Sachant : 1°) qu'un quart du jury de l'agreg de maths a démissionné pour protester contre «la destruction du système de formation et de recrutement» des enseignants ; 2°) que le nombre de démissionnaires est de cinq demi-douzaines ; combien y avait-il de membres dans le jury à l'origine ? Dans leur lettre de démission, ces honorables matheux expliquent que le calendrier des épreuves de la session 2012, trop resserré à leurs yeux, est intenable, et dénoncent les . conséquences calamiteuses de la réforme de la masterisation : de moins en moins de candidats, des concours dénaturés dont le niveau est menacé, des jeunes profs parachutés devant les élèves sans formation professionnelle, un discrédit général du métier… En maths, une discipline concurrencée par les nombreux débouchés professionnels autres que le professorat, la situation est particulièrement inquiétante : «L’effondrement du nombre de candidats au Capes a été tel que le jury n’a pu pourvoir en 2011 que 60% des postes, écrivent les démissionnaires. Et les rectorats en sont à publier de petites annonces pour rechercher les professeurs de mathématiques qui leur manquent.»
(Source : Libération, 17 février 2012)
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