lundi 30 novembre 2009
Bilan de la masterisation : - 18 202 emplois !
vendredi 27 novembre 2009
La C.P.U. rejette la masterisation
jeudi 26 novembre 2009
Collège unique : il est urgent d'attendre
Luc Chatel a déclaré tout à l'heure dans un "chat" sur lemonde.fr qu'il n'était pas favorable à la suppression du collège unique, même s'il reconnaît que "cette réflexion revient en permanence" lors des rencontres qu'il a pu avoir des profs : "sur le principe, je ne suis pas favorable à la suppression du collège unique, qui est une vraie avancée, mais cela n'interdit pas les réflexions sur le collège". La priorité du moment étant à ses yeux la réforme du lycée, le collège attendra : "prenons le temps de la réflexion" a déclaré le ministre. On sait de toute façon ce que réflexion et concertation signifient pour lui.mercredi 25 novembre 2009
Ouh la menteuse
o.g.Pour changer de prof... tapez 1 (suite)
Nous évoquions avant-hier la charmante missive adressée par des lycéens parisiens accros au portable à une prof d'anglais qui entendait leur interdire l'usage de leur appendice en classe. Voici le texte - mérite-t-il ce nom ? - dans sa version originale (fôtes dortograf inclues). C'est édifiant !Terminale STG2
à l’attention de Madame L. Paris, le 21 octobre 2009
Objet : suggestions de la classe
Madame,
Nous espérons passer un lundi correct avec vous le jour de la rentrée ; si ce n’est pas le cas, et qu’il n’y a aucun effort de changement de votre part, nous n’avons plus que quelques mots à vous dire :
* ALLEZ VOUS FAIRE ENCULER !
Nous vous prions d’agréer, Madame, à l’expression de nos sincères salutations.
La TSTG2.
Après la visite de l'inspecteur d'Académie, la majorité des élèves de la classe, qui ont affirmé qu'il s'agissait là d'une initiative individuelle et non collective - à la différence de la lettre adressée au proviseur et qui réclamait un changement de prof - ont rédigé une "lettre de désolidarisation". Et l'affaire en est restée là.... Interrogé à ce sujet sur R.T.L., Luc Chatel a annoncé que des "équipes mobiles de sécurité vont se rendre dans l'établissement pour procéder à une enquête et pour faire en sorte que les responsables de cette lettre injurieuse soient sanctionnés" avant d'ajouter qu'on "ne peut pas imaginer un renversement de situation, ce ne sont pas les élèves qui font la classe ! "... et ça va toujours mieux en le disant.
o.g.
mardi 24 novembre 2009
Spleen
(photo :Libération.fr)En route vers la désagrégation
Quel diplôme faudra-t-il présenter pour pouvoir se présenter au concours de l'agrégation ? Selon le décret du 29 juillet 2009, qui réforme les conditions de présentation aux concours, "peuvent se présenter au concours externe les candidats justifiant de la détention d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu équivalent par le ministre chargé de l'éducation." En clair, les candidats devront donc avoir obtenu un M2 avant de pouvoir s'inscrire à ce concours, c'est à dire avoir atteint un niveau bac + 5 alors que jusqu'à maintenant il leur fallait justifier d'un M1, (bac + 4). Le décret de juillet dernier permettait donc de maintenir une réelle distinction statutaire entre les futurs certifiés (cinq ans d'études, dont une pour préparer le concours) et les futurs agrégés (cinq ans d'études, plus une pour préparer le concours). Mais cette solution déplaisait aux directeurs des E.N.S. qui craignaient de voir se rompre le lien existant entre le M2 et la thèse et la recherche en pâtir. Seulement voilà, le 13 novembre, lors de la présentation de la nouvelle mouture de cette réforme, le gouvernement laissait entendre que l'agrégation serait en fait ouverte à l'avenir aux inscrits en M2 titulaires d'un M1, semblant de ce fait céder à la pression venant des E.N.S. d'où sort, rappelons-le, un tiers des agrégés. Conséquence, plus rien ne distinguerait donc en terme de durée des études, le certifié de l'agrégé, si ce n'est la nature et la difficulté du concours passé. Directeur de l'ENS de Lyon, Olivier Féron propose que les agrégés nouvelle mouture soient "exclusivement formés pour travailler de la seconde à bac + 3 (licence, classes préparatoires aux grandes écoles, IUT), les certifiés étant appelés à être formés pour enseigner de la 6e à la terminale". Bref, une fois de plus rien n'est clair. lundi 23 novembre 2009
L'Education Nationale en grève

o.g.
Chatel veut sacrifier l'histoire
ui entre en terminale ayant choisi la filière scientifique, cela revient à priver la moitié des bacheliers d'une matière indispensable à la formation citoyenne. Et celà est d'autant plus incompréhensible que le programme de la classe de terminale est axé sur la connaissance du monde contemporain. Cette décision apparait encore plus incohérente à l'heure où Sarkozy, qui a fait de l'histoire un fond de commerce politique (sans pour autant la maîtriser mais en l'accomodant à sa manière), prêche l'identité nationale, célèbre la mémoire des poilus et érige Guy Môquet en modèle pour la jeunesse. Dans le même temps, il est vrai que la connaissance du passé vise aussi à aiguiser l'esprit critique des futurs citoyens que sont nos élèves. Et des électeurs trop avisés, ce n'est peut-être pas ce que souhaitent nos gouvernants pour l'avenir. De Gaulle disait des Français qu'ils étaient des veaux. Sarkozy préférerait des boeufs. N'oublions pas enfin que la disparition de l'histoire-géo comme discipline obligatoire autoriserait surtout un grand nombre de suppressions de postes au cours des prochaines années.
o.g.Pour changer de prof... tapez 1
Parce que leur prof d'anglais avait déclaré la guerre aux téléphones portables qui sonnent en cours, les élèves d'une classe de terminale STG du lycée Jean Lurçat de Paris (XIIIe) se sont fendus d'une lettre de réclamation à la direction de leur établissement, dans laquelle ils "conseillent vivement" au proviseur "d'opérer un changement de prof" et de les débarrasser de cette enseignante obscurantiste et rétive à toute forme de progrès, au motif qu'elle osait exiger d'eux qu'ils rangent leurs organes de communication au fond des cartables pour pouvoir les importuner en paix avec ses verbes irréguliers. Dans une deuxième lettre adressée cette fois à l'empêcheuse de téléphoner en rond, ces rebelles l'ont invitée, dans une prose toute en subtilité et en poésie mais comminatoire, à "procéder à un changement d'attitude, et [à] cesser de faire des remarques à chaque fois que l'on a un téléphone entre les mains, car cela est une perte de temps. (...) Vous nous prenez trop au sérieux en nous engueulant à chaque cours (...). Si ce n'est pas le cas et qu'il n'y a aucun effort de changement de votre part, nous n'avons plus que quelques mots à vous dire : allez vous faire enc..." Et au cas où le sens de l'invitation lui aurait échappé : "si vous persistez, menacent-ils, vous allez subir votre peine chaque lundi".dimanche 22 novembre 2009
La matraque contre le cartable
Jeudi, en marge de la visite de Fillon, Chatel, et Pécresse au lycée Roosevelt de Reims, une manifestation lycéenne a dégénéré. Au moins 200 lycéens qui s'étaient rassemblés pour dénoncer la réforme du lycée, la suppression de la carte scolaire et les suppressions de postes de profs, ont été chargés par les C.R.S. qui, pour dégager l'accès à l'établissement avant l'arrivée des caciques sarkozistes, ont généreusement distribué des coups de poings, de pieds et de matraques. Dans la bousculade et le début de panique qui ont suivi, quatre jeunes gens ont été blessés (dont un avec les deux genoux fracturés) et une douzaine d'autres ont été arrêtés. Jugés en comparution immédiate, quatre manifestants ont écopé de trois mois de prison avec sursis pour violence contre les forces de l'ordre. Et dire que l'un des thèmes de la visite de Fillon était l'égalité des chances...vendredi 20 novembre 2009
De réunion en Réunion
"Nous ne faisons pas cette réforme pour faire des économies. Elle se fera à taux moyen d'encadrement constant" ; "s'il suffisait de créer des postes pour obtenir des résultats, nous aurions été les champions du monde de la réussite scolaire à la fin des années 1990" ; "le sujet est moins de créer des postes que d'adapter notre système éducatif à la problématique rencontrée dans chaque lycée, par chaque élève". Ce sont là, à en croire Le Figaro, les déclarations les plus percutantes faites aujourd'hui par le V.R.P. Luc Chatel qui, on le voit, ne fait preuve ni d'imagination ni d'originalité lors de sa tournée des lycées pour vendre sa réformette. Mais cela valait-il vraiment le coup de faire le voyage jusqu'à la Réunion pour répéter une fois de plus les mêmes platitudes ? A moins qu'en cette fin de semaine la motivation soit toute autre.
o.g.
jeudi 19 novembre 2009
Pilule amère (suite)

Une réforme à l'économie
o.g.mercredi 18 novembre 2009
La peur du grippage ?
Jusqu'alors rares avaient été les classes ou les écoles fermées pour cause de grippe A. Or, depuis le lancement de la campagne de vaccination - qui ne rencontre guère de succès avec 30 à 40 vaccinations par jour à Bourg-en-Bresse par exemple - les cas de grippe semblent se multiplier comme des petits pains et brusquement le ministère de l'Education Nationale annonce 122 classes et près de 60 écoles fermées, et ce dans dix-sept académies. Depuis vendredi le nombre de cas aurait même quintuplé à en croire Luc Chatel. Tout aussi brusquement les affiches de prévention fleurissent aux portes des établissements. Curieux, à quelques jours du début des vaccinations dans les collèges et les lycées. Craindrait-on dans les ministères de la Santé et de l'Education que cette campagne ne soit un gigantesque flop et que, faute de candidats pour la piqûre magique, on en vienne, comme dans les centres de vaccination, à balancer à la poubelle des milliers de doses ? Il y a là des concomitances bien étranges...
(source : Libération, 18 novembre 2009)
o.g.mardi 17 novembre 2009
Parce que les profs le valent bien
Invité de la session matinale de France Inter, Luc Chatel a bien confirmé n'avoir fait aucune concession sur la masterisation. Sans avoir définitivement arrêté les dates des concours, il a rappelé que ceux ci auront bien lieu pendant l'année de master 2. Quant au contenu des épreuves d'admissibilité et d'admission, rien n'est encore fermement arrêté pour le moment mais "la réforme sera prête pour la rentrée 2010". D'ici quinze jours les maquettes des concours devraient d'ailleurs être publiées. Mais que tous ceux qui doutent des bonnes intentions du ministère soient démentis : la réforme n'est pas conçue pour faire des économies, mais pour améliorer la formation des enseignants et pour "tirer davantage de nos jeunes vers l'excellence, vers 50 % d'une génération à bac + 3, objectif de Lisbonne". Cependant Chatel a laissé entendre ensuite à demi-mot que le nombre de postes mis au concours devrait diminuer.lundi 16 novembre 2009
Masterisation : vers le choix du pire
Alors que les derniers arbitrages sont attendus à propos de la question de la masterisation et des concours 2011, il semblerait que les ministres Chatel et Pécresse aient choisi, pour le calendrier des concours, la pire des solutions, en fixant la date du concours d'admissibilité en décembre de l'année de M2. Rappelons pour mémoire que cette même année les étudiants devront préparer à la fois leur concours et leur M2 tout en effectuant, entre les résultats de l'admissiblité (fin janvier) et l'admission (mai-juin) les 108 heures de stage en situation (6 semaines) que le ministère a bien voulu leur concéder. Alors que la plupart des interlocuteurs des deux ministères réclament que le concours d'admissibilité soit fixé à la fin de l'année de M1, à la fois pour alléger la charge de travail demandée aux étudiants, pour éviter à ceux qui échoueraient de perdre deux années d'études et pour offrir à ceux qui seraient admis une année de véritable formation en situation, il semblerait que les ministres aient préféré camper sur leurs positions, au risque de provoquer une nouvelle flambée de colère dans les universités. Il est vrai que, du point de vue gouvernemental, la réforme de la masterisation n'est qu'un prétexte pour faire disparaître les I.U.F.M. et pour supprimer 16000 postes supplémentaires.dimanche 15 novembre 2009
Un colloque à terre
En passant par la Lorraine
samedi 14 novembre 2009
Liaisons dangereuses ?
Au secours sauvons l'école. La semaine dernière les Verts rhônalpins confiaient leur destin régional à Philippe Meirieu et à ses moustaches blanches. Enfin, avec Jean-Paul Brighelli, le MoDem vient de capturer de l'autre côté de l'échiquier une paire de moustaches noires tout aussi controversée. Coauteur des programmes du Primaire voulus par Darcos - qui le décora de la légion d'honneur en retour - cet agrégé de lettres très controversé, souvent qualifié de "réac" et qui choisit de soutenir Sarkozy en 2007, s
'est fait connaître du grand public en publiant La fabrique du crétin. Ne serait-ce qu'en matière de communication, le pauvre Bayrou n'aurait pas pu faire un choix moins heureux. Mais heu.....vendredi 13 novembre 2009
A contrepied
jeudi 12 novembre 2009
La grippe se rapproche
e cas groupés de grippe A.De nombreux parents n’étaient d’ailleurs pas au courant. "Mardi, quand j’ai constaté que douze élèves de cette classe étaient absents parce qu’ils présentaient des symptômes grippaux , j’ai alerté la Ddass" expliquait hier matin Eric Loques, le directeur du collège. "Dans le carnet de liaison, j'ai demandé aux familles de ne pas mettre leurs enfants au collège aujourd’hui" . Ce matin, les 28 élèves de la 6e 3 manquaient à l’appel. Deux d’entre eux étant touchés par le virus H1N1. Ce matin, tous les collégiens et les professeurs présents ont été rassemblés dans la cour pour un briefing qui se voulait rassurant. L’Académie lui ayant confirmé peu avant le nombre de cas enregistrés après analyse des prélèvements, le directeur s'est voulu rassurant : "je veux m’adresser à vous pour éviter que des rumeurs circulent dans l’établissement" a-t-il lancé aux adolescents. "On va surveiller l’absentéisme de près" glissait Eric Loques. "Mais le taux est plutôt correct pour l’instant, nous n’avons que huit absents sur l’ensemble du collège". A l’extérieur, une mère de famille résumait laconiquement l’état d’esprit des parents rencontrés. "On va tâcher de faire encore plus attention, mais s’ils doivent avoir la grippe A, ils l’auront … ".
S. Bourdon, St Charles Borromée secourant les pestiférés, milieu XVIIe siècle
Pilule amère
La réponse du ministère à la Présidente n'a pas tardé. Et c'est clairement une fin de non recevoir. "L'Éducation nationale n'a pas à se substituer au planning familial [seul] autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur" a déclaré Luc Chatel, lui même heureux papa de quatre enfants : "je considère que le lycée est un lieu d'éducation. Je crois à l'accompagnement et à l'écoute. Éduquer, c'est être responsable et cela ne peut se résumer à distribuer un chèque (...). Dans chaque lycée existe un conseil d'éducation à la santé et à la citoyenneté qui, avec nos personnels de santé de l'Éducation nationale, apporte des conseils aux élèves en matière de sexualité".
mercredi 11 novembre 2009
Un député UMP remet en question les suppressions de postes
Le site Médiapart rapporte dans son édition d'aujourd'hui les propos du député UMP Yves Censi, qui s'inquiète ouvertement du rythme des suppressions de postes dans l'Education Nationale. A la veille de la discussion du budget de l'enseignement scolaire le député de l'Aveyron, également rapporteur de la commission des finances, se demande en effet si, après trois années de coupes sombres qui ont entraîné la disparition de 35.000 postes d'enseignants depuis 2007, il est opportun d'envisager la disparition prochaine de 16.000 postes supplémentaires, ce qui représenterait près de la moitié des postes supprimés en 2010 dans la fonction publique : "les gains de productivité semblent avoir été réalisés, écrit Yves Censi. Si l'on veut par la suite continuer à diminuer les emplois, dans une optique de réduction de la dépense publique à long terme, il faudra alors modifier en profondeur le système éducatif et les méthodes d'enseignement (...). Il paraît difficile de maintenir la réalisation des programmes scolaires et le fonctionnement actuel des établissements en allant au-delà dans la diminution des emplois, tant enseignants qu'administratifs". Des propos qui resteront certainement sans suite quand on sait à quel point le gouvernement persiste à rester complètement sourd aux remarques qui émanent de sa propre majorité.mardi 10 novembre 2009
Sarkozy prend un bouillon

L'homme qui abattit le mur de Berlin - source : lepost.fr
o.g.
Chatel à sens unique
lundi 9 novembre 2009
Propaganda
Mais ce n'était pas là son premier exploit en Germanie. Le post.fr publie ce soir un autre document qui démontre que c'est lui aussi qui, en 789, signa le capitulaire Admonition générale ordonnant l'ouverture d'écoles dans tout son royaume.
Au début d'une semaine pendant laquelle devrait être célébrée la grande amitié franco-allemande que Notre Glorieux Kaiser prétend incarner, relayons à notre tour les sympathiques propos germanophobes tenus lors de la campagne de 2007. Rares sont en effet les hommes politiques qui soient capables, toute honte bue, de tenir des propos aussi caricaturaux et d'aligner autant d'approximations historiques et de contre vérités.dimanche 8 novembre 2009
Inoculons le mammouth
Le ministre, qui se fera inoculer la mixture salvatrice plus tard (avec ou sans adjuvant, il ne l'a pas précisé), a rappelé l'importance de ce vaccin pour éviter la propagation du fléau qui, paraît-il, aurait progressé à grands pas ces derniers jours. Mais il s'agit aussi d'écouler à tout prix les 90 millions de doses qui ont été achetées à prix d'or.Pour le Meirieu ou pour le pire
vendredi 6 novembre 2009
Les ghettos de Darcos
(Source : Le Parisien / Aujourd'hui en France ; 6 novembre 2009)
o.g.
jeudi 5 novembre 2009
Y-a-t-il un pilote dans l'avion ?
ça plane sévère au ministère de l'Education Nationale. Après avoir annoncé hier matin sur I-Télé la prochaine tenue de débats identitaires à l'école, l'improbable ministre Chatel tenait le soir même sur Public Sénat des propos complètement à l'opposé de ses délires matutinaux. Sur sa volonté de faire chanter la Marseillaise à l'école : « pourquoi pas, mais je ne suis pas sûr qu’il faille le contraindre dans le cadre de l’emploi du temps », même s'il estime toujours qu'elle "est plutôt faite pour être chantée que pour être lue". A propos du débat sur l'identité nationale qu'il prétendait quelques heures plus tôt vouloir introduire dans les classes : « on ne va pas organiser des débats sur l’identité nationale à l’école [mais les professeurs d’instruction civique ou d’histoire pourraient] s’ils le souhaitent aborder ces sujets ». Comme le déclarait sentencieusement le duc de la Rochefoucauld - contemporain de cette chère Mme de Lafayette - l'inconstance qui vient de la légèreté de l'esprit ou de la faiblesse fait recevoir toutes les opinions d'autrui.mercredi 4 novembre 2009
Chatel Dupont-Lajoie
ça commence à virer à l'obsession. Le gouvernement a l'intention d'étendre à l'école le débat sur l'identité nationale. C'est ce qu'a déclaré Chatel ce matin sur I-télé : "oui, nous allons participer. Moi-même, je vais participer" a-t-il dit en annonçant que des débats identitaires se dérouleraient dans le cadre de l'éducation civique, sans apporter par ailleurs d'autres précisions, affirmant faire "totalement confiance aux enseignants en la matière". Comme si les profs n'avaient pas autre chose à faire que de servir la soupe au gouvernement en relayant un débat aussi imbécile qu'inutile.
Qu'on se le dise : l'identité nationale n'existe pas parce qu'elle ne peut pas être définie. Par son histoire, par sa géographie, par ses paysages, par son peuplement, par sa culture, par sa langue même, la France est faite de diversités qui ne sauraient être réduites à un concept uniforme. Il est temps de lire - ou de relire - Braudel !mardi 3 novembre 2009
L'identité nationale passe aussi par l'orthographe
"On va travailler sur le pluriel des noms composés et sur le participe présent", annonce la prof de français à une douzaine d'élèves sagement assis devant elle.
La faute à qui ? Le box des accusés est plein. S'y côtoient pêle-mêle la méthode globale, le collège unique, les programmes surchargés de l'école primaire qui sacrifient le français et les maths au développement durable ou à la sécurité routière, le passage automatique dans la classe supérieure, les classes surchargées, la diminution des horaires de français au collège, les correcteurs d'orthographe, sans oublier les nouveaux moyens de communication et le langage SMS. Mais dans le cas présent, celui des étudiants qui échouent à l'université parce qu'ils ne sont pas en mesure de suivre et de répondre aux exigences des études supérieures, il faut d'abord pointer du doigt l'Education Nationale qui, en dévaluant un baccalauréat qu'il faut maintenant attribuer coûte que coûte à 80 % d'une classe d'âge, en a fait un leurre. On fait croire aux bacheliers qu'ils ont réussi après 15 années passées sur les bancs de l'école de la République to
ut en les conduisant à l'échec à un moment où il est trop tard pour échouer.
Alors à quoi bon vouloir débattre d'identité nationale quand on constate qu'une part croissante de la jeunesse ne maîtrise plus les bases de la langue française au point de ne plus être capable de s'exprimer correctement par écrit, de se faire comprendre, d'avoir une pensée argumentée et de la faire partager ?
lundi 2 novembre 2009
Nicolas, nous voilà !
C'est aujourd'hui que s'ouvre en Sarkozie le grand débat sur l'identité nationale, si cher à l'empathique M. Besson. Nous sommes allés faire un petit retour sur le site spécialement dédié par le ministère éponyme et y avons repéré trois propositions sur sept qui concernent directement ou indirectement l'école.
On pourrait peut être y rajouter le salut au drapeau tous les matins, l'art de rédiger sans faute une lettre de délation, la création de chantiers de jeunesse sarkozistes, l'instauration de cours d'économie domestique pour les filles, un portrait de Notre Guide dans toutes les salles de classe, l'étude des oeuvres complètes de Carlita en cours de musique, etc, etc.
o.g.


