Un collégien sur cinq sait à peine lire, écrire et compter à l'issue de la classe de 3e., d'où chaque année 150 000 élèves sortent en ayant "de graves lacunes en français et en mathématiques". Une hécatombe ! Ce constat, que font sur le terrain la majorité des profs qui travaillent en collège, est dressé par le Haut Conseil de l'Education dans un rapport remis à Sa Majesté Sarko Ier. "Malgré les efforts et la bonne volonté du corps enseignant, le collège se révèle incapable de réduire la grande difficulté scolaire, de mettre en place un soutien et un rattrapage efficaces, de prendre en compte les différences de rythmes d'apprentissage des élèves, de compenser les disparités sociales". Bilan cruel et implacable qui entérine l'échec absolu du collège unique auquel devrait succéder, selon le H.C.E., une "école du socle commun" afin de garantir à chacun la maîtrise des "compétences" de base. Mais pourquoi ne pas aller plus loin encore et ambitionner l'acquisition de "savoirs" de base plutôt que ces simples "compétences" que l'on essaye d'ailleurs de nous vendre actuellement par livrets entiers ?
Parmi les principales préconisations du H.C.E., qui prennent à contre-pied la politique scolaire conduite depuis 2007 par Sarko et ses démolisseurs, il est question, entre autres choses, de rendre l'école obligatoire dès la maternelle, d'élargir les dispositifs de tutorat et de soutien scolaire, d'impliquer davantage les parents, de dispenser une meilleure formation aux profs, de mettre fin aux suppressions de postes et même de renforcer les effectifs des adultes présents dans les établissements. Joli désaveu ! Mais Chatel s'est empressé de faire savoir qu'il n'était pas question de revenir en arrière et qu'aucune réforme du collège n'était prévue avant 2012 et le deuxième mandat de Son Altesse.
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