Des profs de Carriat et Quinet pour les lycées, de Ceyzériat, Thomas Riboud et Péronnas pour les collèges… Si la mobilisation des enseignants, prévue aujourd'hui dans le cadre de la journée d'action organisée plus largement «contre la casse du service public», est à la hauteur de l'exaspération et des inquiétudes exprimées, hier, par quelques-uns des représentants du SNES-FSU de l'Ain, elle devrait au moins faire recette dans l'enseignement. Et « jeter » dans la rue plusieurs centaines d'enseignants, mais aussi de lycéens. Qui auront en commun, aujourd'hui, de dire non à la réforme des lycées qui « précipite les établissements vers une politique du chiffre et établit entre eux une concurrence », a estimé, hier, Nicolas Jambon pour le syndicat enseignant, tandis que les profs alignaient leurs craintes et leur incompréhension.
Classes surchargées, enseignants appelés à se déplacer d'un établissement à l'autre, empilement de tâches dans les collèges, qui vont des attestations de sécurité routière au brevet informatique et internet (BII) à organiser, à la création d'option (histoire de l'art) comptant pour le brevet, «sans heures d'enseignement prévues». Passent également « par la mise en place de certifications au rabais » ; tel que le A2, «qui valide un niveau en langues de 5e en fin de 3e, avec une obtention de brevet soumise à la validation de ce niveau très faible et pour lequel on nous indique qu'on doit être bienveillants… »
Dans les lycées, où la réforme est en marche, et ne concerne « pas uniquement la suppression de l'histoire-géo en terminale S », les choses ne se présentent pas mieux. « L'objectif est de niveler par le bas. On nous leurre en supprimant des heures de cours et en les remplaçant par des heures d'accompagnement en seconde », constate un prof de lettres. « Cela relève de l'effet d'annonce. Il faut expliquer aux parents qu'on les trompe. Le niveau ne s'améliore pas. Or on veut leur faire croire qu'on va l'améliorer avec des classes dédoublées et moins d'heures par matière. Aujourd'hui, un élève de seconde a 4 heures de Français, plus une heure en module et une en aide. À la rentrée 2010-2011, ce qui est prévu c'est 4 heures".
L'an prochain, si l'on dissèque un peu la réforme (et ça n'est pas simple), c'est aussi pour le syndicat : « 2 000 postes et un enseignement technologique qui disparaissent avec la mise en place d'une seconde "généraliste". Les séries technologiques vont passer de 6 heures à 1 h 30 d'enseignement par semaine en seconde. C'est la confusion la plus complète pour les élèves qui sont en 3e. Certains ne trouveront plus leur place dans le lycée. Est-ce qu'on les destine à l'alternance dans le privé ? ». Et puis la réforme c'est encore, toujours selon le SNES-SNU, un objectif de 50 % d'une classe d'âge à mener dans l'enseignement supérieur au lieu des 80 % « qu'il fallait mener au bac ».
Classes surchargées, enseignants appelés à se déplacer d'un établissement à l'autre, empilement de tâches dans les collèges, qui vont des attestations de sécurité routière au brevet informatique et internet (BII) à organiser, à la création d'option (histoire de l'art) comptant pour le brevet, «sans heures d'enseignement prévues». Passent également « par la mise en place de certifications au rabais » ; tel que le A2, «qui valide un niveau en langues de 5e en fin de 3e, avec une obtention de brevet soumise à la validation de ce niveau très faible et pour lequel on nous indique qu'on doit être bienveillants… »
Dans les lycées, où la réforme est en marche, et ne concerne « pas uniquement la suppression de l'histoire-géo en terminale S », les choses ne se présentent pas mieux. « L'objectif est de niveler par le bas. On nous leurre en supprimant des heures de cours et en les remplaçant par des heures d'accompagnement en seconde », constate un prof de lettres. « Cela relève de l'effet d'annonce. Il faut expliquer aux parents qu'on les trompe. Le niveau ne s'améliore pas. Or on veut leur faire croire qu'on va l'améliorer avec des classes dédoublées et moins d'heures par matière. Aujourd'hui, un élève de seconde a 4 heures de Français, plus une heure en module et une en aide. À la rentrée 2010-2011, ce qui est prévu c'est 4 heures".
L'an prochain, si l'on dissèque un peu la réforme (et ça n'est pas simple), c'est aussi pour le syndicat : « 2 000 postes et un enseignement technologique qui disparaissent avec la mise en place d'une seconde "généraliste". Les séries technologiques vont passer de 6 heures à 1 h 30 d'enseignement par semaine en seconde. C'est la confusion la plus complète pour les élèves qui sont en 3e. Certains ne trouveront plus leur place dans le lycée. Est-ce qu'on les destine à l'alternance dans le privé ? ». Et puis la réforme c'est encore, toujours selon le SNES-SNU, un objectif de 50 % d'une classe d'âge à mener dans l'enseignement supérieur au lieu des 80 % « qu'il fallait mener au bac ».
(source : M. Moustier, Leprogres.fr, 21 janvier 2010)
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