Le temps d'une émission de radio Luc Chatel retrouvait brièvement ce soir sur R.T.L. sa casquette de ministre de L'Education nationale. Il a rappelé, malgré la claque électorale de la semaine dernière, sa fierté d'appartenir à un gouvernement qui ne recule pas devant les réformes et d'être au service d'un génie politique courageux, volontaire et à l'écoute de la nation. Il est apparu décidé à appuyer la réforme des retraites et à imposer aux forceps la réforme des lycées malgré les contestations et les polémiques qui portent sur certains programmes comme en sciences économiques et sociales. Mais, en bon libéral, il est resté sans avis sur la question de la semaine de quatre jours en primaire, laissant chaque conseil d'école décider des rythmes scolaires à adopter. Par contre, il a annoncé qu'un peu moins du quart des enseignants, 20.000 débutants et 170.000 enseignants déjà en fonction, vont bénéficier de mesures de revalorisation salariale de plus de 10 % à partir du 1er septembre 2010. Cela pourrait représenter plus de 5500 euros par an pendant les sept premières années de carrière, pour un montant de 200 millions d'euros, soit la moitié des sommes économisées par le non renouvellement des départs en retraite. "On va proposer en début de carrière une augmentation de 157 euros nets par mois pour les professeurs des écoles et les professeurs certifiés (...) et pour les professeurs agrégés 259 euros [nets mensuels] d'augmentation (...). Nous avons des étudiants qui font l'effort d'une année d'études supplémentaire, eh bien la contrepartie, c'est qu'ils sont mieux payés". En présentant la mise en place d'un droit individuel à la formation (DIF) de 20 heures par an à la prochaine rentrée, il a annoncé que tous ceux qui se porteront volontaires pour suivre ces "formations complémentaires de la formation professionnelle" pendant les vacances scolaires auront le droit à un petit bonus et seront rémunérés à "50% du salaire horaire". Notre D.R.H. a également annoncé la création d'un "entretien systématique" consacré à la mobilité professionnelle pour "tous les professeurs après deux ans et ensuite après 15 ans de carrière", de "passerelles" pour une évolution interne des carrières (pour permettre par exemple à un enseignant de premier degré qui le souhaiterait, d'aller enseigner dans le seconde degré ????) et la mise en place sur internet d'un "portail unique" recensant "les postes à pourvoir hors Education nationale". Mais rassurons-nous, l'essentiel est sauf : la chasse aux fonctionnaires continue et Chatel ne revient pas sur la ligne directrice du gouvernement, le non renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
o.g.
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