jeudi 28 août 2008

Débrouillez-vous !

"Débrouillez-vous !" C'est le message que Darcos, toujours aussi ouvert à la discussion, a lancé aujourd'hui aux élus locaux qui s'inquiétaient des difficultés de mise en place des deux heures hebdomadaires d'aide personnalisée en primaire. Le ministre a assuré qu'il ne repousserait pas cette réforme d'une année. "Je le dis avec amitié mais franchement, notamment aux élus de l'opposition (...) : débrouillez-vous ! C'est votre mission" d'organiser cette aide, "je ne différerai pas" sa mise en place. Tout en finesse...

Souvenir de vacances


Tout va bien !

Ce soir Darcos a fait sa rentrée sur Europe 1 pour nous apprendre que mardi prochain tout se passera bien. Que les élèves et leurs parents se réjouissent : il ne manquera aucun prof, tous trouveront un enseignant face à eux, dans tous les établissements et dans toutes les disciplines et, cerise sur le gâteau, ils seront moins nombreux dans les classes puisque (sans rire) le taux d'encadrement sera meilleur qu'à la rentrée 2007. Et le ministre d'insister lourdement : "il n'y a pas moins de profs !"

mardi 26 août 2008

Mauvaises notes pour Darcos

Publiée ce matin dans Aujourd'hui en France / Le Parisien, une enquête d'opinion commandée par le Snuipp révèle que, contrairement à ce que Darcos se plait à répéter, les Français ne soutiendraient pas massivement sa politique. Une majorité d'entre eux estiment en effet que ce n'est pas en diminuant le nombre d'enseignants et en aggravant leurs conditions de travail que l'on pourra lutter efficacement contre l'échec scolaire.

Sondage CSA/Snuipp effectué auprès d'un échantillon représentatif de 1008 personnes de 18 ans et plus, interrogées par téléphone le 20 août.

lundi 25 août 2008

Tout est dans le "peut-être"

Darcos, qui préfère visiter les écoles quand elles sont vides, a déclaré aujourd'hui à Angers que la nouvelle année scolaire serait "l'année des enseignants" et a promis des annonces "très rapidement" à ce sujet.
"Je voudrais (...) que nous nous occupions des enseignants (...) et qu'ils bénéficient peut-être d'un peu plus de reconnaissance morale et matérielle [et] je ferai des annonces très rapidement, peut-être dans les jours qui viennent", a dit Xavier Darcos, promettant en vrac "la revalorisation du métier d'enseignant, y compris matérielle", mais aussi des annonces concernant "les conditions de travail", "des avantages nouveaux", et l'amélioration du début de carrière. Interrogé sur les risques d'une rentrée scolaire difficile sur le plan social, Xavier Darcos a dit ne rien craindre "de particulier". Alors pourquoi ces annonces et ces promesses maintes fois formulées, jamais tenues et qui seront démenties dans les faits dès le 2 septembre ?

Le soutien scolaire en primaire mal engagé

Dans une interview publiée ce matin dans Aujourd'hui en France / Le Parisien, Pierre-Yves Jardel, maire centriste d'Orbais-l'Abbaye (51) chargé des questions d'éducation au sein de l'Association des maires de France, affirme qu'une majorité de communes ne sera pas prête à mettre en oeuvre le dispositif gouvernemental prévoyant l'instauration de deux heures hebdomadaires de soutien en dehors du temps scolaire.

"Le problème, comme pour le S.M.A en cas de grève, c'est que le gouvernement prend des initiatives qui demandent plus d'efforts des communes, mais sans les avoir associées" déplore l'élu local avant d'expliquer que dans sa commune où 350 enfants sont scolarisés, l'instauration du soutien en fin de journée aurait coûté au moins 30 000 Euros pour organiser un deuxième ramassage scolaire ou mettre en place un dispositif de garderie. Finalement le soutien aura lieu pendant la pause déjeuner, qui sera allongée d'une demi-heure, moyennant un investissement de 15 000 Euros pour "transformer les dames de cantine en animatrices". Edifiant ! "Je sais, conclut P.Y. Jardel, qu'une majorité de communes ne sera pas prête. Certains collègues m'ont même informé qu'ils allaient être dans l'illégalité en n'organisant pas de ramassage pour les élèves qui finissent tard [et le système] risque de s'user avant même d'exister faute d'avoir été préparé, concerté." En bref, la rentrée s'annonce déjà très drôle dans bon nombre de communes, y compris les plus grandes puisque, par exemple, à Toulouse, les modifications d'emploi du temps occasionnées par les belles réformes Darcos vont coûter 1,5 million d'Euros à la ville.

mercredi 20 août 2008

Allo tonton...

Enfin une bonne nouvelle en ces temps de rigueur budgétaire : le dispositif Aide Handicap Ecole va être reconduit à la rentrée a assuré le ministre. Ah bon, Darcos a compris son erreur et décidé de ne plus supprimer les Assistants d'Education ? Non, non, ne vous méprenez pas ! Cela signifie tout simplement qu'un numéro de téléphone va être mis à la disposition des parents d'enfants handicapés pour répondre à toute leurs questions. Et si ils en profitent pour s'informer sur la disparition des Assistants d'Education, les opérateurs ont consigne de tousser.

L'école de la rigueur

(source : Le Canard Enchaîné, 20/08/2008)

lundi 18 août 2008

Un sarkoziste contre Darcos

Estimant que "l'école de la République est en danger", un ami de Sarko, connu pour être un grand spécialiste autoproclamé de l'Education et de la jeunesse, s'apprête à publier un pamphlet dans lequel il critique la "paupérisation de l'école" et la politique conduite par Darcos. Sacrilège ! En intitulant son brûlot «L'école abandonnée. Lettre à Xavier Darcos», ce vaillant résistant adepte des chemises Vichy, mais à côté de qui, désormais, Guy Môquet fera pâle figure, dénonce une "politique d'hémorragie budgétaire qui lui inspire de grandes craintes pour l'école", et assure que "les effectifs dans de nombreuses écoles ont déjà augmenté, rendant bientôt impossibles le travail des maîtres et l'expression orale des enfants".
"Avec la réduction des horaires hebdomadaires de 26 heures à 24 heures, les Français seront les petits Européens ayant le moins de jours de classe sur l'année,» tonne l'héroïque Franc Tireur, avant d'affirmer que «la paupérisation de l'école concerne aussi les contenus et les programmes», notamment dans le primaire où, selon lui, "le plan Darcos détruit les programmes relatifs à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture ".
Mais qui donc est ce dangereux iconoclaste ? C'est qu'il faut de l'audace et une solide constitution pour oser s'attaquer ainsi à un des grands projets de la Sarkozie. D'ailleurs, à propos de constitution, il en connaît un rayon et Sarko lui doit une fière chandelle. Alors, vous l'avez reconnu ?

Au boulot !

Aujourd’hui c’est déjà la rentrée pour les 6 167 lycéens et bacheliers qui se sont inscrits à la première session d’été de soutien scolaire gratuit. Formidable ! Dans son ministère Darcos doit se préparer à annoncer un succès. Mais un peu plus de 6 000 élèves dans toute la France, est-ce vraiment une réussite ? Surtout qu'ils se répartissent entre 200 établissements, ce qui fait une moyenne d'à peine 31 élèves par lycée... Pas terrible en fin de compte. Mais qui sont-ils ces courageux jeunes gens prêts à sacrifier quinze jours de vacances ? Certainement pas ceux qui, pour financer leur annnée scolaire, ont pu trouver un job d'été. Des enfants d'enseignants alors, persiflent certaines [pas si] mauvaises langues [que celà]. Que nenni ! Ce sont d'abord, nous dit-on, des élèves de terminale déjà anxieux - et on les comprend - à l'idée de compter parmi les 15 % d'échec au Bac 2009, qui vont réviser d'arrache-pied pendant quatre heures par jour des mathématiques, du français et des langues vivantes. Mais aussi des bacheliers cuvée 2008 qui "consolideront savoirs et méthodes de travail pour aborder l’enseignement supérieur"... il était temps d'y songer. Quant à l'encadrement de cette colo pas comme les autres, il est assuré par des enseignants affamés, volontaires pour augmenter leur pouvoir d'achat et rémunérés en heures supplémentaires, par des étudiants en deuxième année de master et, pour les langues, par des vacataires étrangers. L'Education Nationale a trouvé une main d'oeuvre bon marché au moment où le "modèle chinois" est à l'honneur.

mardi 12 août 2008

La Sarkomobile

Sarko vient de prendre livraison de son nouveau jouet : une Vel Satis "présidentielle", un modèle unique doté d'un équipement multimédia dernier cri qui lui permettra d'écouter les disques de la Castafiore en profitant d'un maximum de confort puisque, le carrosse est rallongé de 25 cm par rapport aux dimensions déjà colossales de la limousine de série. On ne sait pas encore si c'est pour pouvoir caser la grosse tête de Monsieur ou les longues jambes de Madame. Prix de cette "folie" bling-bling : 150 000 Euros ! Convertis en salaires de profs, ça fait beaucoup... Mais combien au fait ? Une idée de sujet pour le célèbre "problème de la semaine".

dimanche 10 août 2008

Le S.M.A. validé

"Le Conseil constitutionnel a validé, jeudi 7 août, l'essentiel de la loi créant un droit d'accueil pour les élèves en cas de grève dans leurs écoles. Les sages du Palais Royal, saisis par les parlementaires de gauche contre ce projet de Xavier Darcos, ministre de l'Education, a jugé que l'instauration de ce service d'accueil ne restreignait pas de façon injustifiée le droit de grève. Ils ont aussi considéré que la loi prévoyait à un niveau suffisant les ressources nécessaire à la création de ce service public d'accueil des élèves des écoles maternelles et élémentaires. Cependant, le Conseil a jugé que les déclarations préalables de participation à la grève, prévues par ce projet, devaient rester individuelles. Il a en conséquence fait une réserve sur une disposition prévoyant que ces déclarations pouvaient passer par les organisations syndicales." (Source : nouvelobs.com)
Pour lire la suite de l'article :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20080807.OBS6574/le_conseil_constitutionnel_valide_laccueil_scolaire_en_.html

mercredi 6 août 2008

L'ANPE recrute des instits au SMIC !

"Une offre d’emploi publiée par l’ANPE relance la polémique sur la « culture du chiffre et du résultat », souvent reprochée à la politique de Nicolas Sarkozy. L’annonce propose un poste d’instituteur en classe de CM2 dans une école privée, emploi rémunéré au smic horaire (8,71 euros), soit moins de la moitié du salaire de cette profession. Autre problème : confier la charge d’une classe d’enfants de 9 à 10 ans à une personne recrutée via un contrat d’accompagnement à l’emploi, destiné à des chômeurs « rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières ».
Curieusement, l’annonce a été suspendue, puis modifiée. La qualification du poste a régressé : ce n’est plus un instituteur qui sera recruté mais un « animateur débutant ». Dans le même temps, la rémunération a augmenté: de 8,71 euros à 12 euros de l’heure. « Il faut proposer toutes les offres possibles aux demandeurs d’emploi pour trouver une solution pour chacun » se défend la direction de l’ANPE
(...)
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