A la mi-juillet, pour protester contre la réforme des concours du second degré, une vingtaine de membres du Capes de lettres classiques - sur 36 - ont démissionné faute d'avoir été entendus par le ministère. Ils contestent en effet le passage du nombre d'épreuves disciplinaires à l'écrit de trois à deux, alors que les titulaires de ce concours doivent enseigner trois matières (le français, le latin et le grec) et ne veulent pas d'une épreuve qu'ils qualifient de "fourre-tout" mêlant deux brèves versions - une latine et une grecque - et une épreuve de civilisation. Pour l'oral ils déplorent la disparition de l'épreuve d'explication de texte en langues anciennes et rappellent "que l’épreuve de didactique ne saurait suffire à vérifier les capacités des candidats à traduire et expliquer un texte en langues anciennes [et qu'il] est en effet déraisonnable de croire qu’il serait possible au cours d’une seule et même épreuve portant prioritairement sur l’étude critique d’un dossier pédagogique et sur « l’éthique du fonctionnaire », d’évaluer par surcroît, de façon sérieuse et approfondie, le savoir et les compétences disciplinaires en langues anciennes."
Après que Sarko Ier ait fustigé "La Princesse de Clèves" et dénoncé les enseignements inutiles, son séide de la rue de Grenelle persiste donc à vouloir faire disparaître l'enseignement des humanités et la culture classique de nos collèges et de nos lycées. Une fois encore le despotisme aura-t-il raison de Socrate et de Cicéron ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire