" Moins de monde, mais une détermination encore forte. L'euphorie laisse place à la résignation et au sentiment de ne pas avoir été écouté. Rien de bon finalement. Car si la réforme est votée, le « ras-le-bol » est toujours bien là.
Imaginez sur le parvis du théâtre de Bourg-en-Bresse, au cœur de l'esplanade de la Comédie, les maires et adjoints de gauche, enveloppés dans leurs écharpes tricolores et accompagnés de leurs collègues de droite et du centre, indécis ou même opposés à la réforme des retraites. Ils viendraient de déserter avec fracas l'assemblée générale de l'association des maires de l'Ain pour voir passer le défilé, au grand dam de leur président, le député-maire UMP de Replonges Michel Voisin. Imaginez seulement, car rien ne s'est déroulé ainsi. L'ensemble des maires et adjoints a débattu des questions à l'ordre du jour.
À quelques mètres de là, ce qui sera sans doute l'ultime manifestation contre la réforme des retraites et le mode de société proposé par le pouvoir, n'a pas fait le flop redouté, même par le camp des opposants. En effet, ils étaient encore plus de 3 000 entre le marché couvert de Bourg et la préfecture de l'Ain. Les drapeaux déployés, le cortège n'a pas faibli malgré l'absence de quelques troupes de choc. « On n'a pas le droit de céder pour nos gamins », expliquait une mère de famille bien sous tous rapports. Une autre s'en prenait à l'incohérence des électeurs : « combien, ici, ont voté Sarkozy en 2007, et se retrouvent là trois ans plus tard ? »
Imaginez sur le parvis du théâtre de Bourg-en-Bresse, au cœur de l'esplanade de la Comédie, les maires et adjoints de gauche, enveloppés dans leurs écharpes tricolores et accompagnés de leurs collègues de droite et du centre, indécis ou même opposés à la réforme des retraites. Ils viendraient de déserter avec fracas l'assemblée générale de l'association des maires de l'Ain pour voir passer le défilé, au grand dam de leur président, le député-maire UMP de Replonges Michel Voisin. Imaginez seulement, car rien ne s'est déroulé ainsi. L'ensemble des maires et adjoints a débattu des questions à l'ordre du jour.
À quelques mètres de là, ce qui sera sans doute l'ultime manifestation contre la réforme des retraites et le mode de société proposé par le pouvoir, n'a pas fait le flop redouté, même par le camp des opposants. En effet, ils étaient encore plus de 3 000 entre le marché couvert de Bourg et la préfecture de l'Ain. Les drapeaux déployés, le cortège n'a pas faibli malgré l'absence de quelques troupes de choc. « On n'a pas le droit de céder pour nos gamins », expliquait une mère de famille bien sous tous rapports. Une autre s'en prenait à l'incohérence des électeurs : « combien, ici, ont voté Sarkozy en 2007, et se retrouvent là trois ans plus tard ? »
Pour l'occasion, les francs-maçons du Grand Orient sont descendus dans la rue pour montrer le bout de quelques-uns de leurs nez. Le Cercle républicain Edgar-Quinet et son président Roland Monnet n'avaient pas sorti la banderole plastifiée depuis des lustres. « La cause le mérite ! C'est la République qui est en danger » se justifiaient-ils.
À l'issue de la descente de l'avenue Alsace-Lorraine, les leaders syndicaux CGT, CFDT, CGC, FSU, et CFTC ont tenu une conférence de presse : « lundi se réunira l'intersyndicale nationale. Nous suivrons mardi à l'échelon du département ». Les intervenants ont tous insisté sur la qualité et la force de leur union. Tous aussi sont à la recherche de nouveaux modes d'action. Les thèmes malheureusement ne manqueront pas, à les en croire : « la fiscalité, les retraites complémentaires, la Santé, la dépendance, l'Éducation nationale, le pouvoir d'achat… Nous devons nous attendre à une succession de dossiers insidieusement glissés dans le débat général, mais, à terme, terribles de conséquences dans le quotidien des Français. »
À l'issue de la descente de l'avenue Alsace-Lorraine, les leaders syndicaux CGT, CFDT, CGC, FSU, et CFTC ont tenu une conférence de presse : « lundi se réunira l'intersyndicale nationale. Nous suivrons mardi à l'échelon du département ». Les intervenants ont tous insisté sur la qualité et la force de leur union. Tous aussi sont à la recherche de nouveaux modes d'action. Les thèmes malheureusement ne manqueront pas, à les en croire : « la fiscalité, les retraites complémentaires, la Santé, la dépendance, l'Éducation nationale, le pouvoir d'achat… Nous devons nous attendre à une succession de dossiers insidieusement glissés dans le débat général, mais, à terme, terribles de conséquences dans le quotidien des Français. »
(source : J.M. Peyrat, Le Progrès, 7 novembre 2010)
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