Près de 120 lycées perturbés hier - surtout dans des villes moyennes - 80 aujourd'hui, avec un premier incident grave à déplorer en Haute-Savoie où deux lycéennes ont été brûles lors de la tentative d'allumage d'un brasero. Les lycées continuent à leur façon de protester contre la réforme des retraites. De son côté le le SNPDEN-Unsa, principal syndicat de proviseurs, "désapprouve fermement tout blocage d'établissements", estimant que ce type d'action "dévastatrice pour le service public (...)suscitera surtout une division inutile du front syndical et risque d'affaiblir la légitimité du mouvement au lieu de l'élargir", et "appelle à plus de sens des responsabilités et plus d'imagination dans les formes d'actions". La Peep dénonce quant à elle "l'instrumentalisation des lycéens par diverses organisations", et "en appelle à responsabilité de tous pour ne plus entraîner les jeunes dans des situations non maîtrisables". Même son de cloche du côté du pouvoir, où on avance aussi la théorie du complot et de la manipulation. Chatel montre ainsi du doigt "l'irresponsabilité de tous ceux qui mettent les lycéens en danger en les appelant à participer à des actions qui risquent de dégénérer",tandis que Soubie, conseiller de Sarko Ier pour les affaires sociales, critique ouvertement "certaines organisations [qui] invitent les lycéens à aller dans la rue pour le sujet des retraites".
Dans la journée, l'intersyndicale a décidé d'appeler à une nouvelle journée de manifestations dans toute la France, le samedi 16 octobre, en rappelant dans un communiqué à quel point "la détermination des organisations syndicales à agir contre cette réforme injuste reste intacte". Plus que jamais cette mobilisation doit prendre une autre dimension et se renforcer impérativement dans la mesure où, ce vendredi soir, pour tenter de tuer la contestation, le Sénat vient d'adopter plus tôt que prévu, par 186 voix contre 153, le principe du report de l'âge légal de la retraite de 60 à 62 ans. Sur l'ordre du petit chef de gare, le train de sénateur s'est transformé en T.G.V. Une raison de plus pour nous de le faire dérailler.
TOUS EN GREVE - TOUS A LA MANIF',
MARDI 12 OCTOBRE - 14 h. 30
A BOURG-EN-BRESSE
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