jeudi 23 septembre 2010

Manif contre la réforme des retraites à Bourg-en-Bresse

Trois millions de manifestants auraient défilé aujourd'hui contre la réforme des retraites clament les grandes centrales syndicales. Pendant ce temps Sarko et sa bande se réjouissent de l'adhésion croissante des Français à cette réforme inique et injuste. Pour cause : les sbires de Brice n'ont compté que 997 000 manifestants, Roms compris. A Bourg-en-Bresse, la manifestation était aussi imposante que le 7 septembre dernier, mais cette fois le beau temps était au rendez-vous. D'ailleurs la vache avait troqué son imperméable contre un chapeau de paille.

"Avec près de 6 500 personnes dans les rues du centre-ville de Bourg (11 000 selon les syndicats et 5 500 selon la police), contre 6 000 il y a deux semaines, les organisations syndicales ont rempli leur mission : montrer que la mobilisation n'avait pas fléchi, que l'heure n'était pas à la résignation. D'une manifestation à l'autre, que de changements ! Hier après-midi, les chapeaux de paille ont remplacé les capuches et les cornets de glace les parapluies du 7 septembre. Car cette fois, la météo a soutenu la cause des opposants à la réforme des retraites imposée par le gouvernement. Pour nombre d'observateurs, la légère baisse du taux de grévistes dans les entreprises a surtout eu pour origine la difficulté de supporter deux journées non payées sur le bulletin de paie du même mois. Parti comme d'habitude du champ de foire, le cortège, cette fois très féminisée, a retrouvé le centre-ville. Un élément favorable, car au fur et à mesure que le défilé avançait, ses effectifs se renforçaient. Pétards, crécelles, tambours et cloches de pâturage ont accompagné les revendications et les chants de révolte hurlés au micro par les speakers. FO et Solidaires (Sud), venus en force, exigeaient le retrait pur et simple du texte. La CFDT, comme la CGT, misait sur le nombre très important de ses militants et sympathisants dont beaucoup de jeunes bourrés d'énergie. Une centaine d'agriculteurs de la Confédération paysanne et de l'APLI (producteurs de lait indépendants) étaient cette fois encore en bonne place dans le cortège autour de la vache Voka devenue une habituée des rassemblements bruyants ! "

(source : J.-M. Perrat; Le Progrès, 24 septembre 2010)

1 commentaire:

valentini a dit…

Il n'y a pas de loi qui tienne, le prolétariat d'abord!

Le manchot médiatique, qui prospère, youpla boum, y a bon boom, au beau milieu de l'actuel désert démocratique, en tant que médium enflammé de ce dernier, a beau rugir que tout ça, le rejet massif de la réforme des retraites, qui est aussi un combat pour la défense des salaires, un combat séculaire contre la liberté capitaliste, empiétant et piétinant sa propre égalité, des millions de manifestants ont attesté, par leur présence, que le clivage droite/ gauche recouvre, en fait, une réalité sociale bien vivante. Et cette réalité est porteuse d'une vérité toute simple, constamment niée par tous les défenseurs de l'économie nationale et adeptes de la libre entreprise: il n'y a pas identité d'intérêts entre capital et travail. Même si cet antagonisme est aussi le fonds de commerce de la gauche capitaliste qui réclame sans rire que le fardeau de la faillite capitaliste soit redistribué entre tous, à parts égales, et vive la République! Et vive la France! Sauf que la droite l'umpéniste a un U-mp 3, dans les oreilles, qui lui répète en boucle que le seul parti socialiste possible, en France, c'est elle! Les Chinois enfin, ne sont plus seuls, pour changer le monde. Il y a bien un socialisme passif, au service du capitalisme mondial et des classes qui en vivent et le soutiennent.
Et c'est justement ce socialisme-là, bavard, du monde tel qu'il est, comme il dit, qui pousse le manchot-roi médiatique à brailler, sur un plateau télé quelconque, que tout ça, c'est du flan! Un mirage! A qui le dit-il! Mais alors que voit-il? Des millions de preneurs d'otages, pas moins! France-à-pied, menacé d'esclavage totalitaire, en tout cas pris en otage par des gens pas clairs! C'est énorme. Mais ce n'est pas tout. Changeant de registre, il voit le loup fonctionnaire se métamorphoser en troupeau peureux qui oscille de droite à gauche, pour se tenir chaud, chaud, chaud. Et puis des boeufs, des rats, des pingouins, des dinosaures, bref des animaux à gueules de buveurs de bière, venus se compter, mais qui ne représentent, au final, rien d'autre que leur propre vomi. Fermez le ban! Bon appétit!. Comme on voit, le pouvoir de décrire donne des ailes à l'imagination qui pousse de gros couplets dithyrambiques, en écho aux sirènes du marché. Celles-là même qui rappellent sans cesse les brutes républicaines, brunes et blondes, à leurs devoirs intérieurs, dégraisser, moderniser, liquider, voire plus si affinités. Il n'y a pas de placard plus réaliste que ceux affichés sur les portes de ce despotisme.

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