"« Pourquoi on est là ? Pour se montrer, dire qu'on est pas d'accord avec cette réforme, qu'on reste mobilisés et que ça va continuer. On est debout dès quatre heures, chaque matin… Le gouvernement fait la sourde oreille, alors on est venus devant la préfecture, pour qu'il entende… », explique Pauline, qui a manifestement bien intégré sa leçon d'instruction civique, et qui la met en œuvre avec application, ce matin, devant les grilles de la préfecture. Elle vient de rameuter ses troupes - une bonne cinquantaine d'élèves issus des lycées Lalande, Quinet et Carriat à Bourg -, venus se frotter hier à l'un des exercices de démocratie préférés de leurs aînés : la manif devant les grilles de la préfecture de l'Ain. Et la démocratie, justement, c'est ce que ces lycéens sont venus revendiquer, arguant de leur droit à la parole mais surtout à être écoutés. Et selon Arthur, de ce point de vue, « c'est un peu pitoyable. » Ozgur enfonce le clou : « On a fait toutes les AG et on est toujours là ». Tandis que, conformément au mot d'ordre national de la FCPE, Michel Matray, président de la fédération des parents d'élèves de Quinet, veille quelques mètres plus loin. « L'idée est d'éviter tout problème. Les enfants, car ce sont encore des enfants, ont quelque chose à dire et ils le disent… » "
(source et photo : Le Progrès, 23 octobre 2010)
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