Par deux fois, en février et en octobre 2010, le député PS François Loncle (Eure) s'était inquiété, dans une question écrite adressée au minitre de l'Education Nationale, de la piètre qualité de la syntaxe présidentielle. Le député s'étonnait notamment des "difficultés à pratiquer la langue française" que semble éprouver le chef de l'Etat et s'enquérait des "dispositions" que comptait prendre le ministre pour permettre à Nicolas Sarkozy "de s'exprimer au niveau de dignité et de correction qu'exige sa fonction". Le réquisitoire était sévère : "il multiplie les fautes de langage, ignorant trop souvent la grammaire, malmenant le vocabulaire et la syntaxe, omettant les accords. Lorsqu'il s'exprime en public [il] croit judicieux de maltraiter, volontairement ou involontairement, la langue française et il s'aventure parfois à utiliser des termes à employer des termes et formulations vulgaires". La réponse au courroux parlementaire est enfin arrivée. Luc Chatel, fidèle à sa réputation, toujours prêt à tout pour rester le chouchou du prof principal, vole au secours de notre nouvel expert en imparfait du subjonctif, en expliquant que "le Président de la République parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l'auditeur et le citoyen (...). Ses paroles relèvent de la spontanéité et, au contraire d'un calcul, sont le signe d'une grande sincérité". Expressis verbis ! Ben quoi, pauv'con, t'as pas pigé qu'y parle peup' pour êt'e compris par tout l'monde.
mardi 4 janvier 2011
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