dimanche 31 janvier 2010

Au coeur de la manif

Les irréductibles vonnassiens

Imperator maximus

Le Sarko nouveau est arrivé. Et il faut reconnaître que l'animal ne manque pas d'allure. Ses mensurations sont impressionnantes. Plus de 10 mètres de long, un crâne de 400 kg, une mâchoire terrifiante qu'ornent 140 dents coupantes comme des rasoirs, 186 os et... une queue de 4,50 m. Telle se présente la nouvelle attraction du Muséum d'histoire naturelle, le squelette d'un crocodile géant tout droit venu de la préhistoire : le sarcosuchus imperator. Et oui, n'est pas imperator qui veut...

samedi 30 janvier 2010

Manifestation nationale

Une dizaine de milliers de manifestants, enseignants, étudiants et lycéens, venus de toute la France ont battu le pavé parisien cet après-midi pour dénoncer la casse de l'école, les suppressions de postes, la réforme de la formation et celle des lycées. Plutôt clairsemé, le cortège, qui était parti en début d'après-midi de la place Denfert-Rochereau (XIVe), est arrivé vers 16 h. 30 à la station Sèvres-Babylone (VIIe).

vendredi 29 janvier 2010

"Le collège se meurt en silence"

Les écoles enregistrent une forte poussée démographique et se voient plutôt bien dotées en enseignants. Situation alarmante dans les collèges, où les effectifs augmentent tandis que les moyens baissent.

Combien de postes pour les écoles et les collèges de l'Ain en septembre 2010 ? L'inspecteur d'académie a rendu sa copie lundi au comité technique paritaire. Un premier examen de la situation pour validation définitive au printemps.
Premier degré : 542 élèves en plus !
À la rentrée, les écoles primaires et maternelles du département accueilleront 542 élèves de plus qu'en 2009. C'est énorme. L'an dernier, les rangs n'avaient augmenté que de 149 écoliers. « 314, rectifie Gérard Coudert pour le SNUipp, il y a toujours un écart entre les prévisions et les effectifs réels. Jusque-là, on s'en est sorti en déscolarisant les enfants de moins de deux ans. Mais aujourd'hui, on ne peut plus descendre au-dessous ».
43 postes supplémentaires pour les écoles
À forte poussée démographique, dotation exceptionnelle, la meilleure de l'académie. Les écoles de l'Ain reçoivent 43 postes supplémentaires. « Il y a longtemps qu'on n'avait vu ça » note Gérard Coudert, avant de relativiser, tout comme la secrétaire départementale SE-UNSA, Sylvie Jackowski. En septembre, expliquent les syndicats enseignants, l'IUFM disparaît. Avec lui, les professeurs des écoles 2e année (PE2), qui, dans le cadre de leur formation, assuraient un jour par semaine les décharges des directeurs à quatre classes. La mission sera dévolue à des titulaires-remplaçants. 88 écoles concernées dans l'Ain, soit l'équivalent de 22,5 postes… pris sur la dotation globale. Ne resterait donc qu'une vingtaine de postes supplémentaires pour pallier l'accroissement des effectifs.
Professeurs des écoles en surnombre
Le département connaît un contexte inédit : le surnombre. En 2009/2010 et pour la première fois, le nombre de professeurs des écoles nommés dans l'Ain a été supérieur à celui des postes attribués ! Explication de Sylvie Jackowski. « En prévision, l'I.A. a ouvert des classes à crédit. Les postes ont été supprimés et il se retrouve avec du personnel en surnombre. La situation se régularisera à la rentrée ».
Collèges : 246 élèves en plus, 8 postes en moins
Dans le second degré, la situation paraît autrement plus alarmante. 246 élèves et 8 postes en moins ! Le recteur s'est montré plutôt pingre en raison des restrictions budgétaires imposées par le ministère. Les syndicats enseignants s'en désolent. « La saignée s'accélère, constate le secrétaire départemental du SNES, Nicolas Jambon. Depuis 2004, les baisses de moyens ont été continues. Ce sont des classes surchargées, des groupes en sciences et en langues qui deviennent l'exception, des options sacrifiées, du soutien supprimé… Après une lente asphyxie, le collège se meurt en silence. »

(Source : Marc Dazy, Le Progrès, 29 janvier 2010)

jeudi 28 janvier 2010

kesskikozmal

(Source : Le Canard Enchaîné, 27 janvier 2010)

Happy birthday

Trop contents de leur nouvelle D.H.G.
les profs du collège de Vonnas
te souhaitent un

mardi 26 janvier 2010

La disparition du chômage

"Dans les semaines et les mois qui viennent, vous verrez reculer le chômage". Voila au moins une promesse de Sarkozy qui prend corps... dans le nouveau programme d'économie concocté pour la classe de seconde. En effet, alors que jusqu'à cette année un chapitre entier du programme de S.E.S. - matière optionnelle - était consacré à « l'emploi, question de société », maintenant que la discipline rejoint le groupe des enseignements obligatoires, il ne sera plus question de confronter les élèves du nouveau lycée voulu par Notre Empereur télégénique aux sinistres notions de chômage, de précarité, de discrimination, de C.D.D., etc. Pas assez glamour. D'où un nouveau programme orienté prioritairement vers la connaissance du marché et de l'entreprise. Aujourd'hui, dans une interview au Figaro Chatel rappelle sans rire que "l'apprentissage de l'économie permet de décrypter le monde d'aujourd'hui, c'est bien ce qui manquait jusqu'à présent au lycée". Un monde qui pourtant, rien que dans notre pays, compte plus de 2,6 millions de chômeurs (quasiment 10 % de la population active) et 10 millions de précaires. C'est aussi avec le même souci de bien "décrypter" le monde de la Sarkozye et de "donner les fondamentaux" aux élèves qu'on attend avec impatience l'introduction de l'identité nationale - "débat profondément utile" - comme axe central des programmes d'histoire et d'éducation civique.
o.g.

Promesse d'ivrogne

Avec les D.H.G. qu'on nous annonce, les contractuels de l'Education nationale ne doivent pas se faire d'illusion. La belle promesse faite hier soir par l'inconstant Sarkozy, dans l'ivresse de la belle soirée que ses amis de Tf1 lui avait concoctée, ne sera pas tenue. Quelle outrecuidance et quelle inconséquence en effet que d'annoncer d'un ton mielleux à ces personnels précaires, toujours plus nombreux, qu'ils seront titularisés progressivement, au moment même où les postes sont supprimés par dizaines de milliers.
o.g.

L'hémorragie continue

Les chiffres sont tombés, violents ! Cette année encore le choc est brutal. Sans anesthésie, la dotation horaire du collège de Vonnas pour l'année 2010-2011 est amputée de 27,5 heures. On nous annonce 465,5 heures contre 493 actuellement pour des effectifs qui n'enregistrent aucune baisse significative (une petite dizaine d'élèves en moins selon les projections les plus pessimistes). L'hémorragie continue. Rappelons qu'au cours de ces cinq dernières années nous avons déjà perdu près une centaine d'heures. Quand cela s'arrêtera-t-il ? Chaque année qui passe, les conditions de travail des élèves et des profs s'aggravent. On parle déjà pour septembre prochain de la disparition d'une classe de quatrième et des effectifs de 30 élèves par classe dans ce niveau (89 élèves annoncés pour trois classes) et de nouveaux collègues jetés sur les routes de l'Ain pour aller effectuer ailleurs des compléments de service. Cette fois c'est la grande diaspora. Pratiquement aucune matière n'y échappe. Avec toutes les conséquences que cela induit sur le fonctionnement des équipes pédagogiques, le suivi et l'accompagnement des élèves. Mais qui s'en soucie ?

Affiche réalisée en avril 2008 lorsque nous avions occupé le collège pour protester (déjà) contre la diminution de notre D.H.G.

o.g.

lundi 25 janvier 2010

Chatel écrit aux parents de 3e

Alors que les élèves de 3e s'apprêtent à formuler prochainement leurs voeux d'orientation pour l'année prochaine, leurs parents vont recevoir dans les jours qui viennent, via les carnets de correspondance, une lettre de Luc Chatel exposant les principaux objectifs de sa réforme du lycée qui doit être mise en oeuvre à la rentrée 2010.
"Quels que soient ses choix, votre enfant rejoindra à la rentrée 2010 un lycée rénové, qu'il s'agisse de la voie professionnelle ou de la voie générale et technologique", écrit le ministre qui rappelle fièrement les trois objectifs de la réforme telle qu'elle s'appliquera dans les lycées d'enseignement général : "mieux orienter chaque lycéen, mieux l’accompagner dans son parcours scolaire et adapter le lycée à son époque". Il rappelle également qu'un "temps d'accompagnement personnalisé" sera intégré aux emplois du temps, que des réorientations seront possibles jusqu'en classe de première, que la classe de terminale sera plus "spécialisée pour mieux préparer la poursuite d'études dans l'enseignement supérieur", ou encore que l'apprentissage des langues sera "renforcé"... Malheureusement, des promesses aux actes il y a un gouffre dans lequel le lycée va tomber, au nom des impératifs budgétaires qui constituent la ligne directrice de la politique éducative du gouvernement.
o.g.

Quelles dotations pour les collèges de l'Ain ?

C'est ce matin à 9 h 30 que se réunissait à l'Inspection d'Académie le comité technique paritaire. M. Sauret, l'Inspecteur d'académie devait présenter les dotations pour le premier degré et les collèges de l'Ain à la prochaine rentrée. Il est fort probable qu'un peu partout on ait encore à déplorer des dotations à la baisse et que l'on doive s'attendre pour septembre à des fermetures de classes et à de nouvelles suppressions ou amputations de postes. La carte scolaire 2010-2011, avec ses ouvertures et fermetures de classes dans le primaire, figure également à l'ordre du jour.

Le malaise des pions

Manque d'effectifs et de temps pour étudier, incertitude de l'avenir… En bute à un statut chahuté, les assistants d'éducation redoutent la précarisation d'une profession qui n'en a jamais été une.

« Le problème, ce n'est pas les élèves. C'est qu'il y a de moins en moins d'adultes pour les encadrer ». Christelle, assistante d'éducation au collège de Saint-Denis-lès-Bourg, résume les inquiétudes d'une profession qui n'en a jamais été une. Il serait plus juste de parler d'un statut chahuté. Les maîtres d'internat et surveillants d'externats (MI-SE) des collèges et lycées - les « pions », quoi - avaient été créés en 1937.
La loi Ferry d'avril 2003 les a remplacés au fur et à mesure des renouvellements par des assistants d'éducation (A.E.D). Les tâches restent à peu près les mêmes, mais le statut s'avère radicalement différent. Alors qu'un MI-SE à temps plein devait 28 heures à l'Éducation nationale, un A.E.D en effectue entre 35 et 40. Les établissements ont gagné de la surveillance. Les surveillants n'ont rien gagné du tout à travailler plus pour un salaire au ras du bitume. Et ils ont perdu le temps qui leur permettait d'étudier. C'est leur première récrimination.
Nicolas Jambon, secrétaire départemental du Snes, note «un changement de nature des candidats, surtout dans les zones rurales où l'on voit arriver de plus en plus de jeunes qui ont arrêté leurs études, de mères de familles, de jeunes retraités… et de moins en moins d'étudiants. La plupart du temps, les MI-SE se destinaient à l'enseignement. La surveillance leur fournissait l'occasion d'un premier contact avec les élèves, un outil de promotion sociale. Ils mouillaient la chemise. Ce n'est plus forcément le cas pour des A.E.D payés au lance-pierres».
Pire. Les syndicats redoutent une précarisation de la fonction avec le recours aux contrats aide emploi (C.A.E), devenus contrats uniques d'insertion (C.U.I) au 1er janvier. Le dispositif permet à un chef d'établissement de demander des surveillants complémentaires issus du Pôle-Emploi. Des personnes « éloignées de l'emploi » qui trouvent ici un moyen d'insertion. De là à penser qu'elles pourraient pallier les carences en A.E.D, il n'y a pas loin.
Voir le cas de Saint-Denis-lès-Bourg. « À la rentrée, l'inspection d'académie nous a annoncé qu'elle ne transformerait pas la surveillante en assistant(e) », explique la C.P.E Stéphanie Wafflart. « À la place, elle nous a proposé deux contrats d'aide à l'emploi. Nous sommes actuellement en cours de recrutement. En attendant, nous avons perdu 28 heures de surveillance ». Nicolas Jambon, lui, invoque le risque que ferait courir aux élèves une main-d'œuvre précaire, aussi éloignée de l'encadrement que l'emploi. Ce qui fait bondir l'inspecteur d'académie Philippe Sauret. « Ces personnes sont dûment sélectionnées et je peux vous affirmer qu'elles ont la tête sur les épaules. Même si elles ne destinent pas toutes à enseigner, elles sont motivées par leurs tâches. Elles bénéficient d'un environnement favorable, d'un tremplin pour l'emploi. C'est d'ailleurs dans ces contrats que l'on trouve les assistants de vie scolaire en charge d'un élève handicapé. Jamais il ne me revient une différence qualitative avec les A.E.D. ». « D'accord pour l'accompagnement à l'emploi et l'insertion, à condition que la base d'encadrement soit suffisante. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui » répond Stéphanie Wafflart. À côté d'elle, Sébastien, 31 ans, assistant d'éducation en fin de droit, est désabusé. « Je prépare un Capes de physique chimie. Si je le rate, je me retrouve au Pôle-Emploi, la plus grande entreprise de France ».

« J'aime mon travail, je vais le quitter »
(Christelle Larderier, 32 ans, assistante d'éducation au collège de Saint-Denis- lès-Bourg)
"Je suis assistante d'éducation à mi-temps, par choix, pour continuer mes études. J'en assume les conséquences financières et alimentaires. Je vois les journées de mes collègues à temps plein… On a la responsabilité d'adolescents, on est toujours sollicités pour plein de choses. Quand on a fini la journée, on ne va pas s'y remettre. Comment préparer un concours dans ces conditions ? J'ai aussi un mi-temps de médiatrice, et je présente un mémoire de médiation familiale. J'en suis à ma quatrième année d'A.E.D, la dernière j'espère. J'aime mon travail. Si tout se passe bien, je vais le quitter bientôt. Il est supposé être un tremplin vers l'emploi, non ?"

« Cette activité me laisse peu de temps à côté »
(Cyril Marguin, 22 ans, assistant d'éducation au collège de Bagé-la-Ville)
"Je passe actuellement des concours pour rentrer dans une école d'assistance sociale. Après mon bac STT, je ne savais pas trop quoi faire. J'ai pu avoir un poste d'assistant d'éducation à Bagé où j'étais élève. Je surveille les études, les récréations, entre midi et deux… Je fais un peu de soutien et d'accompagnement éducatif. 1 607 heures à l'année, environ 40 heures par semaine pour un peu plus de 1 100 euros net. Ce métier m'a beaucoup aidé à trouver ma voie. Mais il laisse peu de temps à côté pour préparer les concours. J'essaie de prendre une heure de temps en temps… J'en suis à ma quatrième année de surveillance. Il me reste deux rentrées, sachant que nous sommes limités à six ans. Si je réussis les concours, ça va. Sinon, je ne sais pas."
(Source : M. Dazy, Le Progrès, 25 janvier 2010)

samedi 23 janvier 2010

Réhabilitations

Gilles Lehman, l'instituteur de Haute-Vienne qui avait été suspendu de manière arbitraire lundi pour avoir refusé d'organiser les évaluations en CM2, a annoncé à l'issue de sa convocation à l'Inspection académique de Limoges qu'il ne serait finalement pas sanctionné pour son acte de désobéissance et qu'il pourrait retrouver sa classe après-demain.
De son côté, Erwan Redon, qui avait été déplacé d'office par l'Inspecteur d'académie des Bouches-du-Rhône, réintégrera lundi sa classe d'origine, à Belsunce, d'où il avait été chassé le 25 septembre dernier. Le juge des référés a en effet annulé la sanction prononcée contre lui le 17 septembre, en soulignant dans son ordonnance la partialité de l'Inspecteur d'académie et l'irrégularité du vote des membres de la commission disciplinaire.

vendredi 22 janvier 2010

Les désobéisseurs sur France Inter

Dimanche 24 janvier, entre 9 h. 10 et 10 h. le magazine "Interception" sur France Inter donnera la parole aux désobéisseurs.
Les « désobéisseurs » : Des instit' au ban de l'école

"Lundi 18 janvier 2010 : l’inspection d’académie de Limoges sanctionne un maître d’école de la Haute Vienne. Son tort : avoir refusé d’organiser des tests d’évaluation imposés par le ministère pour les élèves de CM2. Le maître a été suspendu, en attendant une éventuelle mesure disciplinaire. Comme cet instituteur limousin, ils sont 3000 enseignants ou directeurs d’école à refuser, ouvertement, d’appliquer certains dispositifs prévus par la réforme du primaire voulue par Xavier Darcos. Ils dénoncent le caractère « rétrograde » des nouveaux programmes. Selon eux, la volonté est désormais non plus d’ouvrir l’esprit des enfants, mais de les préparer à la compétition. Ils se présentent comme des « résistants pédagogiques « ou des « objecteurs de conscience pédagogiques ». Ils refusent par exemple de remplir le fichier informatique des élèves mis en place par le ministère. Ils refusent aussi d’appliquer le soutien scolaire tel qu’il est prévu par la réforme. Face aux sanctions, telles que des retenues de salaires ou des rétrogradations pour les directeurs, les « désobéisseurs » se sont organisés autour d’une charte. 3 000 enseignants l’ont signée. Face à eux, le nouveau ministre Luc Chatel se veut aussi intransigeant que son prédécesseur. Pour lui, le statut de fonctionnaires d’Etat impose des obligations aux enseignants, dont celle d’obéir aux directives. Entre les deux camps, le bras de fer ne fait que commencer. Les « désobéisseurs » : des instit’ au ban de l’école : c’est un reportage d’Emmanuelle Daviet et Jean-Pierre Pernel."

Pour écouter l'émission :

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/interception/

Dans les rues de Bourg

Une mobilisation «correcte», ont estimé hier les syndicats qui, malgré l'inquiétude et la réforme qui agitent notamment le milieu enseignant, ne sont pas parvenus à mobiliser.

On les attendait plus nombreux dans l'éducation que dans les autres secteurs de la fonction publique. Mais selon les sources officielles, moins de 13 % d'enseignants, - 40 % pour les organisations syndicales - ont répondu, hier, aux appels à la grève lancés par les principaux syndicats enseignants dans l'Ain. Un mouvement par ailleurs peu suivi. Avec 33 % de grévistes, c'est aux impôts que la mobilisation s'est en effet révélée la plus forte, suivie de l'I.U.F.M (23 %), la D.D.T.E (un peu plus de 15 %), des douanes (13 %), du Trésor Public (8 %), des agents communaux (4 %), de la préfecture (0,5 %) et du conseil général (0,6 %). Chez les agents hospitaliers, seule Hauteville a signalé 7 % de personnels en grève.
Côté rue, ce sont les enseignants qui ont assuré l'essentiel de la partition, au côté des lycéens qui avaient entrepris dans la matinée la traditionnelle tournée des établissements burgiens. Partie du champ de foire à Bourg, la manifestation a rassemblé quelque sept cents personnes - dont près de 250 lycéens - pour s'achever devant les grilles de la préfecture. Où le matin, une vingtaine de retraités de la fonction publique s'était déjà rassemblée pour réclamer une revalorisation de leur retraite.
Une initiative inscrite en marge du rassemblement, comme celle qui a réuni à la maison de l'enseignement, au moment du déjeuner, les responsables de l'Unsa de l'Ain, pour une réunion qui se voulait publique, mais a surtout permis aux représentants de l'enseignement de dresser (après leurs collègues du Snes) un sombre tableau de l'avenir de l'éducation nationale ; soumise, comme les autres services publics, à la révision générale des politiques publiques (RGPP). « C'est un rouleau compresseur qui est en route et qui avance en écrasant ou en laissant de côté les fonctionnaires », a résumé Ascensio Garcia. Et qui aboutit, dans l'Ain, au regroupement de 32 directions de services en huit. « Un choix que nous ne contestons pas, sauf que les services à la population ne cessent de croître et qu'on réduit le nombre de fonctionnaires de plus en plus pour des motifs comptables ». Un propos relayé hier, dans la manifestation, par les agents de l'Office national des forêts (ONF). Les hommes en vert, plus habitués à arpenter les forêts du département que le bitume des villes, étaient venus dire « plus on parle de développement durable et moins on est nombreux à entretenir et veiller sur nos forêts ». Ce sont ces mêmes motifs comptables, selon l'Unsa, « qui pousse le gouvernement à supprimer 14 postes de titulaires dans l'Ain, alors que le département enregistre 250 élèves de plus, et à ne pas tenir compte de la vingtaine de stagiaires (en équivalent temps plein) qui ne seront pas reconduits… » Mais le plus grave, pour le syndicat, « est qu'on est en train de supprimer la formation des enseignants ». Un point sur lequel se sont retrouvées, hier, toutes les organisations engagées dans la manifestation.

(Source et photo : Le Progrès ; 22 janvier 2010)
Selon un sondage Viavoice commandé par la F.S.U. deux tiers Français sur trois estiment "justifié dans le contexte actuel" le mouvement de grève et de manifestations d'hier dans la fonction publique, mais seulement 40% le jugent "efficace pour interpeller le gouvernement", selon un sondage publié jeudi. 65% des personnes interrogées jugent cette journée de manifestations et de grèves justifiée (33% "tout à fait" et 32% "plutôt") contre 34% d'un avis contraire (18% "plutôt pas" et 16% "pas du tout" justifiée) et 1% sans opinion.

jeudi 21 janvier 2010

Des stages à la masse

Avec la mise en place de la masterisation des concours, les pires craintes se confirment. Dans quelques mois, à peine reçus au Capes, de nouveaux profs feront leur entrée dans les classes, à temps plein et sans préparation spécifique. Ils n'auront droit ensuite qu'à un peu de pédagogie et vogue la galère.
Sous le titre "Formation des maîtres : une décision hallucinante !", le Snes de Montpellier explique sur son
site le dispositif mis en place à la prochaine rentrée par le Rectorat pour les profs débutants, toujours appelés "fonctionnaires stagiaires" pour leur première année d'exercice, mais sans être en condition de stage. Le dispositif, qui tient de l'usine à gaz, a été baptisé non sans ironie "stages massés".
Les profs stagiaires seront donc affectés sur un poste de 18 heures pour les certifiés, 15 pour les agrégés. Jusqu'aux vacances de la Toussaint, ils seront "en responsabilité" devant leur classe, en présence d'un enseignant tuteur. Mais pendant ce temps, ce tuteur, qui laissera ses propres classes, devra, lui, être remplacé par un T.Z.R. ou, plus vraisemblablement, par un vacataire recruté au sein de la cohorte de ceux qui auront échoué au concours. Ce tuteur ne reprendra bien sûr ses classes qu'au début du mois de... novembre. De la rentrée de la Toussaint à février, le prof stagiaire se retrouvera seul face à ses élèves pour trois mois d'intenses réjouissances. Ce n'est qu'en février qu'il aura droit à une formation pédagogique de cinq à six semaines, au sein d'un I.U.F.M. ou d'un autre "opérateur" (?). Mais alors, c'est lui qui devra être remplacé. Pas de panique : on fera alors appel à des étudiants de master 2 qui auront réussi la première partie de leur concours (organisée en début de M2, la seconde partie étant prévue à la fin) et qui seront volontaires pour un stage. Les élèves se retrouveront donc face à un nouvel intervenant encore plus inexpérimenté que leur prof habituel. Cool ! Un mois et demi plus tard tout rentrera dans l'ordre : le prof stagiaire, dont les compétences pédagogiques auront été renforcées retrouvera avec bonheur ses ouailles et tout ce beau monde finira gaiement l'année, une période dont tout le monde sait qu'elle n'est pas la plus facile.

Non, ce n'est pas un gag ! Il y a bien quelque part dans le ministère de l'Education Nationale des cerveaux malades qui agissent pour le plus grand bien des élèves. Le Snes de Montpellier a en effet calculé que dans cette seule académie, "à raison de 4 ou 5 classes de 30 élèves [par prof débutant] au moins 30 000 élèves changeront plusieurs fois de professeurs avec pour l'essentiel un stagiaire et... un étudiant". A quand une épreuve de chaises musicales aux concours ? Plus que jamais il est urgent de faire cesser le massacre.

o.g.

Une journée en demi-teinte

100.000 personnes ont manifesté aujourd'hui dans toute la France contre les réformes de l'Etat et les suppressions de postes dans la fonction publique, ont indiqué les trois syndicats C.G.T., F.S.U. et Solidaires, qui estiment entre 25 et 30% le taux de grévistes. Le seul défilé parisien aurait atteint les 15.000 participants. A Bourg-en-Bresse ce sont quelques 600 manifestants dont deux bonnes centaines de lycéens qui formé un cortège chantant et pétaradant entre le marché couvert et la préfecture. Avant la dispersion une porte-parole des lycéens a rappelé leur inquiétude face à la réforme du lycée et à la politique de destruction de l'école poursuivie par le gouvernement mais aussi leur volonté de poursuivre la mobilisation au delà de cette journée.

Les raisons du ras-le-bol

Des profs de Carriat et Quinet pour les lycées, de Ceyzériat, Thomas Riboud et Péronnas pour les collèges… Si la mobilisation des enseignants, prévue aujourd'hui dans le cadre de la journée d'action organisée plus largement «contre la casse du service public», est à la hauteur de l'exaspération et des inquiétudes exprimées, hier, par quelques-uns des représentants du SNES-FSU de l'Ain, elle devrait au moins faire recette dans l'enseignement. Et « jeter » dans la rue plusieurs centaines d'enseignants, mais aussi de lycéens. Qui auront en commun, aujourd'hui, de dire non à la réforme des lycées qui « précipite les établissements vers une politique du chiffre et établit entre eux une concurrence », a estimé, hier, Nicolas Jambon pour le syndicat enseignant, tandis que les profs alignaient leurs craintes et leur incompréhension.
Classes surchargées, enseignants appelés à se déplacer d'un établissement à l'autre, empilement de tâches dans les collèges, qui vont des attestations de sécurité routière au brevet informatique et internet (BII) à organiser, à la création d'option (histoire de l'art) comptant pour le brevet, «sans heures d'enseignement prévues». Passent également « par la mise en place de certifications au rabais » ; tel que le A2, «qui valide un niveau en langues de 5e en fin de 3e, avec une obtention de brevet soumise à la validation de ce niveau très faible et pour lequel on nous indique qu'on doit être bienveillants… »
Dans les lycées, où la réforme est en marche, et ne concerne « pas uniquement la suppression de l'histoire-géo en terminale S », les choses ne se présentent pas mieux. « L'objectif est de niveler par le bas. On nous leurre en supprimant des heures de cours et en les remplaçant par des heures d'accompagnement en seconde », constate un prof de lettres. « Cela relève de l'effet d'annonce. Il faut expliquer aux parents qu'on les trompe. Le niveau ne s'améliore pas. Or on veut leur faire croire qu'on va l'améliorer avec des classes dédoublées et moins d'heures par matière. Aujourd'hui, un élève de seconde a 4 heures de Français, plus une heure en module et une en aide. À la rentrée 2010-2011, ce qui est prévu c'est 4 heures".
L'an prochain, si l'on dissèque un peu la réforme (et ça n'est pas simple), c'est aussi pour le syndicat : « 2 000 postes et un enseignement technologique qui disparaissent avec la mise en place d'une seconde "généraliste". Les séries technologiques vont passer de 6 heures à 1 h 30 d'enseignement par semaine en seconde. C'est la confusion la plus complète pour les élèves qui sont en 3e. Certains ne trouveront plus leur place dans le lycée. Est-ce qu'on les destine à l'alternance dans le privé ? ». Et puis la réforme c'est encore, toujours selon le SNES-SNU, un objectif de 50 % d'une classe d'âge à mener dans l'enseignement supérieur au lieu des 80 % « qu'il fallait mener au bac ».

(source : M. Moustier, Leprogres.fr, 21 janvier 2010)

mercredi 20 janvier 2010

Remplaçons à tout prix mais à bas prix

Ce matin sur Europe 1, face au servile Elkabbach qui lui servait son potage matinal en choisissant de souligner d'emblée la question de l'absentéisme chronique des profs, Luc Chatel, qui semble avoir enterré l'idée - chère à Darcos - d'une "agence pour le remplacement des enseignants", a proposé trois pistes pour améliorer le système de remplacement des enseignants absents. Pour une plus grande «réactivité» et une plus grande «souplesse» du système, notre D.R.H. envisage en effet "trois moyens" pour diversifier le «vivier» des remplaçants : recourir à des "partenariats avec Pôle emploi", mobiliser "ici ou là de jeunes retraités de l’Education nationale" et travailler "avec des étudiants qui ne sont pas encore admis aux concours". Vive la qualité du recrutement et la généralisation de la précarité. Il n'y a donc plus de doute à avoir : la priorité du ministère n'est donc plus l'enseignement mais uniquement la garderie.
o.g.

Nos chers absents

(source : Le Parisien / Aujourd'hui en France, 20 janvier 2010)

Regard perçant

M. Philippe Sauret, Inspecteur d'Académie de l'Ain, ne manquerait pas d'humour à en croire la carte dans laquelle il présente ses voeux aux personnels de l'académie pour cette nouvelle année. Il a en effet choisi d'illustrer ceux ci d'une maxime tirée d'un proverbe persan : "Rien n'est jamais fermé sinon tes propres yeux". Mais à qui peut-il donc s'adresser ainsi ? A un prof qui ne voit pas l'intérêt des belles réformes engagées par son ministre de tutelle ou alors à ce dernier ? Car, comme dirait le sage persan, si en plus de fermer les yeux tu te bouches les oreilles, alors réjouis-toi : tu peux devenir ministre de l'Education nationale.
o.g.

mardi 19 janvier 2010



Jeudi 21 Janvier


BOURG-EN-BRESSE


Manifestation départementale


14 h. 30

(marché couvert)
et marchez couverts...

Au piquet !

Un maître d'école Condat-sur-Vienne dans la Haute-Vienne a été suspendu lundi pour avoir refusé d'organiser les évaluations en CM2 telles qu'elles avaient été prévues au ministère. Gilles Lehmann, signataire de "l'Appel des 200 maîtres", une mobilisation de 200 instituteurs pour le boycott total ou partiel des évaluations nationales de CM2, a été suspendu et est convoqué vendredi à l'Inspection académique à Limoges pour voir "s'il y a lieu d'engager une procédure disciplinaire". "Il a faussé le sens de l'évaluation", a expliqué Jean-Pierre Gainand, le Secrétaire général de l'Inspection académique de Haute-Vienne. "Il l'étale sur trois semaines alors qu'elle est prévue sur trois jours, elle n'a donc plus de signification car elle n'a de sens que si tous les élèves la font dans les mêmes conditions". L'enseignant désobéisseur a été remplacé le temps du test qui doit se faire "dans la sérénité" et non dans un "rapport de force".
"Cet acte odieux est sans précédent depuis l'époque de Vichy", s'est insurgé un communiqué de "l'Appel des 200 maîtres". "Doit-on comprendre que le ministre a décidé de sortir bientôt de leur classe manu militari les milliers d'enseignants qui, d'une façon ou d'une autre, refusent de mettre en oeuvre le protocole national (au moins 30% de la profession l'an dernier)", peut-on encore lire dans ce texte.
(Source : A.F.P., dépêche du19 janvier 2010)
"Les évaluations nationales de CM2 ont-elles un sens ?" A lire sur http://www.rue89.com/

Viva la Revolucion

A deux jours d'une nouvelle journée de mobilisation contre les réformes du gouvernement et les suppressions de postes dans l'Education Nationale, ce petit message des Jeunes Populaires, (oui, ceux du libdup) qui, en 2008, rappelaient de quel côté était la révolution (nationale). Consternant... déjà.

samedi 16 janvier 2010

Coup de sonde

Un sondage aux questions très orientées et soigneusement calibrées, commandé par le ministère de l'Education Nationale, nous apprend qu'un peu plus de trois parents sur quatre (77 %) approuveraient la réforme du lycée présentée par Chatel. Mieux, les stages de remise à niveau offerts en alternative au redoublement à des élèves un peu justes dans une ou deux disciplines reçoivent l'adhésion de 94 % du millier de personnes interrogées tandis que l'accompagnement personnalisé de deux heures instauré pour tous les élèves de la seconde à la terminale est plebiscité par 91 % d'entre eux. Ils sont également 85 % à accueillir favorablement la possibilité d'être réorienté en cours d'année en première. Histoire de rendre le sondage plus crédible, l'institut CSA a quand même pris soin d'incorporer à son enquête une question qui fâche, sur l'enseignement de l'histoire-géo. Les deux-tiers du panel estiment que la disparition de cette discipline des enseignements obligatoires en terminale n'est pas une bonne chose, même si 7 sur 10 approuveraient l'idée de faire passer l'histoire-géo dans le cadre des épreuves anticipées, en fin de première. Continue Luc, le peuple est avec toi !
o.g.

vendredi 15 janvier 2010

Epreuve de dressage

Les futurs professeurs du secondaire vont-ils devoir prouver qu’ils seront de bons serviteurs de l’Etat ? Lors des épreuves orales du Capes ou de l’agrégation, ils vont être interrogés sur le thème : «Agir en fonctionnaire de l’Etat et de façon éthique et responsable.» Ils auront dix minutes pour un exposé sur un document, puis dix minutes pour un entretien avec le jury. Le syndicat des chercheurs scientifiques de la F.S.U. - le S.N.C.S. - a tiré hier la sonnette d’alarme, dénonçant une «disposition détestable».«On peut se demander si la prochaine étape ne va pas être le serment des fonctionnaires [en vigueur sous Vichy, ndlr], estime Philippe Butten, en s’inscrivant aux concours, les candidats s’engagent déjà à servir l’Etat.» L’arrêté sur les nouveaux concours a été publié le 6 janvier. «Agir en fonctionnaire de l’Etat» est défini de façon très large dans le cahier des charges des profs - connaître les institutions, le fonctionnement de l’école, faire partager les valeurs de la République, etc. «Nous avions déjà une épreuve assez similaire dans le primaire portant surtout sur le système éducatif, explique Gilles Moindrot du Snuipp, le principal syndicat, il faut veiller à ce qu’elle ne soit pas détournée pour vérifier la docilité des étudiants.
(Source : Libération.fr, 14 janvier 2010)

jeudi 14 janvier 2010

Des profs sur e-bay

Parce qu'ils craignent la suppression progessive des baccalauréats technologiques, des profs du lycée de la Plaine de l'Ain à Ambérieu, ont décidé de se mettre en vente sur e-Bay : « Les heures d'enseignement des options technologiques en classe de seconde vont être réduites de moitié à la rentrée argumentent-ils, alors que nous travaillons beaucoup sur des projets, qui demandent du temps. Et du fait d'un plus grand choix d'options, les élèves iront moins vers celles du technique et par conséquent vers les premières et terminales technologiques ».

Le réveil de lycéens burgiens

Ce matin à une traditionnelle tournée des établissements, quelques 400 lycéens sont descendus dans les rues de Bourg-en-Bresse pour manifester bruyamment contre la réforme du lycée. Leur marche les a conduit, sous la surveillance des forces de l'ordre, devant la permanence du député Breton. puis devant préfecture où quelques porte-paroles ont rappelé le pourquoi de cette action, dénonçant notamment la disparition annoncée de l'histoire-géographie en terminale S, les classes surchargées et la suppression de 16000 postes prévue pour la rentrée prochaine.

(photo : leprogres.fr)

mercredi 13 janvier 2010

Publi-info

REUNION INTER-ETABLISSEMENTS
jeudi 14 janvier, de 18 h. 00 à 19 h 30
dans la "salle des personnels" du Lycée Carriat à Bourg-en-Bresse
réforme des lycées, masterisation des concours, décret EPLE et mise en place des conseils pédagogiques

mardi 12 janvier 2010

Un ministère Shadok

Faire un exposé ce n'est pas reprendre in-extenso des informations pêchées sur le web, faire du copier-coller d'articles trouvés sur Wikipédia. Ce que tout élève apprend dès ses premiers mois de scolarité au collège, le ministre de l'Education Nationale l'ignore. Luc Chatel - ou plutôt l'une des nombreuses souris qui oeuvrent en son nom (autrefois on disait "plumes") - vient en effet d'être pris en flagrant délit de plagia sur internet. Le 29 décembre dernier, le Journal Officiel publiait une réponse du ministre de l'Education à une question du député UMP Christian Vanneste portant sur l'instauration d'un chèque scolaire : "il existe, au niveau international, plusieurs types de "chèque scolaire", communément appelés "chèque éducation", mais ils partagent une caractéristique commune : au lieu que les établissements scolaires soient directement subventionnés, ce sont les parents qui reçoivent un chèque dont le montant représente le coût de l'éducation de leurs enfants. Ils sont libres de le remettre à l'établissement de leur choix qui percevra la somme correspondante. Ce système a été initialement développé en 1990, dans la ville de Milwaukee (États-Unis) sous le nom de "school vouchers" et a depuis été mis en place au Chili, en Suède, aux Pays-Bas, à Hong-Kong et dans plusieurs autres États des États-Unis. Il a par ailleurs été expérimenté, puis abandonné, au Royaume-Uni"... un texte pompé pratiquement à la virgule près sur le site wikiberal.org, un site qui se présente comme une encyclopédie de la pensée libérale si chère à notre shadok.
Ballot ! "C'est bête, reconnaît-on rue de Grenelle, mais ce n'est pas bien méchant". En attendant le pas bien gentil Lucio devra nous conjuguer à tous les temps et à tous les modes le verbe googliser... pour l'exemple.
o.g.

lundi 11 janvier 2010

Le bâton contre la carotte

Luc Chatel ressort de la naphtaline le texte adopté en 2006 - mais jamais appliqué depuis - qui permet de supprimer les allocations familiales en cas d'absence d'un élève au collège ou au lycée. Apportant son soutien au député UMP des Alpes Maritimes Eric Ciotti, le ministre s'est dit "favorable à ce qu'on regarde comment améliorer la loi" pour qu'elle puisse enfin être appliquée. Immédiatement, son collègue Martin Hirsch a fait savoir que selon lui la suspension des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire n'était "pas du tout" une bonne idée, et a exhorté les députés U.M.P. qui y sont favorables à "sortir de l'idéologie". Favorable à l'utilisation de la carotte plutôt qu'à l'usage du bâton pour lutter contre l'école buissonnière, le Haut Commissaire aux Solidarités actives et à la Jeunesse défend en effet l'attribution de récompenses aux élèves assidus, convaincu que "les félicitations des profs" et d'autres hochets comme les primes qu'il a instituées à titre expérimental dans quelques lycées professionnels seraient plus efficaces que la stigmatisation systématique des parents, si caractéristique de la diatribe sarkozyste. "On doit faire les choses sérieusement, en regardant ce qui fonctionne, ce qui a un effet et ce qui n'a pas d'effet" a-il déclaré tout en mettant en garde les députés de la majorité : "il faut se méfier de ces vraiment fausses bonnes idées".
o.g.

dimanche 10 janvier 2010

Patinage artistique

Comme vendredi, les transports scolaires seront suspendus dans tout le département de l'Ain demain lundi en raison des conditions météorologiques et des risques importants de verglas sur le réseau secondaire. Comme vendredi matin, de nombreux parents prendront donc leur voiture pour conduire coûte que coûte leur progéniture dans des établissements qui resteront ouverts et devront, selon un message de l'Inspecteur d'Académie, "prendre toutes les dispositions pour être en mesure d'accueillir les élèves qui se présenteront". N'aurait-il pas été plus prudent et plus intelligent, au nom du sacro-saint "principe de précaution" brandi habituellement à tout bout de champ, de décider aussi la fermeture des établissements scolaires ruraux ou de décaler leur ouverture à plus tard dans la journée si les conditions de circulation le permettent ? Certes les cars ne circuleront pas, mais ils seront remplacés dès potron-minet par des dizaines de voitures chargées de gamins qui convergeront vers les collèges. Souhaitons leur de parvenir à destination sans encombre avec un minimum de tôle froisée...
o.g.

Les désobéisseurs refusent les évaluations

Retenues sur salaires, promotions bloquées, mutations-sanctions et autres tentatives d'intimidation... Rien n'y fait : les enseignants "désobéisseurs" persistent. Et la justice leur donne raison, à l'instar du tribunal administratif de Marseille qui a suspendu il y a quelques semaines le déplacement d'office qui avait été prononcé contre Erwan Redon, un des porte-étendard de la fronde. Comme l'année dernière, ils appellent à nouveau au boycott des évaluations nationales qui débutent le 18 janvier pour les CM2 et sont prévues en mai pour les CE1. Leurs arguments n'ont pas changé : les évaluations sont mal faites. Elles viennent trop tôt pour les CM2, sont susceptibles, comme l'an dernier, de porter sur des parties du programme qui n'ont pas encore été abordées, et leur système de notation sommaire - bon ou faux - ne permet pas d'évaluer en finesse le niveau des élèves ni leurs compétences."Evaluations : toujours sans nous !". Tel est le slogan des quelques 200 instituteurs qui invitent leurs collègues à les rejoindre et à s'opposer à ces évaluations "selon les modalités de leur choix : boycott, simple passation des compétences déjà travaillées, notation plus intelligente, autre usage des documents".... Ils leur demandent en outre "de ne transmettre aucun résultat ou, s'ils le font, sous des formes non exploitables".
o.g.

samedi 9 janvier 2010

En attendant les body scans

Après la mort d'un lycéen tué de trois coups de couteau au lycée Darius Milhaud du Kremlin-Bicêtre, Luc Chatel annonce vouloir réunir «la semaine prochaine» les représentants des chefs d'établissements pour «faire un point sur les mesures de sécurisation» mises en place dans les établissements d'enseignement secondaire. Comme l'an dernier après l'intrusion de hordes masquées et armées dans des lycées de Gagny (en mars) et de Vitry-sur-Seine (en mai), on va donc reparler de vidéo-surveillance et de sas d'entrée, d'équipes mobiles de sécurité, de fouille des cartables et de portiques de détection, promettre la "sanctuarisation" des collèges et des lycées et, passés ces roulements d'épaules, rien ne va changer. Les armes blanches continueront à entrer dans les établissements, heureusement en moins grande quantité que les téléphones portables, et dans quelques mois - le plus tard possible - un nouveau drame viendra rappeler l'incurie de l'institution face à la récurrence des "incivilités" et des actes de violence.En attendant, les proches et les amis de cette nouvelle victime de la violence en milieu scolaire n'ont que leurs yeux pour pleurer et on peut douter que la proposition que Chatel a faite hier soir aux proviseurs et aux principaux de "faire respecter une minute de silence à la mémoire d'Hakim dans la journée du mardi 12 janvier" et "d'organiser des temps de parole pour réfléchir collectivement sur la fraternité, le respect de l'autre et la dignité de la personne humaine" ne serve à grand chose.
o.g.

vendredi 8 janvier 2010

Réunion inter-établissements dans l'Ain

Dans le cadre de la mobilisation qu'il engage en ce mois de janvier (grève le 21 et manifestation nationale à Paris le 30), le Snes de l'Ain annonce une REUNION INTER-ETABLISSEMENTS le jeudi 14 janvier, de 18 h. 00 à 19 h 30 dans la "salle des personnels" du Lycée Carriat à Bourg-en-Bresse. Plusieurs questions qui font l'actualité de l'Education Nationale et qui suscitent pas mal d'inquiétude seront abordées, parmi lesquelles la réforme des lycées bien sûr, mais aussi celle de la formation et la masterisation des concours, les projets de réformes en collège et le décret EPLE sur la mise en place des conseils pédagogiques.

lundi 4 janvier 2010

Chatel recrache la pilule

Chatel n'avait pas avalé le coup des pass-contraception de Ségolène Royal. Il revient donc à la charge en annonçant la préparation d'un décret permettant aux jeunes filles mineures qui n'ont pas accès facilement aux centres de planning familial de consulter le médecin de leur choix anonymement pour obtenir une contraception sans avoir à en parler à papa-maman. Notre génial ministre invente donc... le secret médical, un secret qui risque toutefois d'être éventé quand il s'agira pour la Sécu de procéder au remboursement du prix de la consultation... aux parents.

o.g.

La FSU tente une remobilisation

Première fédération syndicale de l'éducation, la F.S.U. a appelé aujourd'hui dans un communiqué à une manifestation nationale le samedi 30 janvier à Paris, notamment pour protester contre les suppressions de postes de professeurs et la réforme de la formation des enseignants. Elle entend ainsi "porter des propositions pour un système éducatif plus juste et plus égalitaire" et pour des créations de postes correspondant "aux besoins des services publics". Il s'agit aussi de protester "contre le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite", "l'actuelle réforme de la formation des maîtres" et les "projets actuels de réforme des lycées et de la gouvernance des établissements du second degré" (autonomie accrue des collèges et lycées).
(source : Le Figaro, 4 janvier 2010)