La rentrée scolaire de septembre 2011 s’annonce des plus tendue. La politique nationale de baisse des effectifs va entraîner près de 9 000 postes en moins rien que pour le primaire. Au niveau du département, la situation s’en ressent et la mobilisation se structure. « Les actions se multiplient avec, par exemple l’occupation des lycées professionnels Voisin puis de Pardé ainsi que le rassemblement pour la défense des RASED du 23 février » énumère Isabelle Vuillet, secrétaire départementale de la CGT Éducation. Elle annonce déjà de nouvelles manifestations « le mercredi de la rentrée, le 16 mars et enfin le 19 mars à l’appel du collectif « Notre école, notre Avenir ». Ces actions sont légitimes, selon Isabelle Vuillet, qui ne comprend pas cette politique : « Alors qu’il devrait y avoir 500 élèves de plus l’année prochaine dans le département, le budget de l’Éducation nationale se réduit comme une peau de chagrin. Nous exigions une autre politique éducative. »
Le 10 février, dans les rues de Bourg-en-Bresse
Les professeurs ne sont pas seuls. Alors que le 10 février dernier, les professeurs de l’Éducation nationale faisaient grève pour exprimer leur mécontentement, d’autres acteurs s’expriment aujourd’hui : les professeurs des lycées techniques, et le personnel administratif. Nicolas Dussuyer, secrétaire du syndicat Force ouvrière pour l’Éducation nationale dans l’Ain, avance l’exemple d’une assistante sociale non remplacée dans un lycée depuis le mois de décembre. Cet exemple lui permet de montrer que les professeurs ne sont pas les seuls touchés par les réformes. C’est le cas également du personnel contractuel que Brigitte Mirguet représente. « Il est légitime aujourd’hui que nous soyons titularisés. Nous avons fait tout ce que l’on nous demandait. Parfois même plus. Ensuite, on se mettra aux côtés des titulaires pour demander le maintien des postes. » À l’heure où l’apprentissage devient une cible pour le retour à l’emploi, les lycées techniques font grise mine. « Le président parle d’apprentissage et donc de formation privée. Les lycées techniques sont menacés » explique David Kilic. À Oyonnax, une filière de dessin graphique est menacée quand, en face, le CFA fait le plein dans ce même secteur. De plus, le lycée professionnel de Châtillon tout entier est menacé de fermeture d’ici 2012.
Les parents d’élèves montent au créneau. La mobilisation prend également de l’ampleur du côté des parents d’élève où l’anxiété est grandissante. Bénédicte Duthoit, permanente pour la PEEP (Fédération des Parents d’Elèves de l’Enseignement Public), constate cette angoisse : « Pour la première fois, la PEEP s’engage, et même au niveau national. D’habitude, nous sommes plus en retrait. Mais cette année, la situation n’est pas tenable ». Le changement de position de la PEEP s’explique : « désormais, le problème n’est plus politique. Il devient quotidien. La situation se dégrade réellement. Il y a une réelle baisse de la qualité de l’enseignement. Et les parents sont inquiets. » Une inquiétude venue des annonces de fermeture de classe, mais pas seulement : « La crise joue un rôle. Nous avons cette année ouvert 18 cours de soutien contre onze l’année dernière. Preuve que les parents sont inquiets pour l’avenir de leurs enfants ». S’ils réclament un confort d’éducation pour leurs enfants, un confort qui passe par l’arrêt des fermetures de classe, les demandes de la PEEP sont plus profondes : « Nous sommes conscients qu’il faille faire des économies. Mais devons-nous le faire sur le dos de nos enfants ? Ce sont pourtant eux qui dirigeront la France dans quelques années ».
Les parents d’élèves montent au créneau. La mobilisation prend également de l’ampleur du côté des parents d’élève où l’anxiété est grandissante. Bénédicte Duthoit, permanente pour la PEEP (Fédération des Parents d’Elèves de l’Enseignement Public), constate cette angoisse : « Pour la première fois, la PEEP s’engage, et même au niveau national. D’habitude, nous sommes plus en retrait. Mais cette année, la situation n’est pas tenable ». Le changement de position de la PEEP s’explique : « désormais, le problème n’est plus politique. Il devient quotidien. La situation se dégrade réellement. Il y a une réelle baisse de la qualité de l’enseignement. Et les parents sont inquiets. » Une inquiétude venue des annonces de fermeture de classe, mais pas seulement : « La crise joue un rôle. Nous avons cette année ouvert 18 cours de soutien contre onze l’année dernière. Preuve que les parents sont inquiets pour l’avenir de leurs enfants ». S’ils réclament un confort d’éducation pour leurs enfants, un confort qui passe par l’arrêt des fermetures de classe, les demandes de la PEEP sont plus profondes : « Nous sommes conscients qu’il faille faire des économies. Mais devons-nous le faire sur le dos de nos enfants ? Ce sont pourtant eux qui dirigeront la France dans quelques années ».
(source : Arnaud Brasseur, La Voix de l'Ain, 25 février 2011)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire