Les professeurs de collèges et lycées s'alarment surtout des moyens attribués aux établissements pour la prochaine rentrée
« Réforme Chatel à la poubelle ». Chaque ministre de l'Education nationale inspire de nouvelles rimes dont il se passerait bien. Ce slogan a été scandé lors de la manifestation qui a rassemblé hier environ 1 300 personnes (1). A l'appel de plusieurs syndicats (Snes, Fo, CGT éduc'action, CNT, Snalc) les enseignants des collèges et lycées étaient appelés à faire grève et à défiler. Comme principaux mots d'ordre, les restrictions des heures d'enseignement dans les établissements, l'évolution de la formation des professeurs et la réfome des lycées.
A chaque ministre ses rimes, et à chaque grève ses chiffres qui ne s'accordent pas. Selon le rectorat de Lyon, la grève a été suivie en moyenne par un peu plus de 13 % des enseignants sur l'Ain, le Rhône et la Loire. Ce chiffre fait bondir Jean-Louis Pérez, le secrétaire académique du Snes-FSU. « L'administration relève les absents à 8 heures du matin et les rapporte au nombre total d'enseignants, y compris ceux qui ne travaillent pas ce jour-là » dénonce-t-il. Le syndicaliste estime pour sa part que plus d'un enseignant sur deux a suivi la grève. De fait, le pourcentage avancé par l'administration, non détaillé (malgré notre demande) semble bien faible au regard de quelques situations observées dans plusieurs établissements.
Surtout, l'exaspération est palpable. Ces derniers jours, plusieurs actions « dures » ont été menées. Les collèges Barbusse à Vaulx-en-Velin, Longchambon à Lyon 8e, Schoelcher à La Duchère ont ainsi obtenu une rallonge sur leur budget. Au lycée Colbert, hier matin, une vingtaine d'enseignants a bloqué l'accès aux cours. A Vénissieux, Saint-Fons, Givors, les enseignants ont exprimé vivement leur mécontentement. « Pour assurer l'aide personnalisée aux élèves, nous devons supprimer des dédoublements en physique-chimie et en langue vivante » illustre un enseignant du lycée Ampère. « Selon les moyens qui nous sont attribués, nous aurons 35 élèves en seconde contre 28 aujourd'hui » affirme un autre à la Martinière Diderot. « Notre dispositif spécifique pour les élèves exclus risque de disparaître » relève une enseignante de Schoelcher. Ici et là, on affirme refuser « une logique comptable au détriment des élèves ».
« Réforme Chatel à la poubelle ». Chaque ministre de l'Education nationale inspire de nouvelles rimes dont il se passerait bien. Ce slogan a été scandé lors de la manifestation qui a rassemblé hier environ 1 300 personnes (1). A l'appel de plusieurs syndicats (Snes, Fo, CGT éduc'action, CNT, Snalc) les enseignants des collèges et lycées étaient appelés à faire grève et à défiler. Comme principaux mots d'ordre, les restrictions des heures d'enseignement dans les établissements, l'évolution de la formation des professeurs et la réfome des lycées.
A chaque ministre ses rimes, et à chaque grève ses chiffres qui ne s'accordent pas. Selon le rectorat de Lyon, la grève a été suivie en moyenne par un peu plus de 13 % des enseignants sur l'Ain, le Rhône et la Loire. Ce chiffre fait bondir Jean-Louis Pérez, le secrétaire académique du Snes-FSU. « L'administration relève les absents à 8 heures du matin et les rapporte au nombre total d'enseignants, y compris ceux qui ne travaillent pas ce jour-là » dénonce-t-il. Le syndicaliste estime pour sa part que plus d'un enseignant sur deux a suivi la grève. De fait, le pourcentage avancé par l'administration, non détaillé (malgré notre demande) semble bien faible au regard de quelques situations observées dans plusieurs établissements.
Surtout, l'exaspération est palpable. Ces derniers jours, plusieurs actions « dures » ont été menées. Les collèges Barbusse à Vaulx-en-Velin, Longchambon à Lyon 8e, Schoelcher à La Duchère ont ainsi obtenu une rallonge sur leur budget. Au lycée Colbert, hier matin, une vingtaine d'enseignants a bloqué l'accès aux cours. A Vénissieux, Saint-Fons, Givors, les enseignants ont exprimé vivement leur mécontentement. « Pour assurer l'aide personnalisée aux élèves, nous devons supprimer des dédoublements en physique-chimie et en langue vivante » illustre un enseignant du lycée Ampère. « Selon les moyens qui nous sont attribués, nous aurons 35 élèves en seconde contre 28 aujourd'hui » affirme un autre à la Martinière Diderot. « Notre dispositif spécifique pour les élèves exclus risque de disparaître » relève une enseignante de Schoelcher. Ici et là, on affirme refuser « une logique comptable au détriment des élèves ».
Dans l'Ain, l'inspection d'académie ne livre qu'un nombre global de 350 grévistes, collèges et lycées confondus. Beaucoup plus précis, le Snes-FSU fournit un échantillon représentatif d'une vingtaine d'établissements avec le nombre de grévistes déclarés, l'effectif enseignant et le pourcentage. La participation oscille entre 10 % pour le collège de Péronnas, à 93 % pour celui de Saint-Trivier, en passant par Bâgé (23 %) Jassans (24 %) ou Trévoux (28 %) pour les moins motivés, le lycée d'Oyonnax (70 %), les collèges de Pont-de-Veyle (70 %), Bourg St-Roch (76 %) et Ceyzériat (80 %). Le syndicat en tire une moyenne de 50,5 % supérieure de 10 points à la mobilisation de février.
Une bonne centaine d'enseignants de l'Ain sont ainsi descendus manifester hier à Lyon où l'exaspération étaient palpable. Ces derniers jours, plusieurs actions ont été menées entre grèves locales, mobilisation longue durée et demandes d'audience à l'inspection. De nombreux conseils d'administration ont refusé de voter les budgets (ce qui n'a qu'une valeur consultative) et rédigé des motions parfois transmises aux parents. Dans plusieurs établissements, les enseignants ont refusé les heures supplémentaires qui permettent de gérer la pénurie. Beaucoup dénoncent les économies qui guident les réformes.
Muriel Florin ; Marc Dazy
(1) selon notre estimation et celle de la police /3 000 selon les organisateurs.
Une bonne centaine d'enseignants de l'Ain sont ainsi descendus manifester hier à Lyon où l'exaspération étaient palpable. Ces derniers jours, plusieurs actions ont été menées entre grèves locales, mobilisation longue durée et demandes d'audience à l'inspection. De nombreux conseils d'administration ont refusé de voter les budgets (ce qui n'a qu'une valeur consultative) et rédigé des motions parfois transmises aux parents. Dans plusieurs établissements, les enseignants ont refusé les heures supplémentaires qui permettent de gérer la pénurie. Beaucoup dénoncent les économies qui guident les réformes.
Muriel Florin ; Marc Dazy
(1) selon notre estimation et celle de la police /3 000 selon les organisateurs.
(source : Le Progrès, 13 mars 2010)
Près de trois profs sur quatre étaient en grève au collège de Vonnas
9 commentaires:
Une importante mobilisation dans certains établissemnts du département qui met du baume au coeur. En Île de France, une AG des grévistes appelle à reconduire la grève à partir de mardi prochain 16 mars, à organiser un grande journée de grève et de manifestation de la maternelle à l'université le 18 et à lancer un grand mouvement reconductible à l'échelle nationale. Entre les deux tours des régionales le contexte s'y prête. Il ne faut pas laisser retomber le soufflé.
Peut-être faudra-t-il envisager des actions plus "dérangeantes" que des grêves ? Boycott des examens blancs par exemple...
Bonne idée. Dans mon collège le Brevet blanc est pour bientôt. Mais les collègues sont-ils prêts à suivre ? Nombreux sont ceux qui affirment placer "l'intérêt des élèves" au coeur de leurs préoccupations mais qui ne voient pas que laisser faire c'est justement aller contre l'intérêt des élèves. En boycottant les exams blancs, les journées portes ouvertes, les réunions parents-profs,en occupant les établissements, etc., nous avons une réelle capacité de nuisance. N'ayons pas peur de l'utiliser.
Dans mon lycée, samedi prochain, c'est la journée portes ouvertes. Il faudrait en profiter pour dénoncer les réformes du lycée et de la formation. Comme il y a habituellement beaucoup de visiteurs ce jour là, l'occasion est idéale. Il est temps de se bouger !
16 % de votants à midi... avec trop d'abstentions la balle est dans le camp de Sarko. Lefèvre a dit l'autre jour que ceux qui s'abstiennent ne s'opposent pas à la politique du gouvernement. Allez voter ! Utilisez aussi votre bulletin de vote pour dénoncer la casse de l'école.
La bête est blessée. Il faut l'achever. Mobilisation à fond entre les deux tours !
Cet entre deux tours doit être l'occasion pour nous de faire des actions fortes. Alors, tous dans vos établissements respectifs, dès aujourd'hui, mobilisez vous !
Ce blog pourrait peut-être aussi permettre de relayer les différentes actions entreprises dans l'académie ?
Citation et commentaire
A vous de retransmettre avant que ça ferme !
LETTRE DE TROIS PROFESSEURS DE VONNAS (AIN) .
Le surdoué qui nous gouverne
Sarkozy, un sous-doué à l'Elysée
Mais pourquoi tant de haine envers le corps enseignant en général et
les chercheurs en particulier ? Tout simplement parce que Notre Majesté
souffre du complexe du cancre parvenu.
(...)
Le patient souffrait
De paralysie d’un doigt
Mais son mal était
Causé, en amont, par le
Pincement d’une vertèbre.
De même en amont
De Sarkozy vous trouvez
Le capitalisme.
Or, si Sarkozy
S’attaque aux enseignants (il
Ne s’attaque pas
Qu’à eux), c’est qu’au capital
Sur-accumulé, il faut
Trouver de nouveaux
Terrains d’investissement.
L’éducation en
Est un, comme la santé
Et, pourquoi pas, le bordel.
Focaliser sur
Sarkozy le grandissant
Mécontentement
Populaire, est-ce pour
Faire le lit de Srauss-Khan
De Royal ou de
Aubry, Cohn-Bendit et j’en
Passe, car la classe
Dominante ne saurait
Manquer de gérants loyaux
Pour gérer en haut
Lieu ses bas intérêts : Bush
Parti, Obama
Survint. Giscard, Mitterrand
Chirac, Jospin, Sarkozy,
Leurs noms se succèdent
Mais leur politique reste.
Enregistrer un commentaire