On les attendait plus nombreux dans l'éducation que dans les autres secteurs de la fonction publique. Mais selon les sources officielles, moins de 13 % d'enseignants, - 40 % pour les organisations syndicales - ont répondu, hier, aux appels à la grève lancés par les principaux syndicats enseignants dans l'Ain. Un mouvement par ailleurs peu suivi. Avec 33 % de grévistes, c'est aux impôts que la mobilisation s'est en effet révélée la plus forte, suivie de l'I.U.F.M (23 %), la D.D.T.E (un peu plus de 15 %), des douanes (13 %), du Trésor Public (8 %), des agents communaux (4 %), de la préfecture (0,5 %) et du conseil général (0,6 %). Chez les agents hospitaliers, seule Hauteville a signalé 7 % de personnels en grève.
Côté rue, ce sont les enseignants qui ont assuré l'essentiel de la partition, au côté des lycéens qui avaient entrepris dans la matinée la traditionnelle tournée des établissements burgiens. Partie du champ de foire à Bourg, la manifestation a rassemblé quelque sept cents personnes - dont près de 250 lycéens - pour s'achever devant les grilles de la préfecture. Où le matin, une vingtaine de retraités de la fonction publique s'était déjà rassemblée pour réclamer une revalorisation de leur retraite.
Une initiative inscrite en marge du rassemblement, comme celle qui a réuni à la maison de l'enseignement, au moment du déjeuner, les responsables de l'Unsa de l'Ain, pour une réunion qui se voulait publique, mais a surtout permis aux représentants de l'enseignement de dresser (après leurs collègues du Snes) un sombre tableau de l'avenir de l'éducation nationale ; soumise, comme les autres services publics, à la révision générale des politiques publiques (RGPP). « C'est un rouleau compresseur qui est en route et qui avance en écrasant ou en laissant de côté les fonctionnaires », a résumé Ascensio Garcia. Et qui aboutit, dans l'Ain, au regroupement de 32 directions de services en huit. « Un choix que nous ne contestons pas, sauf que les services à la population ne cessent de croître et qu'on réduit le nombre de fonctionnaires de plus en plus pour des motifs comptables ». Un propos relayé hier, dans la manifestation, par les agents de l'Office national des forêts (ONF). Les hommes en vert, plus habitués à arpenter les forêts du département que le bitume des villes, étaient venus dire « plus on parle de développement durable et moins on est nombreux à entretenir et veiller sur nos forêts ». Ce sont ces mêmes motifs comptables, selon l'Unsa, « qui pousse le gouvernement à supprimer 14 postes de titulaires dans l'Ain, alors que le département enregistre 250 élèves de plus, et à ne pas tenir compte de la vingtaine de stagiaires (en équivalent temps plein) qui ne seront pas reconduits… » Mais le plus grave, pour le syndicat, « est qu'on est en train de supprimer la formation des enseignants ». Un point sur lequel se sont retrouvées, hier, toutes les organisations engagées dans la manifestation.
vendredi 22 janvier 2010
Dans les rues de Bourg
Une mobilisation «correcte», ont estimé hier les syndicats qui, malgré l'inquiétude et la réforme qui agitent notamment le milieu enseignant, ne sont pas parvenus à mobiliser.
(Source et photo : Le Progrès ; 22 janvier 2010)
Selon un sondage Viavoice commandé par la F.S.U. deux tiers Français sur trois estiment "justifié dans le contexte actuel" le mouvement de grève et de manifestations d'hier dans la fonction publique, mais seulement 40% le jugent "efficace pour interpeller le gouvernement", selon un sondage publié jeudi. 65% des personnes interrogées jugent cette journée de manifestations et de grèves justifiée (33% "tout à fait" et 32% "plutôt") contre 34% d'un avis contraire (18% "plutôt pas" et 16% "pas du tout" justifiée) et 1% sans opinion.
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