Entre les écoles et les collèges, les classes du département accueilleront à la rentrée plus de 900 élèves supplémentaires. Mais les suppressions de postes d’enseignants continuent.
Plus de 300 élèves supplémentaires sont attendus dans les collèges de l’Ain à la rentrée et 573 dans les écoles. Mais face à cette augmentation, les créations de postes ne suivent pas. La tendance est toujours à la suppression, même si l’Ain n’est pas le département le plus touché dans l’académie. Dans le premier degré, la situation est exceptionnelle cette année alors que les écoles étaient plutôt épargnées jusque-là. « On perd trois postes pour une hausse de 573 élèves. Habituellement, l’augmentation du nombre de postes suivait à peu près l’évolution démographique. C’est la première fois qu’on a un chiffre négatif », explique Morgan Vincent, secrétaire départemental du Snuipp-FSU. Une décision qui aura des conséquences sur le plan qualitatif et quantitatif. « Dans la majorité des primaires, il va falloir 28 élèves contre 25 actuellement pour ouvrir une classe. Ils risquent aussi de s’attaquer aux postes d’enseignants spécialisés qui aidaient les élèves les plus en difficulté », ajoute-t-il. Des propos que nuance l’inspecteur d’académie de l’Ain, Philippe Sauret : « Le département est bien traité et très préservé dans un contexte général de réduction des moyens budgétaires. Dans le premier degré, on rend 3 postes pour 62 sur l’académie. Il faut noter que le ratio entre le nombre d’élèves et de professeurs est plus favorable aujourd’hui que dans les années 90 ».
Plus de 300 élèves supplémentaires sont attendus dans les collèges de l’Ain à la rentrée et 573 dans les écoles. Mais face à cette augmentation, les créations de postes ne suivent pas. La tendance est toujours à la suppression, même si l’Ain n’est pas le département le plus touché dans l’académie. Dans le premier degré, la situation est exceptionnelle cette année alors que les écoles étaient plutôt épargnées jusque-là. « On perd trois postes pour une hausse de 573 élèves. Habituellement, l’augmentation du nombre de postes suivait à peu près l’évolution démographique. C’est la première fois qu’on a un chiffre négatif », explique Morgan Vincent, secrétaire départemental du Snuipp-FSU. Une décision qui aura des conséquences sur le plan qualitatif et quantitatif. « Dans la majorité des primaires, il va falloir 28 élèves contre 25 actuellement pour ouvrir une classe. Ils risquent aussi de s’attaquer aux postes d’enseignants spécialisés qui aidaient les élèves les plus en difficulté », ajoute-t-il. Des propos que nuance l’inspecteur d’académie de l’Ain, Philippe Sauret : « Le département est bien traité et très préservé dans un contexte général de réduction des moyens budgétaires. Dans le premier degré, on rend 3 postes pour 62 sur l’académie. Il faut noter que le ratio entre le nombre d’élèves et de professeurs est plus favorable aujourd’hui que dans les années 90 ».
Pour le second degré, la tendance est aussi à la baisse. Pour les lycées généraux, 60 postes seront supprimés dans l’académie. Il faudra compter dans l’Ain avec 337 élèves en plus mais deux classes en moins. Le chiffre est de moins 40 dans les lycées professionnels. Dans l’Ain, la demande est croissante, mais 225 places seraient supprimées. Du côté des collèges, les chiffres sont discutés. Dans l’Ain, quatre postes sont supprimés. Parallèlement, 10 équivalents temps plein sont créés grâce aux heures supplémentaires. Soit, selon le rectorat, une augmentation finale de 6 équivalents temps plein. Si ce fonctionnement ne satisfait pas les syndicats, Philippe Sauret estime que ces heures apportent de la souplesse notamment pour organiser le soutien. Mais ce chiffre ne suit pas l’augmentation démographique, puisque les collèges de l’Ain attendent 332 élèves supplémentaires. De plus, le Snes-FSU estime qu’il s’agit d’une « manipulation ». « Pour comparer les chiffres, le rectorat de Lyon ne prend pas comme référence la dotation prévisionnelle de l’an dernier, mais la situation après les suppressions de moyens opérées au printemps, liées à la disparition de la formation initiale des enseignants. Ce ne sont pas des chiffres comparables », lance Nicolas Jambon, secrétaire départemental. « En comparant les dotations prévisionnelles de 2010 et 2011, on tombe à moins 264 heures qui correspondent à moins 14,5 postes en réalité ! ». À l’inspection académique, on refuse ce calcul. « Le recteur ne ment pas, explique Philippe Sauret. Certains comparent par rapport aux prévisions de l’an dernier, alors que le rectorat se base sur la réalité avec le changement de mode de gestion des stagiaires». Selon le Snes-FSU, il y a eu dans le département depuis 2005-2006, 41,5 postes supprimés pour 1 263 élèves en plus. L’inquiétude dans les collèges est la même que pour le premier degré : des classes surchargées. Dès la rentrée, il y aurait dans les collèges, en moyenne, 25,22 élèves par classe contre 23,89 il y a quatre ans. Les cours de physique ou SVT en petits groupes seraient aussi menacés. Si la répartition des suppressions n’est pas encore connue, les syndicats estiment que les gros collèges comme celui de Belley seront les plus touchés.
(source : S. Albanesi, Le Progrès, 19 janvier 2011)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire