"C'est pas une machine où on prend les meilleurs pour en faire les super meilleurs !". Avec une telle syntaxe Sarko Ier n'aurait donc pas pu intégrer l'un des onze internats d'excellence qui ont ouvert leurs portes en ce mois de septembre. Il a pu néanmoins franchir aujourd'hui les portes de celui de Marly-le-Roi pour vanter à sa façon le "mérite républicain" : "la République, c'est celle qui doit promouvoir celui qui le mérite, et qui doit sanctionner celui qui le mérite" a-t-il déclaré fièrement devant un parterre d'élèves, de professeurs et de parents, avant d'ajouter, dans son style si particulier, que "c'est un lieu où tous les jeunes qui veulent s'en sortir, qui veulent réussir et qui font des efforts, on va leur donner une chance supplémentaire".
Mais Sarko ne serait pas Sarko s'il n'en avait pas profité pour désigner les mauvais sujets à la vindicte populaire, en l'occurrence ceux "qui rendent la vie impossible aux autres". Gare à "celui qui a été exclu de quatre établissements", à "celui qui a manqué plusieurs trimestres parce qu'il ne va pas au collège ou au lycée", ou encore à "celui qui ne comprend pas ce que signifient les mots autorité, respect, discipline, enseignant, enseignement". Notre bon Souverain destine ces mauvais sujets et leurs semblables aux établissements de réinsertion scolaire, version sarkozienne de la maison de redressement. Qu'on se le dise, "personne ne peut s'en sortir s'il n'est pas décidé à faire un effort pour lui-même, pour ses enfants et pour sa famille". C'est vrai que cette règle là, chez les Sarkozy, on la connaît bien, surtout quand il s'agit de faire des efforts pour ses enfants et pour sa famille, y compris sa famille politique.
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