Voici l'histoire d'une jeune prof qui a failli rater son stage de formation - le premier de sa vie - parce qu'elle n'avait pas de remplaçant. Pour en trouver un, elle était même prête à lui laisser son appartement...
Marie est une professeure stagiaire (elle exerce pour la première année) nouvelle mouture (...). Comme la plupart de ses jeunes collègues, sa rentrée a été éprouvante. Marie a connu son affectation six jours avant la rentrée. Pas facile pour trouver un logement, la ville où elle était nommée étant distante de 300 kilomètres de chez elle. Elle a appris les classes qu'elle aurait la veille de la rentrée. Dur pour préparer ses premiers cours. En plus, elle a deux secondes mais aussi deux premières technos, avec le bac français à la fin de l'année - or la consigne officielle était d'éviter de donner des "classes à examen" à des débutants (...). A part deux jours au siège de l'académie les 30 et 31 août - "mais c'était plutôt une réunion qu'une formation", dit-elle -, Marie a eu en tout et pour tout 4 journées de formation depuis septembre. C'est peu lorsqu'on se retrouve pour la première fois chargée de classes. Mais dans la semaine, Marie est déjà surchargée: elle a 18 heures de cours - le service normal d'un certifé - les semaines paires et 19 heures les semaines impaires, sans compter les préparations et les corrections de copies.
Aussi Marie attendait-elle avec impatience le stage de trois semaines en février, trouvé grâce à des collègues. Enfin, elle allait pouvoir analyser les problèmes qu'elle rencontre en classe, confronter son expérience avec celle d'autres stagiaires, etc.
Mais à la mi-janvier, la proviseure lui annonce qu'elle ne pourra pas la laisser partir car elle n'a pas de remplaçant - il faudra qu'elle attende la session suivante. A moins, bien sûr, que Marie s'en trouve un. Marie envoie alors un mail à un groupe d'amis : "Si vous ou l'un de vos amis, pouvez, en gros, prendre ma place pour trois semaines, je vous explique comment cela se passe. Il vous faut être titulaire d'une licence de sciences humaines (de préférence lettres). Vous faites un temps plein, dans une jolie petite ville non loin de la mer. Vous gagnez environ 1300 euros nets. Vous êtes logé gratuitement à 20 minutes du lycée". "J'étais en effet prête à laisser mon logement si la personne habitait loin et à aller vivre chez mon copain", explique-t-elle.
Coup de chance: un de ses collègues a une amie au chômage, inscrite au Pôle emploi, qui a une licence de philo - pas si loin des lettres... En plus, elle a déjà un petit peu enseigné. Le dénouement est donc heureux: Marie va pouvoir partir en stage. "Je fais mon possible pour que ce genre de situation soit connu et ne soit plus supporté par les jeunes stagiaires dans l'avenir", indique-t-elle à la fin de son témoignage.
Marie est une professeure stagiaire (elle exerce pour la première année) nouvelle mouture (...). Comme la plupart de ses jeunes collègues, sa rentrée a été éprouvante. Marie a connu son affectation six jours avant la rentrée. Pas facile pour trouver un logement, la ville où elle était nommée étant distante de 300 kilomètres de chez elle. Elle a appris les classes qu'elle aurait la veille de la rentrée. Dur pour préparer ses premiers cours. En plus, elle a deux secondes mais aussi deux premières technos, avec le bac français à la fin de l'année - or la consigne officielle était d'éviter de donner des "classes à examen" à des débutants (...). A part deux jours au siège de l'académie les 30 et 31 août - "mais c'était plutôt une réunion qu'une formation", dit-elle -, Marie a eu en tout et pour tout 4 journées de formation depuis septembre. C'est peu lorsqu'on se retrouve pour la première fois chargée de classes. Mais dans la semaine, Marie est déjà surchargée: elle a 18 heures de cours - le service normal d'un certifé - les semaines paires et 19 heures les semaines impaires, sans compter les préparations et les corrections de copies.
Aussi Marie attendait-elle avec impatience le stage de trois semaines en février, trouvé grâce à des collègues. Enfin, elle allait pouvoir analyser les problèmes qu'elle rencontre en classe, confronter son expérience avec celle d'autres stagiaires, etc.
Mais à la mi-janvier, la proviseure lui annonce qu'elle ne pourra pas la laisser partir car elle n'a pas de remplaçant - il faudra qu'elle attende la session suivante. A moins, bien sûr, que Marie s'en trouve un. Marie envoie alors un mail à un groupe d'amis : "Si vous ou l'un de vos amis, pouvez, en gros, prendre ma place pour trois semaines, je vous explique comment cela se passe. Il vous faut être titulaire d'une licence de sciences humaines (de préférence lettres). Vous faites un temps plein, dans une jolie petite ville non loin de la mer. Vous gagnez environ 1300 euros nets. Vous êtes logé gratuitement à 20 minutes du lycée". "J'étais en effet prête à laisser mon logement si la personne habitait loin et à aller vivre chez mon copain", explique-t-elle.
Coup de chance: un de ses collègues a une amie au chômage, inscrite au Pôle emploi, qui a une licence de philo - pas si loin des lettres... En plus, elle a déjà un petit peu enseigné. Le dénouement est donc heureux: Marie va pouvoir partir en stage. "Je fais mon possible pour que ce genre de situation soit connu et ne soit plus supporté par les jeunes stagiaires dans l'avenir", indique-t-elle à la fin de son témoignage.
(source : http://classes.blogs.liberation.fr/)
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