Sans faire grand bruit, Luc Chatel avance ses pions. Hier, le ministre de l’Éducation nationale a effectué une visite dans le collège Henri-Wallon du Havre afin de présenter son dispositif « Clair » (collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite). Expérimenté depuis la rentrée dans 105 établissements, cette mesure vise à donner "davantage de marges de manœuvre" aux établissements dans les quartiers défavorisés. Elle permet aux chefs d’établissement de recruter eux-mêmes, pour cinq ans, les personnels enseignants et administratifs après la publication de « postes à profil », mais aussi de choisir librement l’organisation du travail et les horaires.
Au collège Henri-Wallon du Havre, le principal a notamment recruté quatre « préfets des études » chargés de coordonner les équipes pédagogiques et de "faire le lien avec les familles". Sur le plan pédagogique, sont prévues des expérimentations en matière de progression pédagogique ou encore de conduite de classe. Le député communiste de Seine-Maritime, Daniel Paul, n’y croit pas : "le gouvernement lance des expérimentations pour donner le sentiment qu’il s’occupe des problèmes mais dans le même temps il met en œuvre une politique de réduction des moyens".
Depuis son annonce au printemps dernier, Clair suscite de nombreuses inquiétudes, Luc Chatel laissant entendre notamment que ce dispositif pourrait remplacer les zones d’éducation prioritaires, largement délaissées ces dernières années. Les syndicats enseignants sont aussi vent debout contre le recrutement « sur profil », véritable attaque contre le statut des fonctionnaires. "Ce dispositif n’est pas un moyen de lutter contre les inégalités sociales et territoriales, résume le Snes-FSU, mais une étape de plus dans la déréglementation et le démantèlement de l’éducation nationale".
Au collège Henri-Wallon du Havre, le principal a notamment recruté quatre « préfets des études » chargés de coordonner les équipes pédagogiques et de "faire le lien avec les familles". Sur le plan pédagogique, sont prévues des expérimentations en matière de progression pédagogique ou encore de conduite de classe. Le député communiste de Seine-Maritime, Daniel Paul, n’y croit pas : "le gouvernement lance des expérimentations pour donner le sentiment qu’il s’occupe des problèmes mais dans le même temps il met en œuvre une politique de réduction des moyens".
Depuis son annonce au printemps dernier, Clair suscite de nombreuses inquiétudes, Luc Chatel laissant entendre notamment que ce dispositif pourrait remplacer les zones d’éducation prioritaires, largement délaissées ces dernières années. Les syndicats enseignants sont aussi vent debout contre le recrutement « sur profil », véritable attaque contre le statut des fonctionnaires. "Ce dispositif n’est pas un moyen de lutter contre les inégalités sociales et territoriales, résume le Snes-FSU, mais une étape de plus dans la déréglementation et le démantèlement de l’éducation nationale".
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