Le Sénat a adopté in-extenso hier le projet de loi du député sécuritaire U.M.P. Eric Ciotti, prévoyant la suspension des allocations familiales pour absentéisme scolaire, un texte cher à Sarko Ier qui, avec son outrance langagière habituelle, avait fait de la lutte contre ce "cancer" une"priorité absolue". Intervenant lors du débat, Luc Chatel a expliqué que cette décision serait "un ultime recours" dans la mesure où "pour certaines familles, l'aide et le dialogue ne suffisent pas. Certaines familles refusent d'assumer leur autorité sur leur enfant, laissent libre cours à son absentéisme". Si les sénateurs de la majorité ont adopté le texte comme un seul homme - mais sans réel enthousiasme, paraît-il -, la gauche a voté contre. Alors que la sénatrice écologiste Marie-Christine Blandin dénonçait une "mesure simpliste, inefficace, populiste et agressive" et "une nouvelle forme de double peine pour les plus pauvres", son collègue socialiste Yannick Bodin insistait sur la "visée répressive insupportable" du gouvernement, qui "s'inscrit dans le contexte malsain de ces derniers mois", où il s'est "réapproprié des discours autoritaristes et démagogiques proches de l'extrême droite".
jeudi 16 septembre 2010
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