"La manifestation d'hier soir s'est faite de nuit et aux flambeaux jusqu'à la préfecture où des boissons chaudes ont été servies. Selon les organisations présentes, CGT, CFDT et FSU, « l'heure n'est toujours pas à la résignation »
Ils partirent 500 (du champ de foire)… et se virent 700 devant la préfecture ! Un chiffre qui n'a ni déçu ni surpris les organisateurs de la manifestation d'hier soir à Bourg-en-Bresse (...). Pour la première fois, les lampions, les lampes de poche, les torches ont donné au cortège un petit air de fête de fin d'année. Le dernier carré de manifestants contre la réforme des retraites était regroupé autour de trois banderoles, celles de la CGT, de la CFDT et de la FSU (Snes et Snuipp). Les autres organisations n'ont pas joué cette fois la carte de l'unité, même si l'Unsa faisait partie des syndicats mobilisateurs.
Les ultimes cartouches ont-elles été tirées ? Sous cette forme, sans doute. En revanche, les mots utilisés dans les discours des leaders ont été clairs : « Pas de résignation (...) injustice (...) inefficacité du texte voté (...) alternative (...)». Les syndicats ont l'intention de faire longtemps encore entendre leurs voix, au cours des mois qui précéderont les Présidentielles. Dans le cortège, les attitudes allaient du rire à la grimace : « Tant pis, en 40, il n'y avait pas grand monde à Londres… », déclarait une militante. Son ami à ses côtés surenchérissait : « Peut-être qu'un jour on finira Compagnon de la Libération… ». Le propos est certes excessif, mais il en dit long sur l'état d'esprit de beaucoup de ces femmes et de ces hommes, de toutes conditions, fonctionnaires ou employés du secteur privé, qui ont accumulé les jours de grève sur leurs bulletins de salaire.
Ils partirent 500 (du champ de foire)… et se virent 700 devant la préfecture ! Un chiffre qui n'a ni déçu ni surpris les organisateurs de la manifestation d'hier soir à Bourg-en-Bresse (...). Pour la première fois, les lampions, les lampes de poche, les torches ont donné au cortège un petit air de fête de fin d'année. Le dernier carré de manifestants contre la réforme des retraites était regroupé autour de trois banderoles, celles de la CGT, de la CFDT et de la FSU (Snes et Snuipp). Les autres organisations n'ont pas joué cette fois la carte de l'unité, même si l'Unsa faisait partie des syndicats mobilisateurs.
Les ultimes cartouches ont-elles été tirées ? Sous cette forme, sans doute. En revanche, les mots utilisés dans les discours des leaders ont été clairs : « Pas de résignation (...) injustice (...) inefficacité du texte voté (...) alternative (...)». Les syndicats ont l'intention de faire longtemps encore entendre leurs voix, au cours des mois qui précéderont les Présidentielles. Dans le cortège, les attitudes allaient du rire à la grimace : « Tant pis, en 40, il n'y avait pas grand monde à Londres… », déclarait une militante. Son ami à ses côtés surenchérissait : « Peut-être qu'un jour on finira Compagnon de la Libération… ». Le propos est certes excessif, mais il en dit long sur l'état d'esprit de beaucoup de ces femmes et de ces hommes, de toutes conditions, fonctionnaires ou employés du secteur privé, qui ont accumulé les jours de grève sur leurs bulletins de salaire.
En tête du défilé, la jeunesse s'est faufilée en cours de route. Slogans musclés, affichettes brandies à bout de bras, ces « futurs actifs », comme ils s'intitulent eux-mêmes pour justifier leur présence, n'ont pas été en reste. Leurs aînés ont quant à eux ressorti les standards de la chanson française, s'amusant à adapter le bon vieux « Darladirladada » (!) puis à emprunter à l'animateur et imitateur Patrick Sébastien quelques-unes de ses charges anti-Sarkozy. Devant la préfecture, chose promise, chose due. Les boissons chaudes ont coulé à flots, servies par une poignée de Cégétistes et de sympathisants, histoire de réchauffer les fantassins fidèles et méritants. Et pendant tout ce temps, les adhérents du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), seule formation politique vraiment visible sur la manifestation, ont diffusé leur journal, La Panouille Rouge, intitulée cette fois : « A celles et ceux qui luttent et qui ne lâchent rien… » Tout un programme !"
(source : J-M Perrat, Le Progrès, 24 novembre 2010)
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