jeudi 19 novembre 2009

Une réforme à l'économie

Deux heures de soutien - pudiquement appelé "accompagnement personnalisé" - et initiation à l'économie pour tous, telles sont les deux lignes de force de la réforme des lycées dévoilée aujourd'hui par Luc Chatel. La montagne a bien accouché d'une souris et on est loin de la révolution promise l'année dernière par Xavier Darcos. Si la seconde devient une "classe de détermination", la classe de première verrait se mettre en place un début de spécialisation (par
exemple des cours de littérature en langue étrangère pour les élèves des filières littéraires) sans pour autant rendre le parcours du lycéen irréversible, grâce à un "tronc commun" de quinze heures, tandis que la terminale deviendrait une classe dans laquelle le lycéen se spécialiserait en relation avec les études supérieures qu'il projette. Le nombre d'heures de cours pour les enseignants comme pour les élèves devrait rester inchangé et, en offrant à tous, de la seconde à la terminale, deux heures hebdomadaires de soutien, d'approfondissement et d'aide à l'orientation dispensées "en petits groupes", cette réforme ne peut que rogner sur les horaires disciplinaires, ce qui risque de provoquer rapidement quelques grognements que ne feront certainement pas taire les vagues promesses de formation qui ont été faites. On signale déjà quelques manifestations lycéennes à Rouen, Nantes, Rennes et Quimper.
o.g.


Pour plus de détails, lire par exemple "Lycée: après les grandes annonces, la réformette" sur le blog de la journaliste V. Soulé, http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2009/11/lyc%C3%A9e-de-grandes-annonces-pour-une-petite-r%C3%A9forme-.html

1 commentaire:

Henry Cow a dit…

D'un autre côté, vu le niveau des finances de l'Etar, j'ai du mal a imaginé, ce que le gvnt pourrait faire de plus.