La réponse du ministère à la Présidente n'a pas tardé. Et c'est clairement une fin de non recevoir. "L'Éducation nationale n'a pas à se substituer au planning familial [seul] autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur" a déclaré Luc Chatel, lui même heureux papa de quatre enfants : "je considère que le lycée est un lieu d'éducation. Je crois à l'accompagnement et à l'écoute. Éduquer, c'est être responsable et cela ne peut se résumer à distribuer un chèque (...). Dans chaque lycée existe un conseil d'éducation à la santé et à la citoyenneté qui, avec nos personnels de santé de l'Éducation nationale, apporte des conseils aux élèves en matière de sexualité".
jeudi 12 novembre 2009
Pilule amère
Ségolène Royal a annoncé aujourd'hui son intention de faire distribuer "en début de semaine prochaine", dans tous les lycées de son fief picto-charentais et par l'intermédiaire des infirmières scolaires, des "chèques-contraception". La Dame du Poitou entend ainsi "lutter contre les grossesses précoces des filles mineures", objectif louable. Chaque carnet gratuit devrait comporter quatre tickets : le premier permettra aux bénéficiaires "d'aller faire une consultation médicale gratuite", le deuxième "d'accéder à l'achat de contraceptifs", le troisième de "faire des analyses médicales" et dernier sera un bon "pour une visite de contrôle".
Faisons toutefois remarquer au ministre que les lycées étant la propriété des Conseils régionaux, libre à ceux ci d'y organiser toutes les campagnes de prévention qu'ils estiment nécessaires, à la fois en matière de santé, de comportements à risque, de sécurité routière, etc, etc. Pour l'heure l'opération semble donc avoir capoté et Ségolène estime ce soir que "la déclaration de Luc Chatel confirme bien qu'il a bloqué cette action. C'est désolant" conclue-t-elle.
o.g.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire