Tout ça pour ça ? Lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait fait miroiter, pour justifier les suppressions de postes dans l’éducation nationale, une revalorisation salariale des enseignants. « Moins de profs, mais mieux payés » : tel était le slogan. Las, alors que depuis 2007 pas moins de 45 000 postes se sont volatilisés, les augmentations de salaire, elles, s’annoncent bien moins ambitieuses. Dimanche soir, Luc Chatel a indiqué sur RTL que les « négociations » entamées en octobre avec les syndicats étaient terminées. Résultat ? Moins du quart des enseignants seront concernés…
FINANCÉE PAR LES SUPPRESSIONS DE POSTES
Selon le ministre, l’accent sera mis avant tout sur les 20 000 professeurs débutants. Dès le 1er septembre 2010, ils toucheront 157 euros net de plus par mois dans le primaire et 259 euros dans le secondaire s’ils ont l’agrégation. À ces mesures s’ajoute une revalorisation salariale de 660 euros net en moyenne par an, pendant sept ans, pour les enseignants qui ont entre une et sept années d’ancienneté. Au total, ces hausses de salaire concerneront donc 190 000 enseignants du primaire et du secondaire sur les 857 300 que l’on compte en France. Ces revalorisations représentent un coût total de « 196 millions d’euros, soit exactement la moitié des économies réalisées par le non-renouvellement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite », précise Luc Chatel.
30 EUROS PAR MOIS SUR TOUTE UNE CARRIÈRE
Reçus ce matin par le ministre, les syndicats ont accueilli plus que froidement ces annonces. « Notre déception est assez profonde, confie le secrétaire général du Snuipp-FSU, Gilles Moindrot, principal syndicat des enseignants du premier degré. La revalorisation du statut des enseignants n’est pas mise en oeuvre. » Même tonalité au SE-UNSA (« C’est l’option la plus basse qui a visiblement été retenue »), au Sgen-CFDT (« Il n’y a pas eu de vraies négociations ») et au Snes-FSU. Pour le premier syndicat du secondaire, le compte n’y est pas : « L’engagement de Nicolas Sarkozy d’une revalorisation du métier d’enseignant concernait l’ensemble des personnels, ce qui n’est pas le cas des annonces du ministre », rappelle l’organisation.
Et puis, les syndicats ont sorti leur calculette : pour eux, le montant de la revalorisation des nouveaux profs, recrutés dorénavant au niveau master 2 (bac + 5 contre bac + 4 actuellement) apparaît finalement très limité. Cette augmentation n’ayant d’effet que sur les sept premières années de la carrière, elle s’élèvera pour les personnes recrutées au niveau du master « au mieux à 30 euros par mois en moyenne sur l’ensemble de la carrière », souligne le Snes, qui continue de réclamer un plan de revalorisation pluriannuel.
De son côté, la CGT éduc’action parle d’« arnaque », rappelant que le gouvernement a profité de la « mastérisation » de la formation des maîtres pour supprimer l’année de professeur stagiaire, qui était rémunérée environ 1 500 euros par mois pendant un an. Même revalorisés dans leurs premiers salaires, les futurs enseignants auront donc perdu « plus de 13 000 euros » sur leur début de carrière, selon le calcul du syndicat.
FINANCÉE PAR LES SUPPRESSIONS DE POSTES
Selon le ministre, l’accent sera mis avant tout sur les 20 000 professeurs débutants. Dès le 1er septembre 2010, ils toucheront 157 euros net de plus par mois dans le primaire et 259 euros dans le secondaire s’ils ont l’agrégation. À ces mesures s’ajoute une revalorisation salariale de 660 euros net en moyenne par an, pendant sept ans, pour les enseignants qui ont entre une et sept années d’ancienneté. Au total, ces hausses de salaire concerneront donc 190 000 enseignants du primaire et du secondaire sur les 857 300 que l’on compte en France. Ces revalorisations représentent un coût total de « 196 millions d’euros, soit exactement la moitié des économies réalisées par le non-renouvellement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite », précise Luc Chatel.
30 EUROS PAR MOIS SUR TOUTE UNE CARRIÈRE
Reçus ce matin par le ministre, les syndicats ont accueilli plus que froidement ces annonces. « Notre déception est assez profonde, confie le secrétaire général du Snuipp-FSU, Gilles Moindrot, principal syndicat des enseignants du premier degré. La revalorisation du statut des enseignants n’est pas mise en oeuvre. » Même tonalité au SE-UNSA (« C’est l’option la plus basse qui a visiblement été retenue »), au Sgen-CFDT (« Il n’y a pas eu de vraies négociations ») et au Snes-FSU. Pour le premier syndicat du secondaire, le compte n’y est pas : « L’engagement de Nicolas Sarkozy d’une revalorisation du métier d’enseignant concernait l’ensemble des personnels, ce qui n’est pas le cas des annonces du ministre », rappelle l’organisation.
Et puis, les syndicats ont sorti leur calculette : pour eux, le montant de la revalorisation des nouveaux profs, recrutés dorénavant au niveau master 2 (bac + 5 contre bac + 4 actuellement) apparaît finalement très limité. Cette augmentation n’ayant d’effet que sur les sept premières années de la carrière, elle s’élèvera pour les personnes recrutées au niveau du master « au mieux à 30 euros par mois en moyenne sur l’ensemble de la carrière », souligne le Snes, qui continue de réclamer un plan de revalorisation pluriannuel.
De son côté, la CGT éduc’action parle d’« arnaque », rappelant que le gouvernement a profité de la « mastérisation » de la formation des maîtres pour supprimer l’année de professeur stagiaire, qui était rémunérée environ 1 500 euros par mois pendant un an. Même revalorisés dans leurs premiers salaires, les futurs enseignants auront donc perdu « plus de 13 000 euros » sur leur début de carrière, selon le calcul du syndicat.
(Source : L'Humanité, 30 mars 2010)
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