" Bien que nettement en baisse par rapport aux précédentes journées nationales, la mobilisation a dépassé toutes les espérances des organisateurs et des manifestants, hier après-midi, dans les rues du chef-lieu de l'Ain. Avec, en plus, une pointe d'aigreur vis-à-vis des parlementaires.
« Tout doit péter, on ne croit plus en rien… » Le jeune homme qui s'exprime ainsi est pourtant bien coiffé, bien habillé, presque le gendre idéal. Sauf que derrière l'apparence, il y a la réalité faite de colère, de déception, de rejet des institutions qui n'entendent pas ses cris. Il est salarié, travaille sur les lignes de production de l'un des géants du poids lourds… Et pourtant, il voit son avenir en noir foncé.
La manifestation d'hier après-midi à Bourg aurait pu être celle du dépit et de la colère. Tout au long du parcours, le message a pourtant été celui du combat : « Ce n'est pas fini, continuons la lutte ! » « Nous y croyons encore ! » « On ne se laissera pas faire ! »
Il est évident que la victoire parlementaire arrachée après des heures de débats à l'intérieur des hémicycles parisiens n'a pas encore convaincu ni la rue ni l'opinion. Et cela au-delà des frontières générationnelles. Là est peut-être la force d'un syndicat comme la CFDT, parvenir à unir et à fédérer au-delà des dates de naissance et des convictions. Dans le cortège burgien hier, on avait le droit de ne pas systématiquement voter à gauche pour dénoncer « une réforme considérée comme inévitable, mais injuste et mal accompagnée par un bouclier fiscal plutôt digne de l'Ancien Régime ». La CGT a fait parler la masse avec presque 2 000 militants sous ses drapeaux : mairie de Bourg, Poste, Trucks, EDF, Lejaby, SNCF… Puis les enseignants ont embrayé autour de la FSU, du SnuIPP et de l'Unsa, juste avant Force ouvrière et ses 200 fantassins. Comme une armée en campagne, le défilé a eu ses troupes d'appoint en fin de colonne : Parti socialiste, NPA, Front de gauche, quelques communistes et alternatifs.
La mobilisation a certes baissé, mais elle est restée forte. Au point de dépasser toutes les espérances raisonnables (...). "
« Tout doit péter, on ne croit plus en rien… » Le jeune homme qui s'exprime ainsi est pourtant bien coiffé, bien habillé, presque le gendre idéal. Sauf que derrière l'apparence, il y a la réalité faite de colère, de déception, de rejet des institutions qui n'entendent pas ses cris. Il est salarié, travaille sur les lignes de production de l'un des géants du poids lourds… Et pourtant, il voit son avenir en noir foncé.
La manifestation d'hier après-midi à Bourg aurait pu être celle du dépit et de la colère. Tout au long du parcours, le message a pourtant été celui du combat : « Ce n'est pas fini, continuons la lutte ! » « Nous y croyons encore ! » « On ne se laissera pas faire ! »
Il est évident que la victoire parlementaire arrachée après des heures de débats à l'intérieur des hémicycles parisiens n'a pas encore convaincu ni la rue ni l'opinion. Et cela au-delà des frontières générationnelles. Là est peut-être la force d'un syndicat comme la CFDT, parvenir à unir et à fédérer au-delà des dates de naissance et des convictions. Dans le cortège burgien hier, on avait le droit de ne pas systématiquement voter à gauche pour dénoncer « une réforme considérée comme inévitable, mais injuste et mal accompagnée par un bouclier fiscal plutôt digne de l'Ancien Régime ». La CGT a fait parler la masse avec presque 2 000 militants sous ses drapeaux : mairie de Bourg, Poste, Trucks, EDF, Lejaby, SNCF… Puis les enseignants ont embrayé autour de la FSU, du SnuIPP et de l'Unsa, juste avant Force ouvrière et ses 200 fantassins. Comme une armée en campagne, le défilé a eu ses troupes d'appoint en fin de colonne : Parti socialiste, NPA, Front de gauche, quelques communistes et alternatifs.
La mobilisation a certes baissé, mais elle est restée forte. Au point de dépasser toutes les espérances raisonnables (...). "
(source : J.M. Perrat, Le Progrès, 29 octobre 2010)
(photos MC²)
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