"Lundi 18 janvier 2010 : l’inspection d’académie de Limoges sanctionne un maître d’école de la Haute Vienne. Son tort : avoir refusé d’organiser des tests d’évaluation imposés par le ministère pour les élèves de CM2. Le maître a été suspendu, en attendant une éventuelle mesure disciplinaire. Comme cet instituteur limousin, ils sont 3000 enseignants ou directeurs d’école à refuser, ouvertement, d’appliquer certains dispositifs prévus par la réforme du primaire voulue par Xavier Darcos. Ils dénoncent le caractère « rétrograde » des nouveaux programmes. Selon eux, la volonté est désormais non plus d’ouvrir l’esprit des enfants, mais de les préparer à la compétition. Ils se présentent comme des « résistants pédagogiques « ou des « objecteurs de conscience pédagogiques ». Ils refusent par exemple de remplir le fichier informatique des élèves mis en place par le ministère. Ils refusent aussi d’appliquer le soutien scolaire tel qu’il est prévu par la réforme. Face aux sanctions, telles que des retenues de salaires ou des rétrogradations pour les directeurs, les « désobéisseurs » se sont organisés autour d’une charte. 3 000 enseignants l’ont signée. Face à eux, le nouveau ministre Luc Chatel se veut aussi intransigeant que son prédécesseur. Pour lui, le statut de fonctionnaires d’Etat impose des obligations aux enseignants, dont celle d’obéir aux directives. Entre les deux camps, le bras de fer ne fait que commencer. Les « désobéisseurs » : des instit’ au ban de l’école : c’est un reportage d’Emmanuelle Daviet et Jean-Pierre Pernel."
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