmi lesquels de fortes délégations des entreprises de la région belleysanne et culozienne. Le cortège, qui s'étendait sur plusieurs centaines de mètres, a traversé les quartiers est de la ville. Devant la sous-préfecture, du marc de raisin a été déversé avec les effigies de Nicolas Sarkozy, du ministre Éric Woerth et du député Étienne Blanc, pour dire « Y en a… marc ».
(source et photo : Le Progrès, 20 octobre 2010)

mardi 19 octobre 2010

Et de six...

Une nouvelle journée de forte mobilisation à Bourg-en-Bresse où, pour la sixième fois depuis la rentrée, quelques milliers de personnes sont descendues dans la rue. On acompté au moins autant de manifestants que la semaine denière (7000), soit presque la moitié de plus que samedi 16. Le défilé, qui est resté massif, a duré plus d'une demi-heure, le cortège le plus important restant celui de la CGT, au sein duquel on pouvait repérer les cheminots, E.D.F-G.D.F., Arcelor Mittal, les agents territoriaux, les impôts, la mairie de Bourg, Renault Trucks, les hospitaliers... Dans l'enseignement secondaire, on enregistrerait ce jour la plus forte mobilisation depuis septembre, avec un taux de grévistes qui s'élèverait à 45 % dans le département. Certains établissements étaient d'ailleurs bien visibles dans le cortège, comme le collège de Vonnas et le lycée Lalande, bien décidé à se faire décerner une deuxième médaille de la résistance.L'avant-garde du cortège était constituée de lycéens nombreux, enjoués, bruyants mais très revendicatifs. Leur mobilisation fut une réussite. La colère ne désenfle pas. Slogans, pancartes et banderoles attaquent de plus en plus directement le despote Sarkozy et l'appel à la grève générale se fait de plus en plus entendre. le passage devant la préfecture fut marqué par une belle pétarade et un impressionnant emfumage. Une sorte de retour à l'envoyeur destiné à celui qui nous enfume depuis plusieurs années.

Désinformation ministérielle

Communiqué grotesque du ministère de l'Education nationale qui annonce ce matin 14,14 % de grévistes dans le primaire et 13,79 % dans le secondaire. Il reconnaît également 379 lycées perturbés alors que les organisations lycéennes en ont recensé près de 1200, dont 850 bloqués, à l'image des établissements burgiens. De nouveaux incidents ont éclaté au centre de Lyon, place Bellecour notamment, où des affrontements ont opposé casseurs et policiers. Fort heureusement, à Bourg-en-Bresse, tout s'est bien passé.

lundi 18 octobre 2010

Mardi 19 Octobre
TOUT LE MONDE DANS LA RUE !

BOURG-EN-BRESSE

Champ de foire - 14 h. 30

Un point sur la mobilisation des profs à Bourg-en-Bresse

A l'initiative de la F.S.U., une A.G. des personnels enseignants était organisée ce soir à l'ancienne maison des syndicats de Bourg-en-Bresse. Des représentants d'autres professions avaient été conviés (cheminots, gaziers, Renault Trucks, France Télécom) ainsi que des porte-parole des lycéens de différents établissements de la ville, Quinet, Lalande, Carriat et Pardé. Après un premier tour d'horizon de la mobilisation, il apparaît que la motivation est réelle chez les participants pour engager un mouvement dans la durée. Cependant, il faut convenir que dans l'Education nationale la mobilisation a du mal à prendre et que la perspective des prochaines vacances ne permet pas d'envisager une participation massive aux actions qui pourraient être engagées. Dans les salles des profs, l'attentisme l'emporte sur l'engagement même si, ça et là, quelques initiatives ont été prises comme dans le secteur d'Ambérieu-en-Bugey, ou au lycée Lalande et au collège Victoire Daubié de Bourg. Convaincre les enseignants de se mettre en grève et de se mobiliser fortement sur la durée reste une difficulté réelle dans l'Ain.
Néanmoins la mobilisation s'annonce forte pour demain. Les taux de grévistes s'annonceraient supérieurs à ceux de la semaine dernière. Mais quid de la suite ? Dans l'immédiat la question qui préoccupe est celle des blocages des lycées prévus pour demain. Les représentants des lycéens présents à l'A.G. ont fait part de leurs inquiétudes quant aux intimidations et aux menaces de représailles dont ils ont été l'objet de la part d'individus identifiés comme étant membres des Jeunes Pop (U.M.P.) et des Identitaires. Tous les lycées devraient être bloqués demain matin et, à Quinet, les parents d'élèves ont été invités officieusement à garder leurs enfants chez eux. Les craintes sont donc réelles. Pour prévenir tout débordement à l'heure d'ouverture des établissements, mais aussi pendant la manifestation de l'après-midi, des renforts de service d'ordre ont été prévus. Des profs et des parents d'élèves devraient être présents dès potron-minet devant les lycées Lalande et Quinet pour décourager les provocateurs et les élements incontrôlés de perturber le blocus. A Pardé des cheminots devraient prêter la main. Mais cela ne suffira pas pour encadrer ces mouvements lycéens dans la durée. "On a besoin des profs" a d'ailleurs insisté le représentant des élèves de Pardé. La question de la suite à donner au mouvement a été soulevée, tout comme celle de la manière dont il faut aborder la perspective des vacances scolaires et de la reprise de la lutte en novembre. Pour faire le point sur les actions engagées dans le département et auxquelles peuvent participer dans les jours à venir toutes les bonnes volontés disponibles, un blog interprofessionnel a été créé. Rendez-vous sur :

ça chauffe dans les lycées

Beaucoup d'agitation dans et aux abords des lycées aujourd'hui. 900 établissements aurait été perturbés selon les organisations lycéennes et 550 d'entre eux bloqués, alors que le ministère n'en reconnaît que 261. Mais à Nanterre, à Evry, à Rouen, à Lille ainsi qu'à Lyon la situation a malheureusement dégénéré. Véhicules en stationnement, vitrines et mobilier urbain ont fait les frais des affrontements entre jeunes et policiers. De quoi produire de belles images d'émeutes pour le JT de TF1 de ce soir, dans le but d'affoler le bourgeois, car c'est bien ce que recherche le gouvernement. Quelques craintes sont donc à nourrir pour la journée de demain, d'autant que le gouvernement a délibérément fait le choix du pourrissement et de la répression plutôt que celui de l'écoute et du dialogue.

Tout le monde n'a pas oublié Guy Môquet

" Non ", " non " à la fatalité, " non " à la soumission, " non " au déshonneur, " non " à ce qui rabaisse la personne humaine, et ce" non " continuera d’être entendu bien après leur mort parce que ce " non " c’est le cri éternel que la liberté humaine oppose à tout ce qui menace de l’asservir. Ce cri nous l’entendons encore. Ce cri, je veux que dans les écoles on apprenne à nos enfants à l’écouter et à le comprendre". Ainsi s'exprimait Notre Majesté le jour de son intronisation, en rendant hommage à Guy Môquet dont il entendait faire un modèle pour tous les jeunes qui "ne [peuvent] pas concevoir que la France reni[e] toute son histoire et toutes ses valeurs". Depuis les choses ont changé et le discours aussi : "je vous le dit comme je le pense, déclarait hier J.F. Copé, les lycéens n'ont rien à faire dans la rue. Parce qu'en vérité les lycéens dans la rue, ca veut dire des jeunes qui sont exposés à des dangers pour eux mêmes. Et moi je ne saurai trop recommander aux parents de dire aussi fermement que possible à leurs enfants qui seraient tentés d'aller manifester, que c'est dangereux pour eux!" ; avant lui Chatel, Morano et Gaudin avaient tenu des propos similaires et Sa Majesté elle même se disait choquée que des "manipulateurs" de tout poil puissent "demander sérieusement à des enfants de 16 ans de manifester". L'esprit de Guy Môquet est bien loin désormais. Pourtant, dans quelques jours, le 22 octobre, l'ultime lettre du jeune martyr de Châteaubriant devrait de nouveau être lue (en catimini ? ) dans tous les lycées de France.
Heureusement tout le monde n'a pas oublié le discours prononcé par Sarko Ier le 16 mai 2007. Et c'est le Prince Jean lui même qui a adressé à l'Elysée la lettre que nous publions aujourd'hui :

"Mon petit Papa aimé, Brave monsieur Fillon

Je ne veux pas mourir au travail ! Ce que je vous demande, toi en particulier mon petit Papa, c'est d'être moins obstinés. Je veux pouvoir partir en retraite à 60 ans, autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, je veux travailler, mais je veux vivre aussi. Mais ce que je souhaite de tout mon coeur, c'est que mes cotisations servent à quelque chose. J'embrasse très fort tonton Guillaume qui va se goinfrer grâce aux assurances complémentaires. J'embrasse aussi M. Woerth même si, à cause de toutes ces affaires, tu seras obligé de le renvoyer. A toi petit Papa il a fait bien de la peine et je le salue une dernière fois.
Sache que je fais de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as tracée. 24 ans. Mes études ont été longues, même si je ne suis pas allé plus loin que la 2e année de droit. Je n'ai qu'un regret : ne pas avoir pu prendre la présidence de l'Epad. A toi petit Papa je dois pourtant mes premiers trimestres de cotisation grâce au boulot que tu m'as trouvé au Conseil Général. La vie est courte et je ne veux pas de report d'âge. Je veux que tu me promettes d'être courageux, de surmonter ta haine et renoncer à ta réforme.
Je ne veux pas en mettre davantage. Pense au petit Solal qui ne voudra sûrement pas trimer chez Darty jusqu'à 70 ans. Courage !

Votre Jeannot qui vous aime.

Les Français soutiennent massivement la contestation

Alors que la semaine qui commence s'annonce décisive et qu'un peu partout le mouvement de protestation semble se radicaliser, un sondage publié ce matin dans Le Parisien - Aujourd'hui en France révèle que 71 % des Français soutiennent la contestation contre la réforme des retraites. Les soutiens atteignent même 81 % chez les 25-29 ans, 79 % chez les 30-39 ans et 76 % chez le femmes (contre 64 % chez les hommes). Sans surprise, les ouvriers, les employés et les chômeurs sont ceux qui s'opposent le plus à la réforme voulue par le gouvernement (à 79 %, 83 % et 86 %).

dimanche 17 octobre 2010

Un cahier de doléances pour les stagiaires

Solitude, dépressions, démissions plus ou moins forcées... La suppression de la formation professionnelle a déjà beaucoup (trop !) de victimes depuis un mois dans l'Education nationale. "Pour rompre l'omerta" que le ministère a imposée sur les dysfonctionnements de la formation des "stagiaires", le site de l'hebdomadaire Marianne met en ligne un cahier de doléances et invite tous les stagiaires qui galèrent cette année à apporter leur témoignage et à faire part de leurs commentaires sur leurs conditions de travail.

La réforme des retraites, hold-up du clan Sarkozy

Le site Médiapart révèle que la réforme des retraites concoctée par Sarkozy pourrait être motivée par des intérêts qui n'ont rien à voir avec d'éventuelles menaces qui pèseraient sur le système des retraites par répartition. Comme à chaque fois il faut chercher dans l'entourage familial du Conducatore pour trouver à qui profite le crime. Et cette fois l'heureux gagnant est Guillaume Sarkozy, le frère de...
Après avoir échoué dans l'industrie textile, le frangin s'est reconverti dans l'assurance retraite en prenant la tête du groupe Malakoff Médéric. "Il ne s'agit pas que d'une coïncidence, écrit Médiapart, mais bien plutôt d'une stratégie concertée en famille. L'un assèche les régimes par répartition tandis que l'autre pose les fondements du système par capitalisation". En effet "Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l'Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile". Le plan est bien élaboré, car si la Caisse des dépôts est présidée par un parlementaire, la CNP, qui se trouve être une de ses filiales, est aussi liée à la Banque Postale et à la Caisse d'Epargne que préside, rappelons-le François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée et tout nouveau récipiendaire de la Légion d'Honneur, une breloque qui lui a été remise il y a peu par Sarko Ier hilmself. Encore une fois notre Al Capone national a tout prévu et tout noyauté, dans la mesure où, comme le souligne Médiapart, "cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée". Ce nouveau hold-up devrait rapporter gros à notre gang de requins. Son objectif est de mettre la main sur un marché juteux qui pourrait atteindre "40 à 100 milliards d'euros". Comme il faudra attendre d'avoir 67 ans bien tapés pour prétendre à une retraite à taux plein, ils misent tout sur un essor des systèmes de retraite complémentaire qui, dans ces conditions, parait inévitable, et selon leur "business plan", se fixent déjà pour objectif une part de marché de "17%" d'ici dix ans. La famille, c'est sacré dans la mafia !

A Bourg, la pluie n'a pas découragé les manifestants

"Alors combien ? La CGT en dénombre 7 000, les Renseignements généraux 3 500. Après double comptage d'avant en arrière et retour, nous arrivons pour notre part à 4 000 manifestants hier matin dans les rues de Bourg. Soit 3 500 de moins que mardi, journée record de mobilisation contre la réforme des retraites et 1 000 de moins que le samedi 2 octobre, pour prendre le même jour de comparaison. À raison de deux manifestations par semaine, 4 000, c'est encore beaucoup pour un samedi. D'autant qu'il a plu sans discontinuer. Les familles, très présentes dans les précédents cortèges, ont certainement regardé le ciel à deux fois avant de se mettre en route. Peu nombreux étaient les lycéens. Le samedi n'est pas leur jour. Après avoir gonflé le dernier défilé et beaucoup bougé durant la semaine, ils ont marqué une pause. Ressortiront-ils les banderoles pour un dernier baroud avant les vacances ? C'est la grande interrogation. Elle vaut pour tout le monde. Sous son coin de parapluie, la manifestation d'hier est restée tempérée. Grand calme, même devant la préfecture, si l'on excepte deux ou trois pétards et quelques fumigènes. Ambiance bon enfant. Dans la sono, Ferrat chante « Sa France », Trust « Antisocial » et Noir Désir « Le vent t'emportera ». Pour l'animation, mentions à Sud-Solidaires (les plus rock), à la FSU (les plus chanteurs) et à tous ces compositeurs anonymes, très en verve quand il s'agit de brocarder un certain « petit bonhomme pas plus haut que trois pommes ». La manif' à Bourg, c'est aussi le panneau en bois du charpentier-couvreur « après 40 ans de labeur, accroche-toi au déambulateur », le camion-ballon de l'Unsa (facile à repérer, pratique pour compter), ou la « Sarko-danse », « deux pas en avant, trois pas en arrière ». Même motif, même contestation. Comme mardi dernier, comme mardi prochain (...).

(source : Marc Dazy, Le Progrès, 17 octobre 2010)

samedi 16 octobre 2010

A Bourg, on ne bat pas en retraite

Sous une pluie continue quelques 4 à 5000 personnes ont de nouveau manifesté dans les rues de Bourg-en-Bresse ce matin, autant que le samedi 2 octobre, alors que la météo était plus clémente. Il est donc prématuré de parler de baisse de la mobilisation. Les Burgiens ne battent pas en retraite. Le mouvement de contestation ne faiblit pas plus à l'échelle locale qu'à l'échelle nationale. Les syndicats annoncent trois millions de manifestants dans tout le pays, tandis que le ministère de l'Intérieur persiste à n'en compter qu'un sur quatre. Le gouvernement persiste donc à nier l'évidence et pousse aujourd'hui la provocation en se félicitant du "plus bas niveau de protestation depuis la rentrée". Selon un de ses ministres, Sarkozy, lui, compterait sur un rafraîchissement des températures la semaine prochaine et sur les vacances de la Toussaint pour faire retomber la fièvre.