Le vote des Français de l'étranger a un prix et on commence à le connaître. Au moment où le papa du P'tit Louis, scolarisé au lycée de français de New York, veut étendre au primaire et à tout le secondaire la scolarité gratuite accordée depuis la rentrée 2007 aux élèves français de terminale, depuis 2008 à ceux de première et depuis 2009 à ceux de seconde inscrits dans les quelques 240 établissements français de l'étranger répartis dans 131 pays, on apprend de source parlementaire que pour la seule année 2010 le cadeau fait aux expatriés parents de lycéens coûtera 106 millions d'euros au budget de l'Etat et qu'en 2013 on pourrait atteindre les 177 millions, soit le prix d'un airbus présidentiel. Pire, si les voeux de Sarkozy étaient exaucés et que la gratuité était étendue à tous, du C.P. à la terminale, la facture serait alors de... 700 millions par an. Mais n'allez pas croire que cette mesure a pour but d'aider les plus modestes à inscrire leurs enfants dans ces établissements dont le prestige est proportionnel aux frais d'inscription (près de 15 000 € / an par exemple à New York). En effet, comme elle n'est pas plafonnée, elle profite à des familles gagnant jusqu'à 2 millions d'euros par an qui, de surcroît, ne payent pas d'impôts en France, ainsi qu'aux grosses sociétés qui, jusqu'alors, prenaient en charge les frais de scolarité des enfants de leurs collaborateurs expatriés. Par ailleurs, et ce n'est pas la moindre des aberrations, cette mesure de prise en charge par l'Etat des frais de scolarité ne s'applique pas aux enfants de fonctionnaires détachés à l'étranger. Quant aux élèves étrangers, du fait de la priorité accordée aux ressortissants français leur représentation au sein de ces établissements ne cesse de diminuer, faute de places pour les accueillir.
mercredi 30 juin 2010
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