Sébastien Boileau enseigne la technologie en collège depuis une dizaine d’années. Depuis quatre ans, il vit au rythme des affectations d’urgence, souvent « prévenu la veille pour le lendemain, quand ce n’est pas le lendemain de la rentrée ! » Quelques semaines à Lyon-Vénissieux, deux mois à l’Erea de Villeurbanne pour non-voyants (« sans aucune formation ! »), ou à Limas à raison de 22 heures sur cinq jours et trois heures de trajets journaliers. « À la fin, j’ai craqué ! »
Pour la première fois cette année, il juge son affectation « correcte. Je n’ai que deux établissements à Ceyzériat et Coligny, et je complète à Bâgé, mon établissement de rattachement ». Sa compagne Évelyne Allard, TZR elle aussi, dispense des cours de SVT entre Miribel et Ambérieu. Jeanne, 5 ans, suit les pérégrinations de ses parents. « Avec la petite, c’est difficile de gérer les emplois du temps. Un jour, on aimerait bien se poser. Mais aujourd’hui, les possibilités de se stabiliser sont très faibles. »
(source : Le progrès, 28 septembre 2011)
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