jeudi 26 novembre 2009

Collège unique : il est urgent d'attendre

Luc Chatel a déclaré tout à l'heure dans un "chat" sur lemonde.fr qu'il n'était pas favorable à la suppression du collège unique, même s'il reconnaît que "cette réflexion revient en permanence" lors des rencontres qu'il a pu avoir des profs : "sur le principe, je ne suis pas favorable à la suppression du collège unique, qui est une vraie avancée, mais cela n'interdit pas les réflexions sur le collège". La priorité du moment étant à ses yeux la réforme du lycée, le collège attendra : "prenons le temps de la réflexion" a déclaré le ministre. On sait de toute façon ce que réflexion et concertation signifient pour lui.
A propos de la disparition de l'histoire-géo en Term. S., Chatel a précisé ses déclarations de l'autre jour en affirmant que les élèves de la section scientifique seraient évalués lors d'une épreuve anticipée en 1ère, comme c'est actuellement le cas en S.T.G : "nous avons pris la décision d'inclure l'histoire-géo dans le tronc commun de 1ère. Et tous les élèves de 1ère bénéficieront du même enseignement d'histoire et géographie de 4 h, ce qui fera, entre la Seconde et la 1ère, 7 h d'enseignement en histoire-géo [curieuse façon de compter !]. Pour les élèves qui choisiront la filière S en terminale, comme je l'ai dit, nous évaluerons les élèves en fin de 1re au baccalauréat et de deux choses l'une : soit ces élèves se destinent à des carrières scientifiques et ne souhaitent pas prolonger l'histoire-géo, et elle sera optionnelle, mais nous proposerons deux heures d'histoire-géo par semaine en option pour tous ceux que cela intéresse". Ce changement aura au moins la vertu de permettre de nouvelles suppressions de postes, et c'est là l'essentiel à ses yeux.
Et la revalorisation dans tout ça ? "la négociation est en cours avec les syndicats" répond le ministre qui "souhaite qu'elle aboutisse d'ici à la fin janvier pour une mise en oeuvre à la rentrée prochaine.nous allons procéder à des rattrapages. On ne va pas augmenter les néo-titulaires sans rattraper ceux qui ont 5 ans d'ancienneté." Et pour ceux qui ont 10, 15, 25 ou 30 ans de maison ? Ils ne sauront pas se contenter de belles paroles, ni d'heures sup' de tutorat, de stages passerelle ou de remise à niveau, pas plus que de vaines promesses à propos d'une hypothétique "seconde carrière".
o.g.

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