En répondant à un député de l'opposition qui, lors de la séance des questions au gouvernement, dénonçait la réforme des I.U.F.M., Valérie Pécresse a tenté de faire croire que sa réforme améliorerait la qualité de la formation des enseignants alors que c'est le contraire : «la quasi-totalité des jeunes professeurs qui arrivent en septembre devant les classes n'ont jamais vu aucun élève» a-t-elle asséné avec un aplomb qui n'a d'égale que sa méconnaissance de la réalité ; «désormais avec la réforme ils auront trois fois plus de possibilités de stages». Mensonge ! En effet, une fois son concours en poche, l'étudiant de deuxième année est actuellement fonctionnaire-stagiaire avec en moyenne deux classes en responsabilité, tandis que ses condisciples de première année font des stages accompagnés au cours desquels ils observent des professeurs dans leur pratique. Or la belle réforme Pécresse supprime les stages encadrés pour créer un nouveau statut de stagiaire avec plus de responsabilités mais moins de formation, puisque les deuxième année devront simultanément passer le concours et se former avant d'être affectés à temps plein, sans formation complémentaire, dès leur première rentrée. Elève Pécresse, vous êtes collée à l'oral !
o.g.
1 commentaire:
Vous trouverez sur mon blog plusieurs billets concernant les mensonges de Valérie Pécresse : http://bertrand.monthubert.net
Il y a quelques semaines, elle fut interpelée par des journalistes en raison des chiffres annoncés de dépense par étudiant, dont j'avais montré qu'ils étaient faux. Une journaliste de Science a relevé dans son article que Valérie Pécresse, mise ainsi en difficulté, a fini par lâcher : "je n'y comprends rien".
En tout cas tout cela montre la catastrophe de confier les rênes du pouvoir à des gens dont le mode de fonctionnement repose sur la trahison des mots, plutôt que sur l'exigence de la rigueur intellectuelle. Un bien mauvais exemple pour nos élèves et étudiants.
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