Le député UMP Yves Jégo (Seine-et-Marne) qui fut pendant un peu plus d'une année un pitoyable secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer avant d'être brutalement remercié par Sarko Ier en juin 2009 pour ne pas avoir su gérer la crise guadeloupéenne, rêve de revenir au gouvernement à l'occasion du prochain remaniement, celui-là même qui, depuis 4 mois, fait tant saliver tous les membres de la secte sarkoziste. Mais viserait-il, comme d'autres, le ministère de l'Education nationale ? C'est vrai qu'il ne manque pas d'idées en la matière. Le voilà en effet qui propose sur son blog “d’ouvrir 100 jours de plus chaque année tous les collèges et les lycées français afin d’y organiser un véritable service éducatif de proximité pour ceux qui en ont besoin”. Pourquoi une telle proposition ? Tout simplement parce qu'il s'est aperçu que les profs, ces feignasses abhorrées toujours en vacances et surpayées, passent "moins de 20 heures par semaine (soit 750 heures par an)" devant leurs élèves et qu'ils bossent bien moins que le plus commun des fonctionnaires qui travaille, lui, 1600 heures par an. Aussi faudrait-il, selon lui, les mettre au même régime, sans augmenter leur salaire toutefois, pour mettre fin à ce qu'il dénonce comme une hérésie : la fermeture des établissements scolaires 200 jours par an, ce qui est "d'autant plus surprenant lorsque l'on sait qu'il s'agit du premier service public du pays en terme de dépenses, plus de 60 milliards par an, soit 21 % du budget total de l'Etat". La leçon est intéressante de la part de quelqu'un qui n'avait pas cessé pendant un an de multiplier les allers-retours en classe affaires entre Paris et les Antilles, à 2600 € le billet, soit le salaire mensuel d'un prof certifié en fin de carrière. La connerie et la démagogie n'ont décidément plus de limites dans les cercles proches du pouvoir.
jeudi 4 novembre 2010
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