Vingt-quatre heures à peine après une mobilisation réussie dans l’Education, l’annonce du projet de budget 2012 a provoqué hier la colère des syndicats. Indifférent aux protestations, le gouvernement a maintenu la suppression de 14 000 postes l’an prochain au nom de la réduction de la dette publique. Au total, quelque 80 000 postes auront ainsi disparu depuis 2007.
A la suite de ce que le ministère appelle un «dialogue de gestion» avec les recteurs, censé améliorer l’efficacité du système et surtout conduire à des économies, les coupes se répartissent ainsi : 5 700 postes supprimés dans le primaire, 6 550 dans le secondaire, 1 350 dans le privé et 400 dans les services administratifs. Le ministère n’a pas su dire combien on attendait d’élèves supplémentaires à la rentrée 2012. Mais avec le dynamisme démographique de la France, les effectifs devraient continuer de gonfler.
Comme les années précédentes, le ministère assure que l’on fera dans la dentelle et qu’il reste encore des marges à grignoter sans pour autant s’attaquer à la qualité de l’enseignement. Les recteurs, qui sont les personnages clés dans cette affaire, devront trouver les «leviers à actionner» pour récupérer des postes. Comme cette année, les économies porteront notamment sur les effectifs des classes qui vont continuer d’augmenter, sur les enseignants qui ne sont pas affectés à une classe - comme les Rased (maîtres spécialisés dans la difficulté scolaire) -, sur les intervenants en langues étrangères en primaire qui, selon le ministère, n’ont pas fait leurs preuves. Autres postes d’économies : les options rares, qui vont être regroupées dans un seul établissement du secteur, la scolarisation des moins de 3 ans, qui va continuer de chuter, et enfin les remplacements (...). Les écoles rurales à classe unique et toutes celles avec de faibles effectifs, dont certaines ont déjà été menacées cette année et se sont battues, risquent d’être les premières victimes [des suppressions de poste en primaire]. Si les «leviers» habituels ne suffisaient pas, le ministère a d’autres idées. Ainsi, a expliqué le directeur de cabinet du ministre Luc Chatel, il n’est pas raisonnable, financièrement, d’«avoir à cette rentrée 3 000 places vacantes de BTS (brevet de technicien supérieur) ou des classes préparatoires avec 4 ou 5 élèves». «C’est nous qui payons les professeurs», a-t-il précisé, même s’il s’agit d’enseignement supérieur.
«Il est encore temps d’agir», estime le Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire, qui a appelé hier «les parlementaires à revoir la copie du gouvernement» en ne votant pas le budget. «Pour Luc Chatel, la vraie question aujourd’hui c’est le sur-mesure, ironise le syndicat Unsa-Education, mais cela fait longtemps que le gouvernement n’ajuste plus : il met en pièces.»
A la suite de ce que le ministère appelle un «dialogue de gestion» avec les recteurs, censé améliorer l’efficacité du système et surtout conduire à des économies, les coupes se répartissent ainsi : 5 700 postes supprimés dans le primaire, 6 550 dans le secondaire, 1 350 dans le privé et 400 dans les services administratifs. Le ministère n’a pas su dire combien on attendait d’élèves supplémentaires à la rentrée 2012. Mais avec le dynamisme démographique de la France, les effectifs devraient continuer de gonfler.
Comme les années précédentes, le ministère assure que l’on fera dans la dentelle et qu’il reste encore des marges à grignoter sans pour autant s’attaquer à la qualité de l’enseignement. Les recteurs, qui sont les personnages clés dans cette affaire, devront trouver les «leviers à actionner» pour récupérer des postes. Comme cette année, les économies porteront notamment sur les effectifs des classes qui vont continuer d’augmenter, sur les enseignants qui ne sont pas affectés à une classe - comme les Rased (maîtres spécialisés dans la difficulté scolaire) -, sur les intervenants en langues étrangères en primaire qui, selon le ministère, n’ont pas fait leurs preuves. Autres postes d’économies : les options rares, qui vont être regroupées dans un seul établissement du secteur, la scolarisation des moins de 3 ans, qui va continuer de chuter, et enfin les remplacements (...). Les écoles rurales à classe unique et toutes celles avec de faibles effectifs, dont certaines ont déjà été menacées cette année et se sont battues, risquent d’être les premières victimes [des suppressions de poste en primaire]. Si les «leviers» habituels ne suffisaient pas, le ministère a d’autres idées. Ainsi, a expliqué le directeur de cabinet du ministre Luc Chatel, il n’est pas raisonnable, financièrement, d’«avoir à cette rentrée 3 000 places vacantes de BTS (brevet de technicien supérieur) ou des classes préparatoires avec 4 ou 5 élèves». «C’est nous qui payons les professeurs», a-t-il précisé, même s’il s’agit d’enseignement supérieur.
«Il est encore temps d’agir», estime le Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire, qui a appelé hier «les parlementaires à revoir la copie du gouvernement» en ne votant pas le budget. «Pour Luc Chatel, la vraie question aujourd’hui c’est le sur-mesure, ironise le syndicat Unsa-Education, mais cela fait longtemps que le gouvernement n’ajuste plus : il met en pièces.»
(source : Libération, 30 septembre 2011)
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