jeudi 21 octobre 2010

Guy Môquet "fusillé" une deuxième fois

Il y a trois ans, au nom du "devoir de mémoire" Sarko Ier décidait de faire du 22 octobre une journée de commémoration de l'esprit de résistance et invitait les profs d'histoire des lycées à lire à leurs élèves et à commenter avec eux la célèbre lettre écrite par le jeune militant communiste Guy Môquet à la veille de son exécution, à Châteaubriant, le 22 octobre 1941. Mission accomplie : "Résistance !". Les lycéens qui scandaient ce mot dans les manifestations de ces derniers jours ont parfaitrement intégré le concept. Merci qui ?
Le 10 septembre dans la note de service n° 2010-137, le ministère de l'Education nationale rappelait aux chefs d'établissement de veiller "à mobiliser les élèves et les équipes éducatives autour de cette commémoration" et invitait tous les lycéens "à commémorer cet événement tragique, symbole de l'engagement de tous ceux qui, au péril de leur vie, firent le choix de la Résistance et de la lutte pour la liberté", au motif que "leur courage constitue un exemple pour les jeunes d'aujourd'hui". Un mois plus tard, le ministre Chatel lui même mettait en garde la jeunesse de notre beau pays en lui rappelant à quel point "manifester sur la voie publique est dangereux", tout en dénonçant avec véhémence les "tentatives de récupérations ou d'irresponsabilité de personnes qui veulent mettre les lycéens en danger en les appelant à participer à des actions". Les temps changent...

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