En une semaine d'existence, l'équipe d'Aulnay-sous-Bois est restée pratiquement tout le temps sur le terrain. Alertée pour des problèmes de violence aux abords d'un lycée de Saint-Ouen, elle s'y est rendue à plusieurs reprises pour contenir des bagarres. Certains des membres du groupe ont épaulé l'équipe de l'établissement pour filtrer les entrées des élèves.
Contrairement à l'équipe de police qui constate les infractions et repart, l'équipe mobile de sécurité peut rester sur place, rassurer les équipes, prévenir les problèmes. C'est ce qu'elle a pu faire, en restant toute la journée dans un établissement du Blanc-Mesnil où deux assistants d'éducation venaient d'être agressés par des jeunes, extérieurs au lycée. «Nous nous efforçons de réduire les tensions, quitte à revenir plusieurs jours d'affilée », explique l'un deux. L'équipe a réalisé, en vérifiant la sécurité d'un autre établissement que certains élèves «faisaient le mur» ou que des intrus pouvaient entrer par une brèche. Dans son action plus pédagogique et préventive, l'équipe a pour objectif de travailler avec les quelques élèves les plus perturbateurs, ceux devant qui l'équipe enseignante a baissé les bras (...)."
lundi 5 octobre 2009
Les cow-boys de l'Education Nationale
C'est aujourd'hui que MM. Chatel et Hortefeux, les improbables Starsky et Hutch du gouvernement, inaugurent dans la joie et la bonne humeur la première des "équipes mobiles de sécurité" voulues par Notre Grand Souverain Protecteur pour faire régner à sa façon "l'ordre républicain" dans les établissements scolaires. Toutes les Académies devraient être pourvues de telles brigades (20 à 50 cow-boys) dans l'année qui vient et le ministère prévoit de recruter un millier de gros bras (500 paires) pour faire régner l'ordre dans les collèges et les lycées. Présentation enthousiaste de ces brigades de choc dans Le Figaro. On en frémit d'avance :
"Bagarres, intrusions, drogue : la première «équipe mobile de sécurité» est prête à faire face à tous les maux qui peuvent affecter les établissements scolaires sensibles. Depuis leur «QG », une vaste salle laissée à leur disposition par le lycée Jean-Zay, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), munies de téléphones et d'ordinateurs, les dix personnes recrutées par le ministère de l'Éducation nationale se déplacent en voiture à la demande des proviseurs en mal de sécurité. Le chef du groupe est un ancien officier de l'armée royale belge, qui travaille entre autres avec un ancien policier, un conseiller principal d'éducation, un gendarme auxiliaire, un éducateur sportif, un chef d'établissement et des enseignants. Ce sont tous des profils atypiques, âgés de 27 ans en moyenne, soigneusement recrutés à l'aide d'un commissaire de police placé auprès du recteur de Créteil. Des aptitudes physiques particulières sont exigées, telle une pratique des arts martiaux (...).
Grâce à Sarko, partout où les profs ont baissé les bras - les lâches ! - les élèves devront donc bientôt les lever.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire