dimanche 10 janvier 2010

Les désobéisseurs refusent les évaluations

Retenues sur salaires, promotions bloquées, mutations-sanctions et autres tentatives d'intimidation... Rien n'y fait : les enseignants "désobéisseurs" persistent. Et la justice leur donne raison, à l'instar du tribunal administratif de Marseille qui a suspendu il y a quelques semaines le déplacement d'office qui avait été prononcé contre Erwan Redon, un des porte-étendard de la fronde. Comme l'année dernière, ils appellent à nouveau au boycott des évaluations nationales qui débutent le 18 janvier pour les CM2 et sont prévues en mai pour les CE1. Leurs arguments n'ont pas changé : les évaluations sont mal faites. Elles viennent trop tôt pour les CM2, sont susceptibles, comme l'an dernier, de porter sur des parties du programme qui n'ont pas encore été abordées, et leur système de notation sommaire - bon ou faux - ne permet pas d'évaluer en finesse le niveau des élèves ni leurs compétences."Evaluations : toujours sans nous !". Tel est le slogan des quelques 200 instituteurs qui invitent leurs collègues à les rejoindre et à s'opposer à ces évaluations "selon les modalités de leur choix : boycott, simple passation des compétences déjà travaillées, notation plus intelligente, autre usage des documents".... Ils leur demandent en outre "de ne transmettre aucun résultat ou, s'ils le font, sous des formes non exploitables".
o.g.

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