Après les recteurs, ce sont les principaux et les proviseurs qui vont à leur tour passer à la caisse pour toucher leur part de prime à la casse de l'école. Chatel en effet annoncé aujourd'hui qu'une rémunération variable leur sera accordée tous les trois ans en fonction de leurs résultats. Le prix de la collaboration est fixé à 6000 € maximum par période triennale. On est loin des 22 000 € annuels versés au recteurs, mais la mesure est tout aussi scandaleuse. Cette décision qui s'inscrit dans le cadre d'un "système éducatif moderne" a pour but, selon Chatel, de "valoriser l'engagement personnel des acteurs de l'Education nationale" afin "d'améliorer les performances" du système éducatif.
Pour pouvoir toucher le jackpot, les responsables d'établissement seront évalués à partir de leur lettre de mission, en fonction de leur capacité à "mettre en place des contrats d'objectifs et de performance" et à mettre en oeuvre "le projet pédagogique [de leur] établissement", des "résultats scolaires" ou encore de leur "capacité à intégrer des élèves en grande difficulté".
Le Snes-FSU s'est empressé de dénoncer un dispositif mettant en place une "prime à la servilité" : "l'image que le chef d'établissement va donner, c'est quelqu'un qui est désormais dans le camp de ceux qui défendent des politiques contestées, comme les suppressions de postes ou la réforme du lycée", a estimé son co-secrétaire général Daniel Robin. Selon lui, ce n'est pas "un bon signe pour les relations" entre chefs d'établissement et professeurs. Ce pauvre Chatel n'a pas dû bien écouter son Maître. Lorsqu'il déclarait, la semaine dernière, que le "niveau de rémunération" était " la question centrale", ce n'était pas de la rémunération des bons exécutants de la politique gouvernementale que parlait Sarko Ier qui, à cette ocasion, affirmait même, sans rire, que "la rémunération de nos professeurs, c'est le chantier de l'avenir". Voilà des années que l'avenir attend, en vain, et que les profs ne cessent de voir diminuer leur pouvoir d'achat. Alors à quand une petite prime pour nous aussi, à titre de dommages et intérêts pour avoir déjà enduré trois ans et demi de sarkozysme... Nous le valons bien.
Le Snes-FSU s'est empressé de dénoncer un dispositif mettant en place une "prime à la servilité" : "l'image que le chef d'établissement va donner, c'est quelqu'un qui est désormais dans le camp de ceux qui défendent des politiques contestées, comme les suppressions de postes ou la réforme du lycée", a estimé son co-secrétaire général Daniel Robin. Selon lui, ce n'est pas "un bon signe pour les relations" entre chefs d'établissement et professeurs. Ce pauvre Chatel n'a pas dû bien écouter son Maître. Lorsqu'il déclarait, la semaine dernière, que le "niveau de rémunération" était " la question centrale", ce n'était pas de la rémunération des bons exécutants de la politique gouvernementale que parlait Sarko Ier qui, à cette ocasion, affirmait même, sans rire, que "la rémunération de nos professeurs, c'est le chantier de l'avenir". Voilà des années que l'avenir attend, en vain, et que les profs ne cessent de voir diminuer leur pouvoir d'achat. Alors à quand une petite prime pour nous aussi, à titre de dommages et intérêts pour avoir déjà enduré trois ans et demi de sarkozysme... Nous le valons bien.
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