Hier un bon millier de lycéens ont manifesté dans les rues de Bourg-en-Bresse. "C'était bon enfant, joyeux et complètement désorganisé" rapporte Le Progrès. Après avoir fait la tournée des établissements, ils se sont retrouvé devant la préfecture pour un sit-in improvisé. Mais, le mouvement manquant apparemment d'organisation, quelques incidents et des dégradations ont été déplorés au sein des lycées Quinet et Carriat, des actes regrettables et imbéciles commis par des éléments incontrôlés. Une autre manifestation a eu lieu à Ambérieu, regroupant des élèves des lycées Bérard et de la Plaine de l'Ain. Ce matin de nouveaux blocus étaient organisés : à Bourg les lycéens étaient 600 à bloquer le carrefour de l'Europe où quelques accrochages ont eu lieu avec les forces de l'ordre ; 350 autres manifestaient dans les rues d'Ambérieu et 200 à Bellegarde.
Alors qu'en fin de journée l'Union nationale lycéenne (UNL) recensait 1 100 lycées "mobilisés", dont "plus de 700 bloqués", le ministère de l'éducation nationale ne dénombrait quant à lui que 340 établissements "perturbés à des degrés divers". Mais la situation préoccupe passablement Chatel qui, une nouvelle fois, y est allé de ses mises en garde et en a appelé à "la responsabilité de chacun" face aux "tentatives de récupérations par quelques groupuscules très politisés ou qui tout simplement veulent déstabiliser, créer un état d'esprit de guérilla ou autre (...). Les jeunes ont le droit de s'informer sur leur avenir, après tout ils sont à l'âge où l'on découvre la citoyenneté, où l'on s'interroge sur ce que l'on va devenir et puis on peut s'interroger aussi sur le système des retraites. Après tout cela fait partie du pacte intergénérationnel" ; il a ensuite rajouté que "ce projet de loi a d'abord été pensé pour eux, il a été pensé pour faire en sorte qu'ils ne soient pas la génération sacrifiée qui aura à payer les dettes des grands-parents". Il reçoit le soutien de la Peep, deuxième fédération de parents d'élèves, qui, en écho, dénonce également les blocages en affirmant à quel point "il est totalement irresponsable de la part d'organisations syndicales, politiques et de parents d'élèves, d'envoyer dans la rue des jeunes mineurs et de cautionner les blocus des lycées".
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